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Tueurs nés

Entretien avec Jérôme Le Gris et Nicolas Siner

Propos recueillis par L. Gianati Interview 24/06/2013 à 10:55 11021 visiteurs

Avec un premier long métrage et deux premiers scénarios de bande dessinée, l'année 2011 fut celle de Jérôme Le Gris. Si Malicorne devait au départ être un film, Horacio d'Alba a été prévu dès l'origine pour le 9ème Art. Le premier tome a été chaudement accueilli et le deuxième, récemment paru, paraît suivre le même chemin. Si la situation des éditions 12bis assombrit quelque peu l'avenir des deux séries, Nicolas Siner l'assure : "Horacio d'Alba trouvera sa conclusion, quoiqu'il arrive !"


Jérôme, beaucoup de choses ont démarré pour vous en 2011 avec la sortie de vos deux premières séries de bande dessinée, Malicorne et Horacio d’Alba mais aussi la sortie au cinéma de Requiem pour une tueuse. Quel a été votre parcours pour en arriver là ?

Jérôme Le Gris : J’ai d’abord commencé par faire des maths à la fac, l’équivalent d’un DEUG. Je suis ensuite rentré à l’école Louis Lumière dans les années 90. J’ai réalisé quelques courts métrages, écrit des longs métrages qui ne se sont pas faits… Le cinéma a été mon premier métier. J’ai rencontré Xavier Dorison au moment de l’écriture de Malicorne, qui à l’origine devait être un film. C’est lui qui m’a conseillé de me lancer dans la bande dessinée où les contraintes économiques sont bien moindres qu’au cinéma. J’ai donc adapté Malicorne en bande dessinée avec Thimothée Montaigne, en espérant que le tome deux voit le jour… J’ai ensuite fait Horacio, premier scénario que j’ai écrit spécialement pour la bande dessinée. J’ai envie aujourd’hui de développer des projets spécifiques au 9ème Art tout en continuant la route, compliquée, du cinéma.

Malicorne a été co-écrit avec Rémi Bezancon, lui-même issu du milieu du cinéma…

J.LG : Oui, Malicorne a été co-écrit également avec Xavier Dorison. Je travaille avec Rémi Bezancon depuis une quinzaine d’années. Et on espère un jour, pourquoi pas, faire de Malicorne un film d’époque.

Dans le premier tome d’Horacio d’Alba, vous remerciez Lauffray, Montaigne et Dorison qui vous « ont montré la voie ». Quelle est donc cette voie ?

J.LG : Ce sont eux qui m’ont appris le métier de la bande dessinée, que j’ignorais totalement. J’en ai lu très peu et n’en achète jamais. Je ne connaissais pas du tout ce milieu.  J’ai eu la chance de rencontrer Xavier Dorison, comme je l’ai déjà indiqué, puis j’ai connu Mathieu Lauffray, un auteur très talentueux, car il a fait quelques petites choses au cinéma. Lui aussi m’a conseillé de me lancer dans la bande dessinée et m’a présenté Thimothée Montaigne. Ce sont vraiment ces trois personnes qui m’ont amené à la bande dessinée.

D’ailleurs, Julius, prénom du fils d’Horacio, est également le titre du nouveau cycle du Troisième Testament, des mêmes auteurs. Un simple hasard ?

J.LG : C’est un pur hasard. Les deux scénarios se sont écrits en même temps. J’ai découvert après coup que l’autre album dessiné par Thimothée Montaigne s’appelait Julius. C’est vrai, ça aurait pu être un hommage.

Quelle est la part d’authenticité dans l’histoire d’Horacio d’Alba ?

