Preview :
Signé par le mangaka Araki Hirohiko,
Rohan au Louvre ou l'histoire d'un mangaka au... Louvre est sur les présentoirs depuis peu. Il s'agit du dernier one-shot en date né de la collaboration entre Futuropolis et le Musée du Louvre. L'occasion de faire le point sur ce projet : qu'en pensez-vous, de façon générale ? et des différents albums parus jusqu'ici ?...
Sur BD Gest : une chronique signée J-M Grimaud
ici.
J'aime beaucoup le graphisme de Nicolas de Crécy ici. Le scénario est assez sympathique, entre distance ironique (le fanion de l'O.M. pris pour un talisman religieux
) et respect, dans un premier temps au moins des codes du récit d'aventure / anticipation post-apocalyptique. - Il peut d'ailleurs être amusant que l'on a là affaire à une sorte de prolongement, par des "voies" et des interrogations modernes, de la vision de la grande galerie du Louvre en ruines qu'imaginait déjà Hubert Robert dans sa
célèbre toile de 1796...
- À noter toutefois que le basculement final, lorsque l'animal mutant qui accompagne l'expédition se retrouve seul dans les ruines du musée du Louvre, face à face avec les œuvres, du prétexte SF vers le fantastique / merveilleux pourra surprendre, désarçonner voire gêner (ou pas). Chaudement recommandable en tout cas, en dépit du titre (ok je sors... ah ben non, pas dès le premier album !).
Sur BD Gest : une chronique signée J-M Grimaud (encore)
par là.
Pas lu.
Sur BD Gest : une chronique signée E. Flandin :
clic clac.
Inspiré par son propre frère sourd-muet, Liberge livre là un album très personnel... justement sur le rapport personnel que l'on peut développer aux œuvres d'art, loin du simple consumérisme du tourisme de masse (attention: difficile de faire abstraction de certaines réflexions proposées dans cet album lors d'une visite de musée ultérieure...). Une idée assez similaire à celle proposée par Nicolas de Crécy trois ans plus tôt (les œuvres "vivantes") donne ici l'occasion à une véritable orgie graphique. Pour moi le plus bel album de ceux que j'ai lu dans cette collection, aussi bien sur le plan du scénario que du dessin.
Sur BD Gest : une chronique signée C. Constant :
et hop, et même, signe d'un album plus médiatisé que les autres, sans doute à cause de ses auteurs, un topic :
suivez le guide. Pas mal d'avis positifs, auxquels je ne souscrirais pas.
Après plusieurs tentatives, reprises de lecture, etc., j'avoue avoir abandonné en cours de route cet album, ce qui ne m'arrive pratiquement jamais. A titre personnel, je n'aime pas le dessin d'Yslaire, surtout dans ses radicalisations les plus récentes. Outre sa façon de dessiner les personnages et notamment les visages, qui, donc, très subjectivement, ne me plaît pas, et sa manie des jeux de lettrage nuisant à la lisibilité pour suggérer un accent étranger, je trouve finalement assez énervante la conservation très artificielle d'un aspect "crayonné" pour des dessins retravaillés 8 ou 10 fois par ordinateur. Mais surtout, Jean-Claude Carrière donne l'impression de ne pas avoir voulu jouer le jeu de (/ s'abaisser à) l'écriture d'un (vrai) scénario de BD. D'où, plutôt que de tout faire passer par ce langage, des saynètes encadrées par des paragraphes rédigés pour nous résumer l'avancée de l'intrigue ou, le plus souvent, simplement le contexte - assez grossièrement. De façon générale d'ailleurs, pas mal de choses me semblent fortement caricaturales dans cet album (et pourtant je ne suis un fanatique ni de Robespierre, ni de David). Une déception d'autant plus grande que le sujet m'attirait fortement.
-- À vous !