« Dis donc ta gagneuse là, tu trouves pas qu’elle ressemble à une Marianne de mairie défavorisée… »Ferrant, Romu, Cassidy et José. Deux vieux gangsters homosexuels sur le retour, une nymphette et un monsieur muscle dans l’enceinte d’une ferme. Si le casse a réussi, ce n’est pas encore la vie de château pour les associés malfaiteurs. D’autant que le vieux cousin Jacky s’est improvisé éleveur bovin spécialiste en génétique, et qu’il cache ses bêtes atteintes de la vache folle.« Ravachol de supérette ! Guernica en carton ! Miterrandiste !! »Nappe à carreaux, Formica, John Deere nid à rats et ballots de foin nids à câlins, Ducoudray et Ravard jouent des clichés comme leurs personnages joueraient de la gâchette. Costumes et décors soignés, dialogues aux couteaux, Mort aux vaches a l’étoffe des story board des polars à l’ancienne, usant agilement des codes du genre pour un hommage appuyé aux comédies policières des années 1970. Les signatures d’Audiard et Lautner restent des références cultes des films noirs. Mort aux vaches leur rend grâce.
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