C'est fou le nombre de gens qui semblent détester le manga, et pour des raisons parfois.
Bon, tourne vite ne rond (sur les goûts et les couleurs...), mais il y des affirmations qui me surprennent un peu :
Le format de ces livres, leur qualité d'impression ne jouent pas en leur faveur aussi, il est vrai. Je prends plus de plaisir à ouvrir un bel album cartonné avec un beau papier et de belles couleurs. Les vrais mangas, si je ne m'abuse ont été concus à l'origine pour un public japonais,en petit format noir et blanc, pour pouvoir lire une bd dans le métro et vu qu'elle n'est pas chère, la jeter dans une poubelle une fois lue, comme n'importe quel journal.
OK, le manga était prévu pour une consommation rapide. Comme Peanuts. Comme Calvin et Hobbes. Comme Little Nemo. Les trois sont apparus d'abord dans des journaux, tu jettes aussi?
Même les grands héros de la BD Franco-belge sont d'abord apparu dans des magazines, prévus pour une consommation rapide, (collectionner les spirou magazines, les tintins, ou les pilote, c'est quand mÊme un truc de Geek).
LA BD est née dans les journaux, pour une consommation rapide!!!!
BREF. Moi justement c'est ce que j'aime dans les mangas ou les comics. Ils ont conservé l'esprit. Ils prétendent pas être autre chose. On part des codes et des conventions du genre et du media, et on tente de faire quelque chose d'intelligent et de bien avec (c'est pas toujours le cas, OK), ou même de les détourner si tu veux, mais les ignorer carrément, ça non. On ne vise pas une respectabilité que l'on n'aura JAMAIS.
Moi les a priori, j'en ai aussi. C'est envers toute BD qui, dès le départ, affiche des prétentions à se soustraire d'un circuit de production/consommation et à faire de l'art "respectable". Je m'en méfie. Je me méfies de Taniguchi. Je me méfie des gens qui parlent de "Roman graphique". Je me méfies de beaux bouquins.
Ce qui ne veut pas dire que dès qu'un ami m'en conseille, ou que la critique est unanime, je m'y jette dessus, et je peux en tirer un immense plaisir. Refuser de lire à cause d'a prioris, très peu pour moi...