J.LG : C’est une uchronie. J’ai installé mon récit sur une base historique identifiable, la Renaissance Italienne avec tout son environnement, sur laquelle j’ai fait subir quelques torsions. La République du point d’honneur n’a, par exemple, jamais existé. Le Nord était, à cette époque-là, morcelé par une multitude de territoires, une zone de turbulences. J’ai inventé un système politique qui n’existait pas. C’est une histoire possible, mais qui n’est pas arrivée, de notre Histoire. Cette technique apporte une liberté qui n’existe pas dans les romans historiques dans lesquels on est coincés par l’historicité. C’est un carcan qui ne m’intéressait pas et j’ai eu envie de raconter en toute liberté une histoire, même si elle s’appuie sur une période qui a vraiment existé. L’uchronie est vraiment confortable pour un auteur car la notion de « contrainte » est absente. Il faut néanmoins un gros travail préparatoire pour que le récit soit crédible, mais ensuite, on a une totale liberté de raconter ce que l’on souhaite.

Un autre point commun entre le film et vos deux séries de bande dessinée est le tueur à gages, décliné dans Horacio d’Alba en duelliste. La psychologie du tueur, c’est quelque chose qui vous passionne ?

J.LG : Les tueurs sont des personnages de fictions assez forts et sont en général plus intéressants qu’un boulanger ou un boucher. (sourire) Mes personnages sont effectivement des gens qui tuent mais pour des raisons complètement différentes. Les duellistes tuent malgré eux pour faire régner l’ordre. Et puis, contrairement au tueur qui ne s’expose pas,  ils font finalement leur boulot avec une énorme prise de risque. Ce ne sont pas des gens « normaux ». Dans Malicorne, on tue par contre pour de l’argent… Tuer crée en général des complications morales et psychologiques très intéressantes à traiter. C’est quelque chose qui n’est pas naturel. Maintenant, je ne vais pas passer non plus ma vie à raconter des histoires de tueurs.

Le titre du troisième tome « Mémoires d’une Vésuvienne » est déjà présent dans le deuxième. Avez-vous eu rapidement une idée précise du nombre de tomes nécessaires ?

J.LG : Tout à fait. Il était pour moi inconcevable de ne pas savoir où j’allais. C’est le seul moyen d’avoir une super fin. D’ailleurs, le tome un possède des implants qui mènent ensuite au tome trois. C’est très jouissif pour le lecteur… En relisant la saga, tout est cohérent d’un bout à l’autre, le tome trois finissant en apothéose. Quand je commence une série, je sais déjà précisément quel va être le nombre de tomes. C’est un peu la même chose au cinéma. Quand on lance une nouvelle série, même si on ne connaît pas encore exactement le nombre de saisons, on connaît très bien le début et la fin.

Écrit-on un scénario de film de la même façon que celui d’une bande dessinée ?

J.LG : C’est tout à fait différent. C’est très dur d’écrire un très bon scénario de film. D’ailleurs, je ne pense pas avoir réussi à le faire pour Requiem pour une tueuse. Je veux faire beaucoup mieux. Il est plus facile d’écrire un roman dans lequel la perception de rythme n’existe pas, on peut très bien n’en lire qu’une vingtaine de pages par jour. Un scénario de films est calibré entre 90 et 100 pages et se lit en une heure et demie soit, en gros, le temps du film. Il y a là de vrais enjeux de narration et de rythme. En bande dessinée aussi, il y a moins de contraintes et on peut tout simplement s’appuyer sur une belle histoire. Le récit peut s’étaler sur plusieurs tomes et la psychologie, même si elle doit passer, est plus facile à mettre en œuvre qu’au cinéma qui a besoin de grands personnages pour faire un grand film.

Vous parliez de Malicorne comme d’un scénario de film qui ne s’est finalement pas fait. Cela veut dire que son écriture a dû être entièrement revue pour en faire une bande dessinée ?

J.LG : Je l’ai adapté, mais à une époque où je ne connaissais pas encore la bande dessinée. Malicorne présente quelques maladresses. On a essayé de faire un copier-coller en faisant tout rentrer dans les cases, c’est quelque chose que je connaissais mal. On a essayé de faire au mieux… (sourire) Aujourd’hui, je pense que ce n’est pas la bonne méthode. Il faut une écriture différente, un découpage aussi complètement différent…

Horacio d’Alba ferait-il un bon scénario de film ?

