Maki, c’est un personnage pour la bande dessinée grand public. C’est publié dans le journal de Spirou. Sa caractéristique est qu’il évolue dans un environnement animalier. Lui c’est un lémurien aux yeux oranges, une queue rayée. La singularité de cette série, c’est qu’elle est ultra réaliste, contrairement à tout ce qui se fait dans la bande dessinée jeunesse. Elle est basée sur des scènes déjà vécues, sur des anecdotes de ma vie. Du coup, il y a une petit dichotomie entre l’histoire et le dessin, parce qu’elle est d’apparence gentillette.
Quelque part, comme la vie est plus cruelle que la fiction en bande dessinée, ça peut paraitre assez dur dans le journal de Spirou. On m’a d’ailleurs dit que c’était la série la plus trash qui existait dans le journal. Par exemple, dans le dernier album « Bravo la famille » je vais traiter de la famille et je vais montrer mon grand-père qui était malade, qui avait un crachoir et qui crachait à longueur de journée. Je vais montrer ma mère qui était dans une secte. Je ne vais parler que de choses dont on ne parle pas habituellement dans Spirou. Et dont on ne parle pas même en bande dessinée humoristique.
Derrière les anecdotes, en apparence « amusantes », trouve-t-on une volonté d’établir un témoignage à propos de l’adolescence ?
La volonté, c’est d’être vrai. De raconter des choses vraies et forcément ça peut dénoncer indirectement certains pièges qu’on ne peut éviter à l’adolescence. A la base, il y a une difficulté quand il s’agit de traiter de réalisme, à l’inverse de quand on traite de Spirou par exemple. Quand je scénarise Spirou avec Yann, on fait de la fiction, on peut partir, on peut s’évader, on fait des choses impossibles avec une Zorglumobile ou une Turbotraction et c’est parti ! Alors que là, si je veux faire quelque chose de réaliste, je ne peux pas aller dans de la fantaisie, dans ce que je veux inventer. Dans un environnement urbain, si je veux créer des dangers, c’est assez limité. C’est pour ça que j‘utilise le métro, l’hôpital. Parce que ce sont des endroits où il se passe plus de choses que simplement à l’école.
Aborder la question de la secte à laquelle appartient la mère de Maki, est-ce que c’est aller plus loin que le témoignage d’une situation vécue ? Pour éduquer, dénoncer ?
A mes débuts en bande dessinée, Emmanuel Guibert m’avait conseillé de ne parler que de ce que l'on connaissait bien. Il y a longtemps dans les années 90, je partageais alors l’atelier avec Emmanuel Guibert, Christophe Blain, Joan Sfar, Émile Bravo, …
Place des Vosges…
Oui. Voilà. Et justement je faisais alors de la fiction. Et Emmanuel Guibert m’a dit : « si tu fais de la fiction il faut vraiment que tu te documentes, on arrive à ne faire bien que des choses que l’on connaît ». C’est pour ça que Marjane Satrapi, par exemple, raconte son périple en Iran. Et très rapidement je me suis rendu compte en effet qu’il valait mieux que je parle des choses que je connaissais. Et qu’il y avait alors des richesses. Que quelque part, tous ces trucs de la secte, de ma mère, je pouvais m’en servir pour faire un témoignage sans que ce soit didactique. C’était plutôt ludique. C’était une façon d’aborder la religion et le sectarisme de façon joyeuse.
Il y a une vraie richesse dans la série, c’est le nombre de personnages qu’elle comporte. Comment gères-tu cette variété pour qu’aucun ne soit oublié, lésé ?
Il y en a des lésés. Par exemple, le père. On le voit juste au début et puis après on ne le revoit plus.
En gros, j’ai tendance à me laisser porter par les personnages. Sur Maki je pars souvent sur des situations réelles vécues. Comme par exemple sur la colo où gamin, en effet, je n’avais pas voulu partir et je m’étais planqué sous le lit. Je pars donc sur une séquence vraie de ma vie, et ensuite, je me laisse porter par les personnages dans de la fiction. Donc souvent ils m’emmènent là où je ne soupçonnais pas qu’ils m’emmèneraient. J’ai un canevas mais il y a quand même une grosse part d’improvisation.
