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Les funérailles de Luce

Alexandra.S.Choux News 18/01/2008 à 13:37 1572 visiteurs
La chronique publiée sur bdgest.com l'annonce : Les funérailles de Luce est un album qui « se goûte sans réserve ». C’est en effet le cas. Le sujet est grave, fort et Benoît Springer sait, comme personne, relater le silence et la solitude.

Cette histoire est loin des autres sujets qu'il avait pu aborder, il s'agit, selon lui, d'une évolution personnelle. Car "tout le monde évolue". Dans cet album rare, l'auteur se révèle d’une sensibilité et d’une justesse qui est la marque des grands.

Qui est Luce ?
Benoît Springer : Une petite fille, vous, moi.

Pourquoi peut-elle voir la Mort ? Est ce parce qu’elle ignore réellement ce que c’est ?
Luce ne voit pas réellement la Mort. Ces deux personnages symbolisent le questionnement de Luce à son sujet. Elle n’ignore pas vraiment ce que c’est, elle cherche à comprendre, comme tout enfant, ce qu’elle implique, la fin de la vie, son irréversibilité.
J’utilise cet artifice pour montrer qu’elle s’interroge sur un sujet que les adultes ignorent volontairement.

Pourquoi une mort double ? L’homme est-il son guide ?
Je me suis inspiré de deux personnes que j’ai aperçues par ma fenêtre. Il y avait une petite fille, dont la tête était couverte d’un voile qui masquait son visage, et un homme noir.
Ce couple m’a intrigué par son allure. J’ai commencé à imaginer qui ils pouvaient être et à leur inventer une histoire. La petite fille est la Mort, l’homme noir est sa faux.

La fillette est voilée, est-ce pour montrer qu’elle frappe sans discernement ? Au hasard ?
Non, mais l’idée est intéressante. Je n’avais pas pris en compte cet aspect-là.

Pourquoi le noir et blanc ? Pour la sobriété ?
J’ai mis du temps à me décider sur ce point, sans doute parce que je me posais trop la question de ce qui pouvait plaire ou pas.
J’ai finalement opté pour le noir et blanc. Il y a une certaine dureté dans le noir et blanc. Dans cette histoire, il amène un ambiance un peu sombre, comme lorsque le ciel se couvre et aide à ce que la réalité de la mort l’emporte sur le conte de départ.

Le sujet était-il à ce point intime que vous avez voulu le réaliser seul ?
J’ai commencé à écrire sous l’impulsion de ma compagne. Le sujet s’est imposé au fil de l’écriture.

Avez-vous d’autres sources d’inspiration ?
Le monde est mon inspiration. Il s’impose à moi au quotidien. Je m’évertue à le comprendre et à le faire mien au travers de mes dessins et de l’écriture. Les auteurs, les artistes, les philosophes sont ma seconde source d’inspiration. Avec une attirance particulière pour ceux qui ont su développer leur propre univers et leur propre discours sans chercher à plaire ou suivre une mode.



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» Les premières pages en prépublication
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Alexandra.S.Choux