A propos du Journal de Fabrice Neaud

[euh... si vous le dites]

Message précédent :

Son graphisme me parle toujours.

Si ces oeuvres parlaient d'autre chose ça me tenterait bien.

Mais là non.

Pourtant, tu écrivais cela en 2005 :

"Bon, je viens enfin de lire le volume 4, et je l'ai trouvé assez grandiose.
Un graphisme auquel je suis de plus en plus sensible ( enfin, principalement les paysages et leur rôle narratif quasi cinématographique. Je crois qu'aujourd'hui c'est la forme narrative qui me ressemble le plus, alors là je ne peux qu'apprécier )
Une sincérité et une implication très rares.
Maintenant, je doute que tout le monde puisse comprendre et apprécier cette oeuvre.
Il y a une exigence, une perfectibilité, qui peuvent rebuter certains."

[jolan]

Oui.
Je ne doute pas que je pourrais encore apprécier certains éléments (en premier le dessin)
Mais l'élément principal (l'homosexualité masculine et la sexualité/consommation) me rebute et m'empêche de passer à l'acte.

Longtemps j'ai attendu une hypothétique suite (qui se serait intitulée "Hale Bopp" ? comme une de mes compos de 1997), mais j'ai totalement lâché l'affaire depuis.

Je suis sans doute devenu celui auquel je faisais référence dans la dernière phrase.
Je dois être moins "tolérant" (ou plus socialement handicapé) qu'il y a 18 ans

Si jamais des retours viennent balayer mes doutes et mes freins, je tenterai peut-être un retour dans ce Journal.

[euh... si vous le dites]

De mon côté, j'ai relu les deux premiers volumes aujourd'hui afin de me préparer à la sortie du nouveau et j'ai retrouvé intact tout ce qui avait suscité mon admiration à leur sortie. Je me suis étonné à retrouver des souvenirs que je croyais très lointains et qui, au contraire, me sont revenus avec une acuité étonnante.
Ca reste pour moi une oeuvre majeure de la bande-dessinée contemporaine. Il me tarde d'enchaîner avec les troisième et quatrième volumes qui constituent le sommet de l'oeuvre et de découvrir le nouveau volume qui, je l'espère, sera aussi réussi que les précédents.

[David C]

Oui.
Mais l'élément principal (l'homosexualité masculine et la sexualité/consommation) me rebute et m'empêche de passer à l'acte.

Je ne pense pas trahir celui dont j'ai la chance d'être l'éditeur en rectifiant : les sujets principaux abordés par Fabrice dans son œuvre, à ce jour, sont l'homophobie et la précarité (sous toutes ses formes).

[Vacom]

Oui.
Mais l'élément principal (l'homosexualité masculine et la sexualité/consommation) me rebute et m'empêche de passer à l'acte.

Je ne pense pas trahir celui dont j'ai la chance d'être l'éditeur en rectifiant : les sujets principaux abordés par Fabrice dans son œuvre, à ce jour, sont l'homophobie et la précarité (sous toutes ses formes).

Tout à fait d’accord avec ceci. J’aime d’ailleurs beaucoup l’analyse qu’en fait T. Cauvin dans ses chroniques sur le site. Pertinent et clairvoyant.

De mon côté, je trouve l’oeuvre formellement impeccable et audacieuse dans son propos. Mais je l’ai lue à un moment où je me posais moi-même énormément de questions sur ma propre attirance pour la gent masculine, et sa vision d’une vie forcément compliquée m’a plus que probablement échaudé à l’époque. Je pense qu’il faut vraiment considérer tout cela comme une suite de réflexions de l’auteur par rapport à sa vie que comme un guide d’apprentissage à l’attention des jeunes en plein doute. À mon avis, c’est l’erreur que j’ai commise. J’aurais probablement dû lire ce journal plus tard, avec davantage de recul et de certitude par rapport à mon propre cas.

Il y a des oeuvres comme celle-ci qu’il faut lire au bon moment et dont la réception/perception par chacun pourra différer en fonction de son propre vécu.

[HervB]

Ayé, acheté ! Reste à lire le bestiau, tout impressionnant qu'il est !

[euh... si vous le dites]

Ayé, acheté ! Reste à lire le bestiau, tout impressionnant qu'il est !

Pareil.

Et terminé dans le même temps la relecture du volume 3 du Journal.
Je ne sais pas si cette relecture était finalement une tellement bonne idée. Ce volume est tellement fort que je crains qu'il soit impossible au nouvel album de se hisser à son niveau.
20 ans de hiatus, une longue attente suivie d'une résignation à ne jamais lire de suite, l'annonce d'une renaissance que je n'attendais plus et à présent le nouveau volume entre les mains.
J'ai tellement peur d'être déçu et j'ai tellement envie que ce soit à nouveau formidable.
Bon, en attendant, il me reste quand même encore le volume 4 à relire.

[HervB]

Pour l'instant, je ne suis pas déçu après 10% de lecture (oui, je prends mon temps et c'est touffu). Les thèmes de réflexion sont diverses et il y a à faire entre bien comprendre le propos, admirer le dessin, suivre la narration

En parallèle, je regarde cette vidéo YouTube, le replay d'une émission Twitch de L.L. de Mars.

[Karzak]

La chronique de Le dernier sergent est en ligne.

