C’est une célèbre photo de Robert Capa, qui a incité Sylvain Ricard et Arnü West à écrire cet album.
C’est une jeune femme, le crâne tondu, un nourrisson dans les bras. La foule qui l’encercle, est hilare. C’était en 1944, la France se libérait…
Mai 1944, aux environs de Lyon. Dans une grande ferme, cohabite toute une famille. Delphine, la matriarche, vit dans le souvenir de son mari vénéré, mort en 18, et porte aux nues le maréchal Pétain, grand homme de France.
Ses trois premiers fils et leurs épouses sont restés à la maison, alors que le quatrième est entré dans la clandestinité.
La guerre, il faut bien s’en accommoder et suppléer aux privations, grâce à de petits arrangements et autre marché noir…
Mais cette guerre a aussi créé des abîmes d’incompréhension entre les membres de la famille : on ne s’écoute plus, on ne se supporte plus.
La fin de l’Occupation approche, et avec elle viendra de nouveaux temps troublés, ceux des règlements de compte, des basses vengeances et leurs lots d’injustice et de haine.
En approchant au plus près l’intimité d’une famille ordinaire en proie à tous les déchirements dus aux horreurs de cette époque, ce récit sans concessions, est empli de toute la complexité des choix humains.
Une subtile mise en garde contre le confort facile de la généralisation.
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