Quand l’album était pré publié dans le journal de Spirou, je suivais un petit peu le rythme de parution du journal. Toutes les semaines j’improvisais deux pages supplémentaires et j’étais à chaque fois un peu moi même spectateur. Ce que j’aime bien en bande dessinée, c’est être surpris et j’essaie de me surprendre pour surprendre le lecteur.
Il y a des épisodes qui ont été publiés dans Spirou sans être repris en album. La suite est en cours de pré-publication. Est-ce que tu sais où tu veux aller, en nombre d’albums, sur la série ? Comment tout ça va évoluer ?
En ce moment, je travaille sur le tome zéro. C’est celui qui avait précédé Un lémurien en colo et je vais un peu le refaçonner pour le cibler davantage adolescent/adulte.
Je trouve que Maki, par rapport aux gens que je rencontre en dédicace, rate sa cible. Il y a pas mal de personnes qui me disent c’est génial, c’est drôle, je me suis marré etc. Mais qui me disent aussi que spontanément ils pensaient que c’était pour un public d'enfants, que ce n’était pas pour eux. Donc je pense qu’il y a quelque chose à travailler là-dessus, parce que petit à petit je vois bien qu’il y a un petit nœud de fans et que régulièrement, les gens qui achètent le journal d’un lémurien se reportent sur Maki et inversement. Du coup, je trouve qu’on s’est peut-être trompé, avec Frédéric Niffle qui est le rédacteur en chef de Spirou, quand on a décidé d’axer la série sur un nom, le nom de Maki, comme il y avait eu Titeuf ou d’autres.
Maki il faut le connaître. Ça n’évoque rien pour quelqu’un qui ne connait pas le truc. Il voit juste des personnages animaliers mignons avec un nom Maki mignon. Du coup, si on ne lui donne pas d’indications, il ne saura pas à quoi il a à faire. S’il achète pour des enfants, il sera déçu parce qu’il pensera que c’était mignon alors que c’est cruel, et inversement, les adultes penseront que ce n’est pas pour eux alors que ça l’est.
Comptes-tu un jour faire une jonction entre Maki et les histoires qu’il y a dans le Journal d’un lémurien(Delcourt), pour faire se rejoindre les deux univers ?
Non. Certes il y a des parallèles. Il y a des indices qui permettent de comprendre ces deux univers en lisant vraiment les deux séries. Mais il y a une différence fondamentale, qui est un fossé qui est infranchissable, c’est que Maki c’est de l’auto fiction ou de la fiction alors que le lémurien c’est autobiographique. A partir de là je ne peux pas mélanger les deux univers. Déjà ils n’ont pas les mêmes prénoms. Dans ma bande dessinée autobiographique, mon pote Fred Neidhardt s’appelle Fred Neidhardt. Dans Maki il s’appelle Daniel. Pareil pour ma mère qui ne s’appelle pas Françoise.
En gros, dans la série Maki je m’autorise à faire de la fiction alors que c’est hors de question de travestir la réalité dans le Lémurien. Je trouvais que dans le journal du Lémurien, « Charlotte Gainsbourg », l’intérêt résidait dans la véracité des événements qui s’étaient produits, même si c’est toujours subjectif et que forcement on ne va pas raconter tout. On va choisir des anecdotes précises. Disons que le journal du lémurien c’est plus un travail comme le fait David B avec l’Ascension du haut mal. Il le fait avec sincérité au plus proche de ce qu’il a ressenti.
Peux-tu nous parler de tes projets en cours et futurs ?
Il y a une nouvelle série avec le journal de Spirou, qui sera humaine, avec des humains, dans un registre humoristique pareil que Maki en fait mais plus adapté au journal, moins sombre, plus ludique, et ça se passera au ski.
