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Okko, le cycle de l'Air II

Hub en interview

Alexandra. S. Choux News 17/06/2010 à 13:45 2902 visiteurs

Laissé pour mort après un terrible duel, le corps d'Okko gît dans la campagne alors que les vents célestes se lèvent et que la saison des cocons kamikazes commence... Ses compagnons de route n'ont qu'une idée : venger leur maître, leur ami. Mais même tous ensemble, peuvent-ils espérer vaincre cette machine à tuer, ce redoutable chasseur de démons qui répond au nom de Kubban Kiritsu ?

Cet Album est construit comme un story-board, vous l’avez d’abord envisagé en film cette histoire ? Vous aviez les images en tête ?


Lors de l’écriture et la conception de chaque album, certaines scènes font naître immédiatement des images assez précises dans mon esprit. Mais j’imagine qu’il en est de même pour de nombreux scénariste. Ensuite lorsque j’attaque le découpage de mon histoire certaine de ses visions se vérifient d’autre changent de façon significatives.

Il est vrai qu’il existe de nombreuses similitudes entre le cinéma et la bande dessinée, mais personnellement je n’envisage pas mes scénarios comme des films. Le neuvième art possède ses propres codes et des contraintes spécifiques qui sont souvent un bienfait pour la création. Contrairement au cinéma, les cases d’un album n’on pas toutes un format imposés, ce qui permet un large choix dans la composition et la structure d’une planche. Mes albums font la plupart du temps 46 pages, une telle pagination me pousse souvent à procéder à de nombreuses ellipse. A mon avis il s’agit aussi d’une différence fondamentale avec le manga.


Quelle a été votre démarche historique pour cette série ?

Je le confesse, ma démarche historique est toute relative. A l’origine de la création de la série, je ne me sentais pas les épaules d’assumer un récit reposant sur une période spécifique du Japon féodale. Trop de complexités et de subtilités culturelle voir graphique qui échappait à mon œil d’occidental. Grand bien m’en a pris. Je préfère fantasmer la culture nipponne de l’époque des samouraïs, ce qui m’offre une plus grande liberté par rapport a mon type de récit. Je me sens bien plus à l’aise par rapport au respect de c’elle-ci. Ce qui ne m’empêche pas d’accumuler et de me nourrir de nombreux livres et documentations en tout genres.


On peut lire dans vos histoires à la fois une fascination pour le courage et l’abnégation des guerriers de cette époque, mais également une critique du système dans lequel ils vivaient. Pourquoi ce paradoxe ?


C’est tout à fait cela ! Je n’ai pas grand-chose à rajouter. La vie des samouraï et autre téméraires rônin sont idéales et parfaites pour l’inspiration, mais en même temps la rigueur du code du bushido et leur notion rigide de l’honneur débouche bien souvent sur des situations cruelles violentes et dramatiques. J’aime se faire « percuter » ses deux sentiments bien distincts.


Quels choix narratifs avez-vous fait pour la construction de ce récit ?

Vaste question. Difficile d’y répondre de façon synthétique. Je dirais que pour ce cycle je me suis inspiré du vent. Parfois calme, son souffle peut changer de direction et devenir violent, un peu à l’image de ce cycle. De plus l’action se déroule sur un laps de temps très court, dans une petite région bien délimitée.



Sur quoi vous êtes vous appuyé pour les personnages ?

Sur leur psychologie qui s’épaissie et se précise album après album. elle devient une forme de logique sur laquelle je peux me reposer, pour imaginer des situations spécifiques que j’espère originales.



Les couleurs sont un élément important de ces albums, comment envisagez vous l’ambiance que vous allez donner à une scène ?


Je travaille depuis deux albums avec mon amie Li. Ensemble nous cherchons à créer des ambiances fortes, très différentes d’une scène à l’ autre. Elles ont pour but de renforcer l’atmosphère et les intentions de la narration.


Si vous deviez faire découvrir la bande dessinée à un ami, laquelle lui offririez-vous ?

Allez hop, les petits ruisseaux de Rabaté, afin de lui démontrer que la bande dessiné est plurielles…
Alexandra. S. Choux