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Entretien avec Fred Duval

Propos recueillis par L. Gianati Interview 21/02/2013 à 00:00 5501 visiteurs
Encore une série concept ? Oui, mais historique cette fois-ci. C'est à travers le regard d'anonymes, héros ou salauds, que les éditions Delcourt proposent de (re)découvrir certains pans de l'Histoire. De "L'homme qui trahit Jeanne d'Arc" à celui qui tua Che Guevara, tous ont contribué, de façon volontaire ou non, à façonner le monde tel que nous le connaissons. Premiers à ouvrir le bal, le tandem Duval-Pécau, déjà aux commandes de Jour J, lèvent le voile sur la véritable identité du Soldat Inconnu.

Ouvrir le bal d’une nouvelle série, c’est plutôt de la pression ou une grande excitation ?

Fred Duval : Un peu des deux, excitation de présenter ce nouveau projet aux lecteurs et un peu plus de pression que d’habitude parce que c’est nous qui commençons et qu’en cas de mauvaise réception, les suivant en seront un peu pénalisés.

Après Jour J, voilà une nouvelle occasion de vous amuser avec l’Histoire…

F.D. : Oui, le jeu est moins extrême que dans Jour J où nous imaginons le monde si les choses avaient dévié, là il s’agit de construire une intrigue en respectant scrupuleusement le contexte et les faits historiques.

Considérez-vous qu'il faille être irréprochable au sujet d'un fait historique pour le tordre ou prendre des libertés avec celui-ci ?

F.D. : Dans un projet comme Le soldat inconnu, il faut tenter d’être irréprochables, sachant que l’Histoire est une science humaine qui évolue en permanence, et que les vérités d’une époque peuvent être complétées plus tard. Toutefois, sur l’histoire des colonies françaises d’Afrique et de l’armée d’Afrique, nous avons essayé d’être les plus rigoureux possible.

On dit que c'est avec les leçons retenues ou subies au cours du passé qu'on apprend, notamment, à ne pas reproduire certaines erreurs. Vos récits, par le choix des épisodes que vous retenez, recèlent-ils une morale ?

F.D. : Une morale, je ne sais pas, je ne pense pas échapper depuis 20 ans à une vision de la société, du passé et de l’avenir qui repose sur ma culture sociale démocrate proche de l’écologie.

Vous citez en référence La vie et rien d’autre de Bertrand Tavernier. Quels sont les autres éléments qui vous ont inspiré l’histoire de Boubacar ?

F.D. : Mes années d’études. J’étais passionné à la fac par la IIIe République, et l’histoire des caricature dans la presse de cette époque, par les empires et particulièrement par l’image/les caricatures/représentation du « prussien » dans la France d’après la défaite de 1870. Ensuite, l’histoire du début du XXe siècle, j’ai lu et relu les écrits de Léon Blum ces dernières années.

Comment avez-vous travaillé à quatre mains ?

F.D. : Comme dans Jour J, on travaille en réunion pour construire le récit, noter les idées, définir certains personnages, ensuite soit Jean-Pierre (Pécau, NDLR) rédige des dialogues que je découpe ou bien je découpe et il travaille les dialogues. Dans celui-là, j’ai commencé parce que la mise en scène des batailles l’indiquait, mais mes scènes plus intimes auraient pu être dialoguées avant. Je crois que nous avons écrit seize albums ensemble en moins de quatre ans. On commence à bien se débrouiller.

Les officiers de la trempe du Capitaine Sorbier qui se lient d’amitié avec un tirailleur étaient-ils légion à cette époque, ou est-ce plutôt le racisme incarné par le Colonel De Forest qui primait ?

F.D. : Non, tout comme les officiers indigènes, mais il y en a eu, contrairement à ce que des récits trop simplifiés ont dit.

Le Général (d’ailleurs qui est-il ? est-ce Joffre ?), prêt à dîner tout en dévoilant à ses officiers son plan de guerre prévoyant le sacrifice de milliers d’hommes est l’un des moments forts de l’album…

F.D. : Je pense aussi à Mongin au moment de Verdun mais Joffre également, oui...

Le clin d’œil de la dernière page, c’est un rêve de gosse ? Celui de mettre en images un personnage qui vous a accompagnés de nombreuses années au petit-déjeuner ? (sourire)

F.D. : J’étais et suis encore plutôt Poulain. Je ne crois pas que « Banania » soit un clin d’œil, il faut voir dans ce récit la relation entre l’image du « noir ennemi » selon la propagande allemande : un cannibale, et celle du soldat d’Afrique en France, où soudain, après la victoire, il est un personnage bienveillant qui est utilisé pour vendre un produit « exotique ». Dans les deux cas, se pose le problème de la caricature, du code, et ce récit est en partie basé là-dessus.

Comment avez-vous choisi Monsieur Fab au dessin ?

F.D. : Nous avions déjà bien travaillé avec lui sur le tome six de Jour J. Il était motivé par cette histoire de grande guerre, il est excellent dans la représentation des costumes, uniformes. Il progresse en mise en scène de manière exponentielle d’un album sur l’autre.

Vous nous parliez il y a un peu plus d’un an de l’adaptation d’un roman de guerre dont le sujet est la bataille de Guadalcanal. Ce projet a-t-il avancé ?

F.D. : Je suis en pleine écriture, le projet est en deux albums de cinquante-quatre pages, je suis à la moitié du premier. Après de multiples tests infructueux, j’ai eu une réponse positive de Maza, j’espère que le tome un paraîtra à la fin de l’été, mais rien n’est encore programmé.

Il était aussi question d’une nouvelle série avec Christophe Quiet…

F.F. : Oui, Wendy sortira en Avril, l’album est terminé, nous commençons le deuxième (c’est une histoire en deux volumes ). Je suis certain que vous me donnerez l’occasion d’en reparler dans vos colonnes d’ici avril !

Avez-vous d’autres projets dans vos cartons ?

F.F. : J’ai beaucoup de projets, mais pas trop le temps de les démarrer, j’ai un autre Homme de l’Année avec Florent Calvez au dessin, puis toujours avec Florent nous proposerons un nouveau projet. Je repars avec Emem sur un nouveau cycle Carmen (cela fait plus d’un an que je n’ai plus écrit de SF et ça me manque terriblement) et je termine ces jours-ci un épisode de XIII Mystery dont vous aurez des détails en temps et en heure !
Propos recueillis par L. Gianati

Information sur l'album

L'homme de l'année
1. 1917 - Le Soldat inconnu

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