« Le jour se levait. Une blonde qui conduisait d’un air indifférent une impressionnante Buick Fontana me dépassa et se perdit à l’horizon. Elle ne me vit même pas, car son regard distrait se porta alors vers la mer. À l’arrière, un vieillard qui ressemblait à un perroquet dormait profondément. Je me trompai. Il ne dormait pas… il était mort. »
Cette réflexion est extraite du dernier chapitre de Tropikal Mambo, un détective qui vit à Panama. On ne voit de lui que son imperméable, son chapeau, ses souliers et la petite voiture en bois qu’il utilise. En général, on l’engage pour des petits boulots misérables. Des filatures, des infidélités, etc. tous types de commandes merdiques. Il accepte les pots- de-vin, il admire les délinquants et se fout de la justice. Comme si cela ne suffisait pas, il profite des derniers chapitres pour conspirer contre l’auteur de ce livre. Il faut dire que l’histoire ne lui plaît pas. Les dessins non plus. Dans le dernier chapitre, la crise éclate définitivement entre l’auteur et son personnage. L’un des deux est de trop…
Carlos Nine a réalisé chaque chapitre de sa nouvelle histoire dans un style graphique différent, passant du crayonné à la sculpture, de l’aquarelle à la gouache et le résultat est saisissant de beauté.
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