E
n Corée, lorsqu’on rêve que l’on perd une dent, cela signifie que quelqu’un va mourir dans la famille.Peu de temps après avoir fait ce rêve, Yoon-Sun reçoit un coup de téléphone qui l’avertit du décès de son cousin dans un accident de voiture. À ce moment-là, elle est en France, loin de son pays natal, et l’annonce de cette disparition va réveiller des souvenirs enfouis. En premier lieu celui de son père, emporté dix-sept ans plus tôt par une crise cardiaque au volant de sa voiture...Né d’un besoin presque vital d’extérioriser ses émotions, Yoon-Sun Park se lance dans l’écriture d’un journal dans lequel elle convoque ses souvenirs en Corée du Sud. Chaque enterrement est alors le point de départ d’une chronique où sont décrits non seulement les coutumes et traditions coréennes, mais aussi les querelles de famille et les non-dits.
Sans jamais tomber dans le pathos, elle aborde le thème de la mort avec une infinie délicatesse et une immense pudeur et parvient à rendre son expérience universelle.
Dans ce journal, elle dévoile un style beaucoup plus sensible, tout en retenu, pour coller au mieux aux émotions de son sujet.
Son dessin subtil, souligné de légers lavis gris, immortalise d’émouvantes tranches de vie et tente de figer les souvenirs évanescents de ces douloureuses épreuves. Sans doute une façon pour elle de faire face à la mort, et de mieux la défier.
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