C'est une bande dessinée de reportage qui suit les années passées en prison du personnage fictif Milan, inspiré de la personne bien réelle qu'est Milko, fondateur et président de l'association Ban public.
BAN PUBLIC est une association, loi de 1901, areligieuse, adogmatique et apolitique, qui a pour but de favoriser la communication sur les problématiques de l’incarcération et de la détention, et d’aider à la réinsertion des personnes détenues.
Par son nom, l’association BAN PUBLIC se veut un lien symbolique entre le dedans, caché parce qu’infâme aux yeux du monde, et le dehors qui ne sait pas ou n’accepte pas son reflet, son échec. Nous voulons ouvrir les portes et les yeux, afin que la prison devienne l’affaire de tous.
Composée d’ancien(e)s détenu(e)s, de journalistes, d’universitaires, d’artistes, d’associations... de citoyens, BAN PUBLIC développe son action autour d’un site Internet, prison.eu.org.
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Le résumé éditeur : [i]1985. Après avoir participé à un braquage, Milan est arrêté par la police. C'est le début d'une longue descente en enfer. Milan supporte mal la promiscuité de la prison, l'entassement, la sensation d'être moins bien traité qu'une bête qui va à l'abattoir. Il va donc régulièrement remettre en cause les pratiques souvent arbitraires en cours dans les prisons. Les révoltes et les bagarres le conduisent au quartier disciplinaire. Sa réputation de mauvais garçon grandit. Milan est constamment conduit d'une prison à l'autre, à son grand désespoir et celui de sa fiancée. Les moments d'accalmies, où Milan arrive à avoir des activités constructives en prison, sont systématiquement mis à mal par ses perpétuels déménagements. Condamné à 20 ans ferme,
Milan trouvera cependant le moyen de calmer sa révolte et finira par être libéré pour bonne conduite quelques années avant la fin de sa peine.
A propos de son livre, Sylbain Ricard écrit : Cette histoire pose juste la question du rôle de la prison dans notre pays, des solutions que la société se doit d'apporter aux problèmes inhérents à son fonctionnement, à ses échecs et à ses devoirs vis-à-vis de tous les citoyens.
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Je dirai juste, outre le fait que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet album, que c'est une bande dessinée qui parvient très bien à faire passer ce qu'elle a à faire passer, parce qu'elle déroule les problèmes du cadre pénitencier comme une démonstration, à travers le parcours de Milan, avec ce qu'il faut de finesse pour interroger l'humanité qui est en chaque lecteur.