de Oncle Hermes » 19/03/2010 18:43
A lire ces premières planches, je trouve que ça s'annonce très bien. Comme beaucoup j'ai été un peu déçu par le 53, même si j'ai un peu révisé mon jugement par la suite, car je pense avoir compris ce que les deux compètes ont voulu faire... simplement ce n'était pas adapté à l'univers des Tuniques Bleues.
L'aquarelle étant le violon d'Ingres de Lambil, il me semble qu'ils ont voulu faire une sorte d'album hommage, avec un scénario qui tourne justement autour de cet art, avec le caractère reposant sur le fugitif, l'impermanent, le "léger" voire le "vide" (j'ai du mal à trouver mes mots) qui peut le caractériser... Rétrospectivement j'ai trouvé ça intéressant de les voir essayer ce genre de choses, surtout après les propos assez violents et gênants que je me souviens les avoir entendu tenir à la radio il y a quelques années sur la génération actuelle des auteurs de BD... Bon, seulement le truc, c'est qu'une telle orientation, dans une série comme celle-là... ben... ça ne "s'imbrique" pas... et au final, ce qu'on aura tous retenu, c'est moins ce moment de "pause" finalement assez joli... que la mécanique qui tourne à vide autour, la répétition de gags lus des dizaines de fois dans la série.
(Rhô et puis même si je me plante dans mon interprétation, une petite baisse de régime de temps en temps dans une série qui a une telle longévité, ça arrive et ça n'est pas mortel. L' "âge d'or" des Tuniques bleues est peut-être passé, mais on connaît d'autres séries pour lesquelles, de façon globale, la descente qualitative pour ne pas dire la déchéance est franchement plus spectaculaire. Comparez avec le truc sorti au même moment, présenté comme l'album n°34 d'une autre célèbre série franco-belge "classique", hein, vous voyez ce que je veux dire.)
Bref, pour en revenir à ce t.54 et à ce que semblent annoncer ces cinq planches, il me semble que cela repart sur des rails plus habituels, on retrouve les codes de la série, mais en même temps avec suffisamment d' "épaisseur" pour que cela puisse laisser présager un bon album. Le scénario a l'air de jouer des effets de variations propre à la série sans qu'on ait l'impression d'une reprise littérale et exacte, la présentation de la demoiselle Walker au centre du pitch laisse présager quelque chose d'intéressant, le dessin fait envie. On jugera sur pièce, mais pour l'instant, j'y crois.