Constat : Les amateurs d’originaux de bandes dessinées ne sont pas – tous – des gogos. La bande dessinée, ce ne sont ni des pin’s, ni des autocollants vintages. Le récent record de la couverture de Tintin en Amérique qui a dépassé le million d’euros ne s’est pas fait comme par magie. C’est le fruit d’une dizaine d’années de travail qui ont définitivement structuré le marché. Outre que le côté « Poussez vous, c’est nous que v’la » en aura refroidi plus d’un, il ne suffit pas d’estampiller une vente Sotheby’s pour que l’argent coule à flots : dans ce microcosme si particulier de la bande dessinée, un peu chatouilleuse sur sa reconnaissance en tant qu’art, elle était au contraire sous surveillance.
Deux options s’offrent désormais à Sotheby's. Jurer, mais un peu tard, que l’on ne l’y reprendra pas et reléguer les planches originales à des lots occasionnels fondus dans la masse. Ou alors, étudier avec humilité ce que fait la concurrence (Tajan et Millon essentiellement) et travailler comme elle le fait lors de ses autres ventes : avec expertise et professionnalisme. C’est ce qui a fait sa renommée et c’est ce que l’on attend d’elle.
Résultats : http://www.sothebys.com/...bande-dessine-comics.pdf
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