albums de 46 planches

[Draxxen]

Salut !

Je cherche à savoir d'où viens ou de quand date la convention d'éditer des albums de 46 planches.
Je sais bien qu'il faut un frein aux auteurs pour qu'ils ne commettent pas tous les 6 mois des albums de 200 pages ; C'est juste pour ma culture personnelle

[bone]

Cela vient de la fabrication.
Une BD est fabriqué par feuillet de 16 pages
16 x 3 = 48 pages

[toine74]

Au début, les Tintin N&B n'ont pas de pagination spécifique, l'histoire s'arrêtait quand Hergé le décidait et l'album sortait ainsi (100/105/120 pages). Juste après la guerre, le papier était rare et cher en Europe. Casterman a alors proposé à Hergé de ré-éditer ses Tintin sur 64 pages (4 cahiers de 16 pages) mais en couleurs (un luxe à l'époque). Comme c'est connu, Hergé a "refondu" les premières aventures de Tintin avec l'aide de Jacobs puis avec les membres de son nouveau studio (Martin, De Moor...). Les albums de 64 pages sont alors devenus le standard de l'époque (les premiers Alix et Michel Vaillant ont 64 pages).

Quelque par au fil des années 50, pour des raisons de coût et de longueurs de la prépublication, les éditeurs ont préféré proposer des albums plus courts (à raison d'une page par semaine au bout d'une année on a ~44/8 pages -> donc un album). De 4 cahiers, on est passé à 3... ce qui est encore le cas aujourd'hui !

[LEAUTAUD]

Cette tendance générale souffre quelques exceptions dont la plus notoire fut l'édition des récits parus dans la revue " A Suivre" dans les années quatre-vingt , à la pagination libre ,avec Pratt, Tardi, et quelques autres . Une tentative réussie de sortir des formats standarts.

[toine74]

Au même moment ou presque que les débuts d'A SUIVRE, les humanos et Futuropolis (sans parler du Square) "cassaient" également le moule 48 pages couleurs.

[LEAUTAUD]

Certes, un peu avant tout de même pour les Humanos et Futuropolis .
Mais la rédaction de A Suivre ( Mougin, pour ne pas le nommer) avait théorisé la démarche, revendiquant pour les auteurs la liberté de distance narrative,et forgeant le concept de roman graphique !

[Draxxen]

Très intéressant vos réactions, merci
Dites-moi, que les cahiers soient cousus ou collés, cela ne change rien au problème, n'est-ce pas ?
Pour reprendre l'exemple des albums de Casterman de la série 'à suivre', pour un album de 105 pages ou format libre, je suppose qu'il devaient 'meubler' par des pages de gardes supplémentaires ? Je viens de ressortir par exemple le 2e tome des aventures africaines de Giuseppe Bergman, Jour de colère. Il y a 166 planches. Divisé par 8 ça tombe pas juste Si on y ajoute 6 pages de garde au début et 4 pages à la fin, on arrive à 176 pages et ça colle !
Du coup, vu que c'est un album broché, je répond moi même à ma 1re question

[LEAUTAUD]

[LEAUTAUD]

Dites-moi, que les cahiers soient cousus ou collés, cela ne change rien au problème, n'est-ce pas ?

Pour un collectionneur et un amateur de beau livre, si!
Il préfère " cousus" , car plus solides, et plus maniables .Tu peux ouvrir ton album à plat

[editions ANGE]

Dites-moi, que les cahiers soient cousus ou collés, cela ne change rien au problème, n'est-ce pas ?

Il y a des jours comme ça, où on se demande à quoi ça sert de faire de la qualité (surtout que ce n'est pas donné).

Regardez un vieil album Glénat, Dargaud, Casterman (pavés de (A SUIVRE)) ... relié ainsi :
c'est devenu un portfolio. Les paes s'envolent.

Et pourquoi on choisit du beau papier aussi ?

La pagination 48 pages (soit 3 cahiers) a tendance à disparaitre.
Le public raisonnant en terme d'album et non de nombre de pages, les éditeurs ont tendance à baisser la pagination. Ni vu ni connu, j't'embrouille.
Ex : albums de gags de Delcourt, Clair de Lune, Nomad ... d'une trentaine de pages.
Tout ça, pour garder un prix de vente en dessous du seuil psychologique de 10 euros.

ANGE va essayer de résister mais les marges très réduites et le prix de fabrication (papier ...) font que l'on risque aussi de plier aussi, un jour, face à la pression économique et la crise.
Pas pour les albums fin 2009 / début 2010 en tout cas.

Pour Olaroche et ceux qui lui ont répondu : le sujet existe déjà :
http://www.bdgest.com/forum/pourquoi-le-nombre-de-pages-est-souvent-le-meme-t3669.html?hilit=3%20cahiers%2016%20pages%20gardes
La pagination est aussi en fonction de l'optimisation des feuilles (géantes) de l'imprimeur et des plaques d'impression.
Au prix où est le papier et où sont les plaques (et le coût de la main d'oeuvre), il faut éviter de gâcher. Ceci explique cela.

[cdmdu]

Dites-moi, que les cahiers soient cousus ou collés, cela ne change rien au problème, n'est-ce pas ?

Ne lui tombez pas dessus comme ça Abraracourcix!

Il parlait juste de la reliure par rapport au nombre de pages, pas en termes de qualité!

[LEAUTAUD]

[
Regardez un vieil album Glénat, Dargaud, Casterman (pavés de (A SUIVRE)) ... relié ainsi :
c'est devenu un portfolio. Les paes s'envolent.

Hola ! camarade éditeur, faudrait nuancer le propos, et préciser les périodes concernées !
C'est quoi , un "vieil" album Dargaud ou Casterman ? ( Pour Glénat c'est plus simple car plus récent).
Si tu vises les vingt dernières années de production, tu as probablement vérifié la chose ( j'ai pas des masses d'albums sur cette période)
N'évoquons pas les anciens albums Casterman classiques du type Tintin ou Alix, indestructibles car cousus au centimètre !
Mais mes " pavés" de récits prépubliés dans " A Suivre" ne se désunissent pas particulièrement...il faut simplement ne pas les " brutaliser"
Mes Dargaud d'avant 1980 tiennent eux aussi la route( je parle des albums collés): mais j'évite de forcer sur l'ouverture, jamais à plat.
Un bon exemple de fragilité " historique" c'est "SOS Météores" EO de 1959 , à peine collée: tu l'ouvres et hop! c'est foutu! .Mais c'est un contre-exemple, puisque les autres albums Lombard-Dargaud de l'époque sont cousus pour la plupart,et solides.
Bien sûr, sur le fond tu as raison, et on préfère tous un bel album cousu imprimé sur beau papier! Mais ne généralisons pas sur les anciens albums dont une très grande partie reste maniable, avec les précautions inhérentes à leur statut d'objets de collection et à leur âge vénérable ( de lapin)!

[Draxxen]

J'ai bien noté que le sujet existait déjà, et je l'ai parcouru (lu !). Les détails techniques sont très intéressants.

Pour les 'vieux' albums cités plus haut, mes Casterman des années 80 tiennent super bien la route, par contre les Glénat des années 80, tout comme les premiers Humanoïdes associés (Kebra, Les Closh, Lucien, ...), merci
Une vraie saloperie ! Mais bon, on les aime quand même