L
es années 80. Les années fric. À chacun, sa façon d’en gagner !
Eux, ils sont huit, sur les hauts de Belleville. Il y a le cerveau, celui qui aime cogner, le taiseux, le mystique, l’ex proxénète, le monte-en-l’air indépendant, l’ancien para, ou encore Rouve, le gitan, dont la marotte est l’histoire des bandits des siècles passés. Ils n’ont aucun lien avec le « milieu », le grand banditisme ou la mafia. C’est « une bande de copains, pas de voyous » !, qui a un jour décidé, pour venger l’un des leurs tué par un flic, de dévaliser des banques, car « pour les bourgeois, piquer du fric, c’est pire que faire couler du sang » !
Et c’est grâce à l’érudition de Rouve, et indirectement à Marcel Schwob (…), que leur vient l’idée géniale de se déguiser. Sus aux cagoules et autres bas nylon ! Il s’agit maintenant de se faire passer au premier abord pour des clients ordinaires. Vive les perruques, postiches, fausses moustaches, chapeaux, turbans et autre habit de curé !
En cinq ans, ils multiplient les casses, n’hésitant pas à attaquer plusieurs banques dans la même journée, n’y restant que le temps de vider un maximum de coffres-forts. La police est totalement impuissante et dépassée. Elle n’arrive pas à comprendre leur logique, leur façon de choisir le lieu de leurs braquages, même ses indics sont paumés... Le mythe se crée.
Et devant tant d’argent facile, certains flics pourris s’y mettent ! Les copieurs-plagieurs aussi, brouillant d’autant plus les pistes…
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