Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Artemis Fowl ou la rançon modeste

[casologie], la revue des cases : épisode #02

Jérôme Briot News 28/03/2009 à 12:04 4216 visiteurs
Excellente surprise de ce début d'année, l’adaptation en bande dessinée d'Artemis Fowl, best seller de littérature jeunesse d'Eoin Colfer, par Andrew Donkin et Giovanni Rigano, chez Gallimard. C'est un univers étonnant, peuplé pour moitié de truands géniaux en train d'organiser le casse du siècle, et pour moitié de créatures magiques dans une pure ambiance fantasy. Tout ce qu'il faut pour tenir les lecteurs en haleine, donc. L'histoire est celle d'Artemis Fowl, garçon de douze ans aussi génial que malfaisant. Ayant découvert l’existence des Fées, alors que celles-ci ont tout fait pour rester inaperçues aux yeux des humains, depuis des millénaires, il a l'idée de redorer le blason familial, en leur extorquant une rançon.

Le chantage est simple : en échange de son silence (et puisque le silence est d'or) et de la liberté d'une fée séquestrée, Artemis exige un tribut : une tonne d'or 24 carats (c'est-à-dire pur à plus de 99,9%).

Ce qui frappe en premier lieu, dans cette demande de rançon, c'est sa modestie. En effet, bien que l'or reste une valeur refuge très prisée, tout particulièrement en temps de crise, sa valeur de marché est tout à fait quantifiable. Un gramme d'or, selon les cours actuels, cela vaut environ 20 euros. Ce qui place la tonne à 20 millions d'euros. Quelque considérable soit cette somme (ah ben si, quand même), ce n'est pas vertigineux. C'est à la portée du premier vainqueur de cagnotte d'Euromillions venu. Mais admettons. Après tout, Artemis est un garçon intelligent, il doit savoir ce qu'il fait.

Non, ce qui est vraiment dingue, c'est la réponse des fées :




A vue de nez, nous sommes en présence d'une belle palette, composée de 480 gros lingots et qui doit bien faire dans les six à huit mètres cubes : au bas mot 1,5 mètres de large sur deux mètres de haut et de long. Sachant que la masse volumétrique de l'or pur est de 19300 kg par mètre cube, puisque nous avons ici au moins six mètres cubes, il faut se rendre à l'évidence, Artemis a touché le jackpot. Les fées ont commis une légère erreur d'appréciation. Elles ont livré 115 fois plus d'or, que ce qu'Artemis leur demandait.

Une tonne d'or, c'est censé tenir dans un cube d'environ 80 centimètres de côté. Mais faut-il vraiment représenter cela de façon réaliste, au risque de décevoir le lecteur ? L'or des récits de fiction brille surtout par sa valeur symbolique, il est naturel que les dessinateurs cherchent à frapper l'imagination. La bande dessinée est un média de la représentation subjective : la réalité peut être totalement déformée par la perception des personnages. Ainsi, le même escalier pourra faire trois marches un jour de grande forme, et être interminable et démesuré si celui qui doit le franchir est fatigué ou déprimé. Sous cet angle, il est acceptable qu'une tonne d'or semble un trésor inestimable, qu'on s'en fasse une montagne, et que ce ne soit pas l'or, mais l'aura de l'or qui soit représenté.

Jérôme Briot