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laines immenses, déserts pourpres et montagnes rocheuses, la géographie si particulière de l’Ouest américain est depuis longtemps un sujet qui inspire les artistes occidentaux. De Sergio Leone à Mœbius, l’image de cette région s’est peu à peu construite dans la culture populaire pour devenir le lieu de l’aventure et de la liberté.
Baigné depuis l’enfance dans cette représentation d’une Amérique fantasmée, Hugues Micol livre avec Whisky sa propre vision du Far West. Mélangeant avec subtilité la gouache et l’aquarelle, d’une tache sur la feuille naît petit à petit une montagne, un caillou ou une silhouette. Cette méthode spontanée dans l’élaboration du dessin fait écho à l’allégorie du cow-boy, homme solitaire qui parcourt un paysage en s’affranchissant des frontières et des lois.
Après Providence - où l’action se déroulait à chaque fois dans une pièce - Hugues Micol abandonne ici les espaces cloisonnés pour parcourir un extérieur riche en rocailles et en canyons. Il s’inscrit ainsi dans la tradition du western art, sous-genre de l’art pictural très populaire au milieu du XXesiècle. Pourtant, ce classicisme est ici détourné en faveur d’une approche plus instinctive, offrant au dessin un rendu proche des œuvres cubistes. Cette douce mélancolie d’une époque est symbolisée par la figure du cow-boy, icône d’un monde qui n’existe plus, sorte de fantôme traversant l’immensité du désert libéré de toutes contraintes.
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