J.LG : Quand j’ai écrit Horacio d’Alba, un film m’a inspiré autant par son esthétisme que par l’époque à laquelle il se déroule : Capitaine Alatriste, tiré d’un roman d’Arturo Pérez-Reverte avec Viggo Mortensen dans le rôle principal. Je pense donc qu’il y aurait de quoi faire un très bon film d’Horacio… surtout quand vous aurez lu le tome trois ! Par contre, ça risque de faire un film un peu cher… (sourire) En France, la mission est quasiment impossible. Le seul espoir serait qu’Hollywood mette un jour son nez sur cette série, mais comme les américains lisent très peu de bandes dessinées… Quand on pense que même Le Troisième Testament n’a pas encore trouvé d’adaptation pour un film…

Nicolas Siner : Je pense être objectif en disant que Malicorne et Horacio d'Alba sont deux très bonnes histoires ! Il y a des enjeux forts, des problématiques personnelles insolubles... Je pense qu'une bonne histoire, bien racontée, donne un résultat concluant. En fonction du média, il faut juste faire attention à ne pas la raconter de la même manière... Ce qui marche en BD ne marche pas forcément en film et inversement. Il faudrait donc adapter certaines choses au moyen choisi pour raconter l'histoire, mais c'est tout a fait possible. Avec une bonne réalisation, de bons acteurs, les décors qui vont avec, Horacio d'Alba et Malicorne feraient sûrement de très bons films ! C'est juste que la somme nécessaire est sans comparaison par rapport a la BD. C'est aussi ce qui fait l'intérêt de ce média, pas besoin de dépenser des millions d'euros pour voir deux armées s'affronter dans un décor d'apocalypse, il faut « juste » compter sur l'endurance, le bon vouloir et les capacités du dessinateur...

Quand vous avez écrit Requiem pour une tueuse, le choix de Mélanie Laurent a été pour vous une évidence. Dans la bande dessinée, vous laissez le soin à un dessinateur de mettre en images les personnages que vous avez imaginés…

J.LG : Je suis assez présent, mon premier métier étant en rapport avec l’image. Je pense que c’est un travail qui se fait à deux. La réciproque est d’ailleurs vraie aussi. J’apprécie quand un dessinateur a un avis sur mon scénario en me disant que je pourrais changer telle ou telle chose. Je suis donc assez impliqué mais, dans le même temps, je ne fais plus de storyboard ou quand, c’est possible, je le fais avec eux. Ensuite, je les laisse continuer. C’est dans de vraies collaborations que l’on réalise les meilleures choses. C’est ce qui s’est passé avec Thimothée Montaigne et Nicolas Siner. Maintenant, je comprends aussi les dessinateurs qui reçoivent les scénarios et font ce qu’ils ont à faire… Il faut savoir parfois s’effacer et faire entière confiance une fois que le choix du dessinateur a été fait. 

N.S. : On a revu notre dynamique de travail par rapport au tome un en essayant d'en tirer les enseignements. Comme je modifiais souvent les plans que me proposait Jérôme au scénario, l'écriture du tome deux a dès le début laissé beaucoup plus de place aux interprétations de mise en scène. Le scénario du tome deux est moins dirigiste en ce qui concerne l'image, en somme. Ça peut paraître compliqué quand il s'agit de faire le storyboard de deux pages où il n'y a qu'une description de l'action et des dialogues, sans proposition de mise en page, mais une fois cette appréhension passée, les résultats étaient plus concluants que sur le tome un. Nous avons passé pas mal de temps au téléphone pour finaliser les propositions de storyboard, suite à mes premières propositions. Les descriptions précises ont laissé place à plus de communications en direct. Le processus était plus intuitif sur le tome deux, ce qui je pense a donné une plus grande qualité au fil des pages ! En tout cas, la collaboration avec Jérôme s'est étoffée, et c'est un réel plaisir pour moi que de travailler avec quelqu'un de talent, que j'apprécie beaucoup ! Comme je n'ai qu'une seule collaboration à mon actif, c'est un peu difficile de comparer cette expérience avec d'autres scénaristes, je ne pourrais que faire des suppositions. Mais je dirais que le cinéma et sa narration particulière pimentent le script de la série, et il en sort souvent de bonnes idées, même si à l'échelle d'une page de BD, il faut souvent faire le tri et épurer plutôt que de donner trop d'importance a des détails. La narration en BD franco belge nécessite souvent d'aller à l'essentiel, c'est parfois frustrant mais c'est comme ça... Ou alors il faut réduire le nombre d’événements à raconter sur un album... La balance est difficile à trouver, et c'est un vrai défi que propose la BD à ce niveau là.

