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Eico Hanamura, 50 ans de kowai

Alexandra S. Choux News 14/01/2008 à 00:09 2392 visiteurs
A l'initiative de la SNBA (Société Nationale des Beaux Arts) une exposition a été consacrée, du 13 au 16 décembre au Carroussel du Louvre, à la mangaka Eico Hanamura pour ses 50 ans de carrière.

Elle est l’auteur à succès de shôjo dans les années 60/70. Même si, à l’époque, son style lui a été quelque peu été imposé par son éditeur, elle ne le regrette pas puisqu'il a lancé sa carrière.
De nombreux journalistes, rédacteurs, dont je faisais partie, ont été conviés dans les salons d’un grand hôtel parisien pour sa réception. J’ai eu la chance d’être assise aux côtés de Monsieur Takanori UNO qui est le coordinateur des éditions Tonkam : il représente la maison d'édition au Japon et fait l'intermédiaire entre Tonkam et ses partenaires japonais. Il a répondu à bon nombre de mes questions avec une grande gentillesse.
Si Eico Hanamura est quasiment inconnue en France, elle est, au Japon, une star, J'ajouterai ici qu'elle est également très connue en Corée du Sud où elle connaît un vif succès (dixit les amies sud-coréennes de Marion) et est à la tête d'un mouvement stylistique. « Beaucoup d’autres ont suivi, après, surtout des femmes, elle fut une des premières mangaka à s’être émancipée du dessin des hommes ».
Ces premiers dessins et aquarelles ont le goût de l'enfance et les trentenaires font immanquablement un bond au pays de Candy en compagnie de Stelly (la petite fille aux cheveux bleus dans Albator) ou de Lady Oscar.
Son succès, elle le doit, notamment, à une adaptation d’un de ses shôjo, «Kiri no naka no », en feuilletons télévisés. Sa carrière est lancée, elle peut alors, en femme plus mûre, faire évoluer ses dessins et ses histoires vers les Josei, toujours publiés dans des magasines féminins.
Monsieur Uno souhaiterait faire sortir Madame Hanamura de sa confidentialité. Car même si un Jean-Pierre Dionnet (Canal+, Métal hurlant, Les Enfants du Rock) tout ému qu’il soit devant l’artiste, relate dans son discours toute son admiration, elle n’en reste pas moins sans éditeur fixe dans notre pays.
Sa collaboration avec un viticulteur japonais, propriétaire de vignes champenoises, doit nous la rendre plus connue et plus accessible. Elle a en effet, dessiné l’étiquette d'un champagne dont le nom nous laisse rêveur : « la seule gloire » mais dont je me garderais bien de tout commentaire en ce qui concerne le goût.
L’étiquette est superbe et nous garderons cela à l’esprit ainsi que la gentillesse et le talent de notre hôte d’un soir.


Alexandra S. Choux