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n janvier 1988, alors que paraît le sixième et dernier volume du cycle originel de L’Incal, un des plus fantastiques succès de la SF en bande dessinée, Moebius remet les clés de la série à Jodorowsky, seul maître à bord depuis maintenant vingt ans.
Personne ne le sait alors, mais le monde de John Difool est déjà appelé à connaître des extensions. Avec le jeune dessinateur serbe Zoran Janjetov (un émule de Moebius), Alexandro Jodorowsky s’est amusé à reconstituer la jeunesse du héros, ou plutôt anti-héros, John Difool (Avant l’Incal – six volumes), en prétexte à une étude plus approfondie et plus délirante encore de cet étrange univers de techno-civilisation. Ensuite, ce sera au tour du Méta-Baron, personnage qui croise la route de John Difool, de connaître des aventures galactiques (cycle de huit albums – dessin de Gimenez). La Caste du Méta-Baron ou la saga tragique des ancêtres du guerrier ultime de la galaxie.
En l’an 2000, les deux créateurs originels se retrouvent brièvement pour une nouvelle aventure de John Difool, Le Nouveau Rêve, premier volume d’un cycle nommé Après l’Incal, mais qui ne connaîtra pas de suite. Huit ans après, c’est avec José Ladrönn, auteur d’origine mexicaine, que se fait le grand retour de l’Incal. Ce dessinateur, fan de la première heure de L’Incal, se jette avec délice et talent dans le cycle Final Incal. Il apporte à l’univers une virtuosité graphique incomparable, une crédibilité et une présence encore jamais vues. Comment ne pas être d’accord avec le maître Alexandro Jodorowsky : « C’est une pure merveille ! »
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