Jérôme, Mathieu Lauffray vous a présenté Thimothée Montaigne. Comment avez-vous rencontré Nicolas Siner ?

J.LG : C’est Thimothée Montaigne qui me l’a présenté. Ils viennent tous les deux de l’École Pivaud à Nantes dans laquelle se trouvent quelques jeunes pousses prometteuses. 

N.S. : Oui, une fois mes études terminées, j'ai travaillé pendant un moment chez Thimothée Montaigne. Il travaillait alors avec Jérôme sur Malicorne, c'est lui qui nous a mis en contact.

Nicolas, votre travail est souvent associé à celui de Mathieu Lauffray ou celui d’Alex Alice…

N.S. : Des références, j'en ai plein, et effectivement Alex Alice fût l'une des premières en BD avec Le Troisième Testament. Au même titre que Lauffray, quoiqu'un peu plus tardivement, ou encore Springer ou Wendling... Ceci dit, c'est la partie visible de l'iceberg. En fait, je lis relativement peu de BD, principalement parce que je ne sais plus trop où donner de la tête et que j'ai tendance à accorder une importance vitale au graphisme – déformation professionnelle s'il en est - . Graphiquement, je me nourris donc tout autant, sinon plus ( surtout plus, en fait ), de l'illustration, de la peinture, du comics et du manga que de la bande dessinée franco-belge. Repin, Sargent, Meissonier, Maleev, Tanaka, Otomo, Djurdjevic, Tiemens, Waterhouse, Frazetta, Jeffrey Jones, Anthony Jones... et je pourrais continuer comme ça assez longtemps, mais ça ne servirait a rien. Bref, tout ça bout dans une grande marmite dans un coin de ma tête et j'essaie de trouver ma voie là dedans... En fait, il faut être curieux. Et ratisser large c'est un bon moyen pour moi de développer l'ouverture d'esprit nécessaire a l'éducation de l’œil que demande une carrière de dessinateur.

J.LG : Je ne trouve pas personnellement que son travail ressemble à celui de Mathieu. Nicolas est dans un dessin très réaliste dans ses décors et ses personnages alors que celui de Mathieu est beaucoup plus travaillé et expressionniste. Par contre, il ressemble beaucoup plus à celui d’Alex Alice ou celui de Thimothée Montaigne. 

Quelles ont été vos sources de documentation sur l’Italie du 16e siècle ?

N.S. : J'ai pioché dans des bouquins d'architecture romaine, grecque, gothique... Dans l'encyclopédie médiévale de Violet le Duc, mais aussi dans d'autres BD, dans le cinéma (Capitaine Alatriste) ou encore le jeu vidéo. Comme le but était de créer un univers un peu alternatif, une documentation purement historique ne suffisait pas. En fait, il s'agissait de « rendre crédible de la Fantasy », donner l'impression que ça aurait pu trouver sa place dans notre Histoire. Donc, de l'historique pour adoucir la Fantasy, et de la Fantasy pour dynamiser l'historique. 

Les éditions 12 bis traversent aujourd’hui des difficultés financières. Quand avez-vous été mis au courant de la situation ?

J.LG : Il y a une quinzaine de jours. (à la fin mai 2013, NDLR)

Avez-vous une idée du devenir de vos séries chez 12 bis ?

J.LG : Je sais que les deux tomes (le tome trois d’Horacio d’Alba et le tome deux de Malicorne, NDLR) sont à l’arrêt, puisqu’il n’y a plus de quoi payer les dessinateurs. Il y avait déjà une quinzaine de planches dessinées pour le tome deux de Malicorne. Pour le tome trois d’Horacio d’Alba, le scénario est prêt, Nicolas n’ayant pas encore commencé à le dessiner. 