[Bolt]

Pour l'instant, je ne suis pas déçu après 10% de lecture (oui, je prends mon temps et c'est touffu). Les thèmes de réflexion sont diverses et il y a à faire entre bien comprendre le propos, admirer le dessin, suivre la narration

En parallèle, je regarde cette vidéo YouTube, le replay d'une émission Twitch de L.L. de Mars.

LL de mars est un grand bavard... mais purée, 6 heures...

[HervB]

LL de mars est un grand bavard... mais purée, 6 heures...

Et Fabrice a indiqué sur son FaceBook qu'ils ont tous les deux encore discuté hors Twitch pendant plus de 3 heures, même que Laurent a abandonné, ne pouvant plus resté éveillé

À part ça, belle chronique de Thierry !

[onehmouninehl]

Je viens de finir ce nouveau tome du journal de Fabrice Neaud et une fois de plus, je suis impressionné. Inutile de dire que je suis tour à tour troublé, ému, outré, agacé, empathique, solidaire, reconnu même en certains points,mais surtout impressionné de façon purement formelle par la maîtrise du médium "bande dessinée" de l'auteur. Tout est réfléchi, et tombe à point nommé.

Si les dernières années nous ont donnée leur lot d'autobiographie, parfois réussies, parfois carrément merdiques, seules deux, à mes yeux, et de façon très différentes - presque opposées, même, réussissent l'alliance du fond et de la forme...
Il y a

et


Encore une fois, un grand livre qui ne laissera pas indifférent.

[Karzak]

La chronique de Le dernier sergent est en ligne.

Hé, au fait, c'est un coup de cœur de la rédaction

[HervB]

Ayé, enfin terminé (le jeu Baldur's Gate 3 a beaucoup nuit à mon temps de lecture).

Que c'est excellent. Par contre, ça ne se lit pas comme un récit d'aventure, il faut se concentrer sur chaque case, sur le texte, le dessin, entrer en résonance avec les réflexions et les événements narrés. Vraiment une de mes meilleures lectures de l'année (même si j'ai mis beaucoup de temps à lire les 460 pages du bestiaux). Cela valait le coup d'attendre la suite du Journal.

Maintenant, je vais aller relire Emile car j'ai eu l'intelligence d'acheter ce numéro d'ego comme x à l'époque

[bone]

Du 10 novembre au 9 décembre 2023, la galerie Huberty & Breyne a l'honneur de présenter au public l'exposition d'œuvres originales de Fabrice Neaud à l'occasion de la parution de son livre Le Dernier Sergent, tome 1, Les Guerres immobiles (éditions Delcourt).

[HervB]

Il faut vraiment que je prenne le temps d'y aller mais c'est SoBD ce prochain WE. Je n'y suis pas allé le 11 pour faire une expo muséale en me disant qu'on aurait le temps, et il ne reste plus qu'un créneau dans mon emploi du temps : le dernier jour.

Attention, c'est à la galerie CHAPON, pas à Montaigne.

[HervB]

Nous autres, du forum d'en face, avons voté pour le Bulle d'or 2023 (et le BulleGP).

[Pouffy]

Je ne pense pas trahir celui dont j'ai la chance d'être l'éditeur en rectifiant : les sujets principaux abordés par Fabrice dans son œuvre, à ce jour, sont l'homophobie et la précarité (sous toutes ses formes).

Aucune ambiguïté sur le fond... par contre la forme est extrêmement agressive. Personnellement, j'adore même si parfois ça dérange et énerve. L'œuvre à un côté très documentaire en caméra porté avec un éclairage blanc chirurgical... ce n'est pas voyeur, c'est l'obligation de regardé la réalité en face, sans ellipse.

[toque]

Je viens de finir le dernier sergent.

Je n'avait absolument aucune idée de ce que j'allais lire. J'ai pris ce livre car les avis était unanimement positif, il était sélectionné pour tous les prix et c'est un coup de cœur de la rédaction.

Inutile de vous que quand on ne sais pas du tout à quoi s'attendre la surprise est de taille

Je ne suis jamais vraiment rentré dans ce livre. J'ai même faillit abandonné plusieurs fois avant ce m'est apparu comme la première prise de conscience de l'auteur et qui m'est apparu comme une fulgurance. A partir de là j'ai moins subit le récit, il y a des passages formidables, mais insuffisant pour que je prenne véritablement du plaisir à la lecture.
Deux gros soucis. Tout d'abord le "personnage" de Fabrice Neaud m'est apparu comme totalement insupportable. Suivre le parcours d'un mec que tu trouves complétement antipathique sur plus de 400 pages ... C'est long !
Second problème. C'est bourré ras la gueule de références ! Et des références sur lesquels je n'ai nullement envie de m'attarder en plus ! Je peut reconnaitre un certain talent à Houellebecq, mais il représente tous ce que je déteste.

Et malgré ça je me pose des questions sur la suite. Parce que la fin laisse entrevoir la possibilité d'un vrai changement. Un changement qui pourrait transformer ce personnage qui me sort par les yeux en mec formidable qui s'ouvre enfin au monde et me fait profiter de sa véritable érudition que l'on devine passionnante sous le coté rustre.

Une lecture riche, mais qui m'a trop laissé sur le coté.