Il faudrait que je le relise (pas eu sous la main depuis sa sortie, donc ça commence à dater), mais de mémoire, un peu le même sentiment que pour " Le maître d'armes " par exemple encensé à l'époque (au passage, voici un autre exemple d'album noté 4,3/5 avec 132 avis
(et ne parlons pas de " Zaroff ", là, on est hors-catégorie
, mais bon, pourquoi pas, on peut kiffer la série B bien dessinée qui flatte les pires instincts du lecteur et ne pas en attendre davantage)
, on fait mourir les gens dans un déchaînement violent pour compenser un scénario inconséquent, sans s'embarrasser de la psychologie des personnages ni de la cohérence du récit. J'ai oublié, je l'avoue, mais dans mon souvenir, il y avait un côté assez artificiel dans le développement de l'intrigue et les personnages réagissaient ou prenaient des décisions très surprenantes (voire absurdes), ce qui nuisait à la crédibilité de l'histoire. C'était beau, mais je me souviens que je me suis désintéressé de cette histoire au fil de ma lecture et que je l'avais trouvée bancale.
Ce qui me gêne surtout, c'est d'avancer des arguments sur la profondeur de l'histoire qui n'est à mon avis que supposée : c'était net pour " Le maître d'armes " et le contexte religieux je crois (c'est un exemple, mais c'était surtout bien creux) et pour l'idée de filiation il me semble dans " Jusqu'au dernier " ou de western crépusculaire ( notion qui est devenue la tarte à la crème du western), mais ces thèmes étaient amenés au forceps, les intentions sont affichées, mais elles ne se concrétisent pas vraiment dans l'histoire. Enfin encore une fois, tout ça est très lointain, peut-être qu'une relecture de " Jusqu'au dernier " me ferait changer d'avis.
Pour en revenir " A l'ombre des géants ", si l'histoire s'approchait de la qualité du dessin, ce serait top en effet ! Je croise les doigts.