N.S. : Non, mais j'ai lu le scénario il y a peu, et le moins que je puisse dire, c'est que ça donne envie de s'y mettre (sourire) Il ne reste plus qu'à le dessiner...

J.LG : On est dans l’attente de savoir ce qu’il va se passer… Ensuite, il y aura plusieurs options… Le rachat de 12bis par un groupe, encore faut-il qu’il souhaite terminer les contrats en cours. L’autre option étant la liquidation, ce que je ne leur souhaite pas. Quel éditeur serait intéressé aujourd’hui pour reprendre ces titres ? Dans l’idéal, il faudrait sortir le tome trois d’Horacio au plus vite, le risque étant que Nicolas Siner parte vers d’autres aventures et n’ait plus le temps de revenir terminer cette série. 

N.S. : Ce qui est surtout frustrant, c'est que malgré des bons retours, beaucoup d'albums peinent à survivre. Et notre série ne fait pas exception. Je comprend les lecteurs qui peuvent se sentir découragés par la flopée de titres qui inondent les librairies... En l’occurrence, trop de choix tue le choix. J'espère que le marché de la BD retrouvera un comportement sain ces prochaines années, et que la durée de vie des albums en librairie s'accorderont de nouveau avec « l'humainement gérable »... Dans ce contexte difficile, les bons retours de lecteurs, critiques et libraires représentent une vraie source d'énergie. Je suis persuadé de l'aboutissement prochain de notre série. Le contexte est tendu, c'est vrai, mais aujourd'hui, dans la BD, les difficultés sont partout et encore une fois nous ne faisons pas exception. Je crois que ce n'est pas une raison pour baisser les bras. Horacio d'Alba trouvera sa conclusion, quoiqu'il arrive ! Concernant la situation des éditions 12bis, elle est plutôt floue en ce moment, et pour dissiper tout ça, la dernière chose dont nous avons besoin c'est de la désinformation et des rumeurs. À part des mauvaises choses, je ne vois pas bien ce qu'une polémique sans éléments tangibles apporterait. Je dirais qu'il faut raison garder, et attendre que tout cela s'apaise, sans ajouter de remous supplémentaires. À mon avis c'est la seule chose a faire. Les solutions existent, plusieurs pistes sont là, il faut juste que le temps fasse son œuvre et que ces solutions puissent pousser tranquillement sans une foule pressée pour les piétiner... Notre temps fait la part belle à l'instantané et au jetable. Je préfère la patience et le durable.

Avez-vous d’autres projets de bande dessinée, de cinéma ?

J.LG : En bande dessinée, c’est encore un peu tôt pour le moment, d’autant que je n’ai pas d’éditeur officiel. Je suis actuellement sur trois nouvelles séries, dont deux historiques mais sur des périodes complètement différentes et une fantastique. L’une des trois est écrite et je travaille avec un nouveau dessinateur pour réaliser le dossier graphique. Ce sera une série en quatre tomes. Je travaille également sur l’un des autres projets avec un dessinateur qui est lui très confirmé, mais ce n’est pas encore très avancé. Pour le troisième, il n’y a pas encore de scénario ni de dessinateur, juste une idée. Au cinéma, j’ai deux scénarios finis et prêts. Il y a un vrai polar et une comédie en attente de casting. 

N.S. : Je suis davantage un dessinateur qu'un dessinateur de BD. Je fait aussi de l'illustration, à côté de la BD, et je ne pourrais pas envisager de me consacrer exclusivement à un domaine. En tout cas pas maintenant, ce n'est pas mon état d'esprit. Donc oui ! J'ai d'autres idées en têtes, mais pour l'instant je ne sais pas quelle direction tout ça prendra. Patience, encore une fois. (sourire)





Propos recueillis par L. Gianati

Information sur l'album

Horacio d'Alba
2. Le roi soldat

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