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J.C. Menu quitte L'Association

La fin d'une époque

Communiqué Communique 24/05/2011 à 01:14 3008 visiteurs
C'est par communiqué que Jean Christophe Menu a annoncé son départ de L'Association, mettant ainsi un terme à une épopée qui avait connu son paroxysme en janvier 2011 avec la gréve des employés de la maison d'édition lors du Festival d'Angoulême. Depuis, de nombreux épisodes avaient rythmé une épopée riche en rebondissements : Vente aux enchères de soutien, interventions des membres fondateurs, assemblée générale de "réconciliation" etc. .
http://longue-vie-a-lassociation.mopi.fr/

"MUNIQUET ONICIEL
DE JCMENU.


A tous.

Je laisse L’Association derrière moi.

Sans rancœur ni regrets.

Il aura fallu, pour accepter l’amputation de 21 ans de vie, un fameux diagnostic de gangrène incurable.
Il aura fallu aller au bout de cette incurie pour le savoir vraiment.

L’impossibilité d’aller de l’avant dans ce contexte ne fait désormais pour moi plus aucun doute.
Et ma décision, mûrement réfléchie, est désormais inexpugnable.

Ce n’est pas très gai de voir une Utopie s’écrouler sous le poids de la plus basse trivialité. Une poignée de revanchardise, une autre d’inconséquence, une autre d’incompétence : ça fait un chien à trois pattes. Et il pue.

Bon courage aux lapins inattendus qui sortent du chapeau, par hasard ou par tour de passe-passe : ils se voient sauveurs, ils ne sont que l’ombre d’un Collectif fantasmé qui n’est plus actif que dans certains cauchemars, ceux-là mêmes où le mot “démocratie” devient moins que rien.

Je quitte L’Association avec un seul souci : perdre ces moments magiques où un Editeur et un Auteur découvrant leur ouvrage sorti des presses, éprouvent ce que j’oserais appeler une Epiphanie. Epiphanies qui doivent continuer à exister ailleurs. Et mieux.
Donc non, finalement, je pars sans aucun souci.

J’ai été “patron-voyou”, lynché des mois publiquement, puis j’aurais (paraît-il) été “plébiscité”. Pour moi c’est la même chose, dans le sens où cela n’a aucun sens. J’ai besoin de sens pour construire quelque chose. Dans la configuration qui s’annonce, je ne suis indispensable que muselé et rouméguant moi-même sur trois pattes. Sans façons.

Tout se passe dans le déni total de ce que j’ai pu faire seul depuis cinq ans : à savoir un travail d’Editeur libre à qui on ne cherche pas noise au moindre pet. Noise que j’ai déjà vécue. Et que d’aucuns se croient autorisés à me faire revivre. Eh bien non.

J’ai été jusqu’à la réconciliation, au pardon, j’ai voulu y croire, j’y ai presque cru. Mais dès que les points fondamentaux ont été abordés, la mésentente séculaire est revenue au galop, en pire puisque désormais “Bureau” (autoproclamé et illégitime, mais quelle importance ?). La suite de l’Histoire de L’Association ne m’appartient plus. Mais la suite de mon Histoire n’appartient qu’à moi. Et à certains d’entre vous.

Par respect élémentaire pour les Auteurs, je souhaite accompagner jusqu’au bout les livres que j’ai initiés ; achever de superviser le graphisme du site internet de L’Association. Mais dès ce jour, je me désolidarise de toute décision et de toute procédure émanant de L’Association, lesquelles, souvent consternantes à mes yeux, ont déjà commencé à s’élaborer sans mon consentement.

On “remercie” l’Expert-Comptable, conseil de la structure depuis plus de quinze ans. On “remercie” l’Avocat de L’Association. On “remercie” un chef de fab intérimaire dont j’étais sûr des compétences. On annonce, à L’Association, le fameux livre “sur L’Asso” prévu ailleurs et bâti sur le règlement de comptes, sans mon accord et alors que je n’en ai rien vu. On envoie des “communiqués officiels” dont je n’ai suivi ni la rédaction, ni la diffusion.

Le plus curieux, c’est que cela ne m’affecte même plus.
Il suffit désormais de passer son chemin, en se forçant à la mansuétude.
Quitter ce marigot toxique n’est plus qu’un immense soulagement.

Ensuite, je créerai une autre structure.
Mieux vaut refonder, même le métal le plus précieux, que de se laisser fondre.

Pour moi, L’Association a achevé son Histoire. Une Magnifique Histoire, utopique, imprévisible et chaotique à souhait. Je crois d’ailleurs qu’elle a fini son Histoire dans le Valais Suisse, à Sierre en juin 2010, dans les liesses de l’exposition et du livre de ses 20 ans. Ensuite (même s’il y eut des Livres et non des moindres) tout n’a plus été que délire.

Il en aura fallu beaucoup, pour me dégoûter de 20 ans d’une Utopie que j’aurai créée. Il fallait que j’aille jusqu’au terme de ce processus (crise, conflit social, grève, agressions, calomnies, AG truquée, revenants hostiles, nouveau constat d’incompréhension) pour imaginer possible de laisser tout ce travail derrière moi, et imaginer possible de tout reprendre à zéro. C’est fait.

Merci, du fond du cœur, à tous les Auteurs et Amis qui m’auront soutenu, non seulement au cours de ces derniers mois abjects, mais pendant toutes ces années de lutte contre les moulins à vent (bien inoffensifs, finalement) et de réalisation de livres impossibles. Je laisse derrière moi un des plus beaux Catalogues de la Terre. Aucun regret : la moindre virgule de ce puzzle fait partie de ma vie. Vous êtes nombreux à le savoir. Le puzzle continuera autrement. Nous n’en perdrons aucune pièce.

Nous nous interdirons la nostalgie. Les Livres, eux, sont vivants.
Un Catalogue cohérent est vivant et dangereux.
Pour toujours. Si ce n’est pour l’Ethernité.

Je ne souhaite mauvaise chance à personne.
Je sauvegarde tout bonnement ma liberté.
Mes convictions. Et ma raison.
Voire ce qu’il nous reste à faire ensemble.
Allez savoir.

Intransigeance !
Opiniâtreté !
Où c’est possible !


Jean-Christophe Menu.
23 mai 2011.



“Le problème en général avec les Hydres, c’est qu’elles ont plusieurs têtes, mais un seul coeur.”
(Dominique Radrizzani)."
Communiqué