J'ai passé un an au frais du contribuable à me geler les miches et à patauger dans la glaise champenoise entre Suippes et Massige.
Avec bivouac et simulacre de combat sur la main de massige et tout le toutim. En fevrier 92, et il faisait -17°C
...
Puis j'ai été affecté à la sécurité du camp, en charge de donner les autorisations de tirs.
Car j'ai pas précisé mais je suppose que vous le savez déjà, la zone entre Suippes et Massige était tellement truffée de bombes à la fin de la guerre que la zone fut considérée comme incultivable, irrécupérable pour la vie civile, et transformée en camp militaire et champ de tir dès 1920-21. Le souvenir des 5 villages rayés de la carte se perpétue dans les nom des villages qui entourent le camp.
Bref, à mon avis, le lieu le plus poignant est les ruines de Perthe-les-hurlus, notamment l'ancien cimetière ravagé par les bombes ( PS, pas loin, il y a un coin à morilles
).
J'avais prospecté dans le coin, j'avais trouvé des restes de grenades, de paquetages, gourdes rouillées et cuirs pourris, une ancienne cantine, des ossements de chevaux ( plein plein, il s'est massacré un nombre incroyable de canassons pendant la guerre ). Peu de reste de tranchées en revanche, autant les trous d'obus sont omniprésents ( surtout dans le secteur de Massige) autant on est bien en peine d'imaginer les tranchées.
Sauf que comme la zone est militarisée, il faudra impérativement demander une autorisation de visite au Groupement de Camp (basé à Suippes) en charge des lieux. Pas sur que celà soit possible en fevrier, à l'époque, les visites ( des entomologistes venant prospecter ce paradis de vie sauvage sans hommes ni pesticides ... ) se faisait principalement l'été, quand il n'y avait pas de manoeuvres.
Il y avait un petit musée retraçant les combat, à Suippes ou à Souain, me souviens plus.
Une petite rando dans les bois permettra vite de comprendre à quel point la glaise là-bas et lourde et collante ... on se retrouve vite avec des plateform-boots de 5 kilos à chaque pieds !
voilà pour l'instant