Tu seras toujours à la fois dessinateur, scénariste et coloriste ?
Oui. C’est vrai que j’ai du mal à quitter les trois trucs. Je prends beaucoup plus de plaisir à faire les trois que de m’associer à quelqu'un. Au moins on maitrise tout et on n’est pas dépendant de quelque chose d’extérieur.
Donc on ne te reverra pas tout de suite sur un projet comme par exemple Nestor et Polux, avec d’autres personnes ?
A priori non. Encore que scénariste c’est déjà plus facile comme casquette.
Mais dessinateur en travaillant avec un autre scénariste, je ne pense pas. La difficulté, c’est que moi, comme dessinateur, avec mon dessin, je prends énormément de temps. Du coup, pour passer un an à dessiner, comme je faisais à l’époque avec Violine et Tronchet, il faut être convaincu du scenario et vraiment le ressentir au plus profond de soi. Sur Nestor et Polux, déjà, j’étais coscénariste, parce qu’il y avait Fred Neidhardt, mais le gros du travail c'était quand même le dessinateur, O’Groj. Nous on passait beaucoup moins de temps à scénariser que lui à dessiner. C’est peut-être plus facile de ce côté là.
Tout au long de ta carrière tu as toujours dessiné dans des journaux. Tu as commencé dans Spirou avec des petites histoires…
Astrapi…
A suivre aussi, tu y as un fait un truc si je me souviens bien…
Juste une histoire de 4 pages.
Tu as été partie prenante de la dernière aventure de Pif Gadget avec Nestor et Polux et maintenant tu es un des piliers de Spirou. C’est pour toi de l’occasionnel, au sens ou tu as eu l’occasion de le faire, ou c’est vraiment une partie prenante de ton travail. Un point essentiel qui consiste à être présent dans un journal ?
C’est vrai que c’est très très motivant d’être dans un journal et que par exemple quand Frédéric Niffle m’a proposé Maki, le fait que ça passe dans le journal de Spirou, ça m’a motivé, ça m’a incité à être régulier et à fournir du matériel. Ensuite, il y a un retour direct du public. On sait tout de suite si le personnage plaît ou pas, un peu comme le blog. Encore plus rapidement si ça fonctionne et du coup c’était, non je pense que c’est toujours une envie. D’emblée je n’envisageais pas la profession sans publier dans le journal de Spirou, c’était mon rêve mon but. Pour moi le graal c’était de publier dans Spirou et par la suite de faire des albums mais… d’ailleurs, est-ce que j’ai eu des albums sans prépublications ?
Monsieur tue tout ?
Oui voila c’est le seul, tout le reste a été pré publié. Non, c’est très plaisant d’être en presse, et même si tu rates ton public en album, avec la presse tu sais que tu seras lu, que tu seras conservé dans les archives. Par exemple Maki il sera toujours dans les recueils du Journal de Spirou. Il y a 200 à 300 000 lecteurs du Journal de Spirou. C’est quand même très plaisant d’avoir un public vaste. Pif Gadget c’était encore plus grand. Du coup tu as l’occasion de croiser des gamins qui vont apprécier les personnages alors qu’ils ne les auraient jamais connus dans d’autres circonstances. En plus je fais surtout pas mal de presse enfantine, enfin de bande dessinée enfantine, dite pour enfant. Violine , Spirou, Nestor et Polux et puis même Maki. La presse pour fédérer le public enfant c’est quand même royal.
En parlant du Journal de Spirou, tu es devenu un des piliers de la nouvelle formule de Frédéric Niffle. Maki est une des séries qui revient régulièrement avec Estéban, les Nombrils, le Royaume, Tamara, etc. Que représente pour toi cette nouvelle formule ?
