Y
ann Damezin revisite sous forme de poème dessiné l’histoire du poète Majnoun et de la belle Leïli, amoureux malheureux de la tradition orientale.
Qaïs et Leili sont deux jeunes amants éperdument amoureux. En sa qualité de poète, le jeune homme chante son amour à tous les vents. Mais chanter son amour hors du mariage est source de déshonneur et le père de Leili refuse de donner la main de sa fille à Qaïs.
Malheureux, le poète s’en va chanter sur les chemins son amour perdu. On l’appelle désormais « Majnoun » (le fou amoureux). Tel Orphée, ses chants apaisent le coeur des âmes en peine et celui des animaux les plus féroces, qui, bientôt, le suivent tel un cortège.
Décidé à revenir auprès de sa belle, Majnoun doit cependant y renoncer : son allure de mendiant l’empêche de se montrer tel qu’il est. Il lui faut demeurer à l’orée du campement de Leïli.
Tout aussi malheureuse, Leili se lamente sur sa condition de femme qui l’empêche de laisser éclater sa tristesse quand son amant, lui, peut la chanter à qui veut l’entendre ! Face au désespoir de sa fille, son père la marie à un jeune homme « respectable ».
Assistant au mariage, le poète périt de tristesse. Le charme de ses chants rompu, la fureur des animaux sauvages qui formaient son cortège reprend de plus belle et ces derniers dévorent son corps. Repus de ses chairs, tous entonnent l’ultime chant du poète conjurant sa belle à le rejoindre dans la mort…
Sous la forme d’un poème graphique aux magnifiques couleurs, Yann Damezin ressuscite le conte populaire de Majnoun et Leïli qui a inspiré de nombreux poètes d’Orient.
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