Plus préoccupé par la qualité de ses œuvres que par leur quantité, Spiegelman n’est pas à la tête d’une bibliographie conséquente en nombre de titres. En revanche, ses livres ont largement contribué à asseoir la respectabilité de la bande dessinée. Maus, récit animalier en deux tomes, dans lequel l’auteur évoque les souvenirs de déporté à Auschwitz de son père et ses difficultés à reprendre une vie normale après ce traumatisme indescriptible, fut en 1992 la toute première bande dessinée récompensée d’un Prix Pulitzer. Succès critique, Maus fut également un succès de librairie, une de ces rares œuvres qui attirent les lecteurs de littérature non graphique vers la bande dessinée. En 2004, après une longue gestation, Spiegelman publia À l’ombre des tours mortes, où l’auteur trouvait dans la lecture des comics de l’Âge d’Or un refuge à ses angoisses de New Yorkais traumatisé par l’attaque du World Trade Center par les terroristes du 11 septembre 2001. Appartenant à la fois à l’avant-garde de la bande dessinée et aux défenseurs militants de son patrimoine, Art Spiegelman a régulièrement été cité parmi les candidats éligibles à ce prix… Le voilà élu !
Passons à présent aux lauréats des « Fauves ». Désignés par un jury qui rassemblait cette année Baru (Grand Prix de la Ville d'Angoulême 2010 et président du jury), Igor Tuveri dit Igort (auteur), Jean Solé (auteur), Jean Claude Loiseau (journaliste), Jean Laurent Truc (journaliste), Grégory Roux (libraire) et Philippe Dachouffe (libraire), les gagnants sont…
Fauve d’Or, prix 2011 du meilleur album :
Prix spécial du Jury :
Prix de la série :
Prix révélation :
Prix Regard sur le monde :
Prix de l'audace :
Prix de la BD alternative : la revue L'arbitraire.
Prix du Patrimoine : Bab-el Mandeb de Attilio Micheluzzi, aux éditions Mosquito
Prix Intergénération :
Prix de la Jeunesse :
Prix du Public :