Et bien je m’y sens bien. A partir du moment où le rédacteur en chef a les pleins pouvoirs et qu’il fait appel à moi pour travailler avec moi et qu’on est sur la même longueur d’onde, tout va. Il a un esprit très français Fréderic Niffle. J’avais beaucoup plus de mal avec Thierry Tinlot qui était quelqu’un de plus cassant, qui avait une autre façon de faire. Il s’entendait mieux avec les auteurs belges. Avec les français ça passait moins bien. Peut-être qu’il a changé en étant rédacteur en chef de Fluide Glacial. Mais du coup Frédéric Niffle a fait rentrer dans le journal beaucoup d’auteurs français. Bon, Benoît Feroumont est belge. Et les Nombrils, c’est canadien. Mais Frédéric Niffle a une sensibilité différente.
Tu es d’accord si on dit que le journal est arrivé à une sorte de nouvelle maturité ? Au bout de deux ou trois ans, cette formule prend vraiment un rythme intéressant, non ?
Tout à fait. Mais, intéressant ça dépend pour qui. Pour moi ça l’est. Parce ce que je suis plus réceptif à des bandes dessinées comme Esteban, Zombillenium, le Royaume et tout ça. Et pis ce que j’ai adoré c’est Reine de beauté. Et il va y avoir de nouveau Jules. Et il y a Ralph Azam, de Trondheim. C’est renouvelé à fond.
J’ai l’impression que maintenant ils ne veulent plus être à la remorque. Ils sont passés à côté de plein de grands auteurs comme Sfar, Larcenet, tout ça, et qui ont fait carrière depuis. Ce qu’ils m’avaient dit, c’est que l’équipe Dupuis voulait être dans le coup tout de suite et retrouver la place qu’elle avait perdue et qu’elle avait avant.
Est-ce que vous regrettez, vous les auteurs de Spirou, de ne pas être plus impliqués dans l’animation du journal ?
Je pense que c’est un des problèmes actuels. A l’époque il y avait chez les auteurs l’envie de faire une animation. Maintenant cette envie est beaucoup moins présente. Et à partir du moment où ce qu’on fait ne sera pas repris en album, on a des réticences. Je suis sûr que Frédéric Niffle aimerait bien mais ça ne motive pas les foules de faire de l’animation. C’est vrai qu’à l’époque, les Hauts de Pages de Yann et Conrad, ça donnait de la vie au journal.
De nombreux lecteurs trouvent dommage qu’on ne retrouve pas les auteurs habituels dans les numéros spéciaux ? Le spécial Cirque présente par exemple des contributions d’auteurs publiés d’habitude chez Soleil.
Oui, mais à part le spécial Cirque il y a quoi comme exemple ?
Le Gaston. Tous les habitués n’y étaient pas. Il y avait beaucoup de gens « extérieurs ». Tu avais fait un truc, mais tu étais un des rares je crois.
Pour le spécial cirque, le défi c’était Barbara Canepa rédactrice en chef. C’est bien, c’est quelque chose de nouveau. Après c’est très périlleux. C’est comme si on vous disait « on vous propose le Journal de Spirou », mais ce n’est pas le Journal de Spirou. Mais j’imagine que c’est exceptionnel comme situation, pas représentatif.
Tu es un des derniers, et rares, descendants d’une certaine époque classique, dans la lignée des Franquin, Conrad. C’est important pour toi de revendiquer cet héritage ? Cela représente quelque chose de particulier pour toi ou c’est juste arrivé comme ça ?
Non, c’est plus une fatalité qu’un choix. C’est qu’en fait, moi, j’avais baigné dans Franquin et je ne concevais pas la bd sans lui. C’était tellement bien que ça écartait les autres dessinateurs de mon champ de vision. C’est aussi un danger, car du coup je ne voyais pas l’intérêt de la bd si ce n’était pas pour dessiner comme Franquin. C’est un peu le piège de l’auteur qui était trop bon et qui faisait barrage aux autres. Mais c’est vrai que tous les autres dessinateurs, que ce soit Morris, Peyo, devenaient inintéressants pour moi comparés à Franquin.
Tu travailles encore à l’ancienne, au pinceau, au papier ?
