D
ans les innombrables boyaux du Ministère de la Mécanique, les assistantes du docteur Meubrac s’affairent autour de “La machine”. Celle à voyager dans le temps, celle qui fera du monde une sorte d’oignon déchiqueté dont les bouts qui dérivent n’ont pas la même saveur mais grondent de la même amertume.
Au centre des pelures, la chair de Flint n’est plus une chair, elle n’a plus de substance matérielle et pourtant elle s’étire dans l’interzone, elle se file et tisse une surface qui lie les réalités. Ces réalités les voyageur·euses temporel·les les trouent à la façon de moustiques cosmiques.
Non loin d’un de ces trous, Phili Benawé, ouvrière du papier, et Danielle Emmett, détective sur le papier, se rencontrent et dans la douleur de la défaite fondent l’Armée Invisible pour réclamer le contrôle de leur histoire.
À quelques années-lumières de là, la cartographe qui aime les romans de science-fiction, Kali Voor, fait connaissance des Atérnelles, créatures formées de minuscules souvenirs perdus dans les étoiles.
Parmi cette mémoire en éclats, aux marges des rues de Novazovré, il y a Victoria Koto, ses camarades d’infortune et tous les livres invisibles.
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