Hum... non… j’ai maintenant une technique mixte. Je travaille sur l’ordinateur et sur papier. Mais je mélange un peu les deux techniques que ce soit en couleur, ou même des fois dans le dessin. Je m’aide aussi des nouvelles technologies. En plus je dessine au stylo feutre sur du papier machine. Ce n’est pas vraiment les vieilles techniques, je ne dessine pas à la plume ou au pinceau.
Mais tu es plus « dessinateur » qu’infographiste ?
Oui. Mais je peux m’aider de l’ordinateur pour faire des couleurs. Par exemple la couverture du Spirou de la saint Valentin, à la base c’est une sorte de gouache qui était assez ratée et tout a été retravaillé à l’ordinateur. Même le dessin a été retravaillé à l’ordinateur. Mais c’est vrai que le trait, quand c’est du trait noir, je le fais sur papier.
Il y a un vrai plaisir du dessin dans tes travaux, on le sent. Et on est frappé par les améliorations que tu fais d’albums en albums. Par exemple, entre le one-shot Spirou et le dernier Maki, il y a tout un travail sur les décors qui a été fait. On perçoit la même chose en ce qui concerne l’anatomie, l’animation des personnages.
Oui c’est vrai. Sur le Spirou… C’est vrai que je suis assez influençable par rapport à la critique et sur Spirou on m’avait reproché de ne pas avoir assez mis de décors. Si ce n’était que ça, je m’étais dit que oui, les décors je peux en mettre mais c’est vrai que ça peut enrichir le dessin. Mais par exemple, dans le lémurien en colo, il n’y a pas beaucoup de décors. Par contre dans bravo la famille, là c’était pour deux raisons. La première c’est que je me suis basé sur des photos de l’appartement de ma grand-mère pour enrichir la véracité du récit. Et par la force des choses, si je fais un intérieur très fourni comme un appartement de vieux où il y a des bibelots partout, je suis obligé de suivre le rythme. J’ai été amené à cause de ça à être beaucoup plus fouillé.
En plus de ça, ça me faisait plaisir de dessiner la ville. Maintenant, surtout il y a un outil magique, c’est Google Map. Donc tu peux avoir une documentation énorme. Du coup je me servais de plusieurs photos pour faire mon truc. Mais c’est magique d’avoir une documentation aussi forte. A l’époque, Hergé, Franquin, ils avaient des armoires de documentation. Et dès qu’ils devaient dessiner un modèle d’avion ou quoi que ce soit, ça prenait des journées de travail. Alors que là, hop tu tapes ton modèle, tu l’as en 3D. C’est un outil qui change tout. Comme l’ordinateur et la couleur. Et même à l’impression. Quand on compare la difficulté que c’était à l’époque de faire un album avec les films et tout, alors que maintenant ça passe limite de l’ordinateur à l’imprimerie.
Oui, c’est vrai que toute une génération d’albums dans les années 80 a souffert de l’impression. Alors que maintenant on peut avoir un album bien imprimé, un bel objet.
Oui c’est ce que fait Frédéric Niffle. Il revient à un livre. Même le journal a quelque chose de plus luxueux qu’on a envie de garder. Ce n’est pas un journal comme à l’époque Tinlot qui était plus un journal jetable, un peu publicitaire, un peu tape à l’œil. Niffle, il a choisi le bel objet qu’il y avait dans les années 60. La couverture pleine. Plutôt que de privilégier des maquettes. C’est un journal avec une belle couverture plastifiée. On a envie de le garder le numéro, pas de le jeter. Là-dessus…
Pour les bouquins c’est la même chose. Le façonnage il est de qualité. Les albums sont cousus avec du beau papier qui est devenu épais. Il y a quelques années chez Dupuis, le papier était tellement fin qu’il gondolait. Et puis quand tu achètes une bande dessinée, tu n’as pas envie d’avoir un papier qui devient transparent. On faisait une mauvaise économie, genre on va rogner sur le prix du papier, tout ça, alors qu’en fin de compte ça ne coute pas beaucoup plus cher de faire de la qualité.