Dans un communiqué lancé au début de l'été, Eric Borg et Jérémy Fraise avaient fait savoir qu'ils cherchaient des repreneurs pour Zoo, le magazine culturel et gratuit dont ils étaient les fondateurs et les chevilles ouvrières. La nouvelle n'est pas passée inaperçue : quelques semaines et négociations plus tard, Olivier Thierry créait une SARL, Arcadia Média, pour gérer le magazine.La passation devrait se faire en douceur et dans la continuité. Eric Borg, qui abandonne la pression des bouclages pour embrasser une carrière d'auteur, aidera la nouvelle équipe pour les tout premiers numéros ; lle nouveau directeur de la publication a confirmé Olivier Pisella à la coordination éditoriale. Le premier numéro de la nouvelle formule est annoncé pour novembre. En attendant, nous avons posé quelques questions à Olivier Thierry :
- Quel est ton parcours ? Quel lecteur de bande dessinée es-tu ?
Mon parcours a été et reste essentiellement dans la gestion, la finance et les nouvelles technologies. Rien à voir, donc, avec la BD et l’édition. Néanmoins, je suis un vieux fan de BD et mes goûts en la matière sont très éclectiques. Je collabore également depuis près de 20 ans au pro-zine Scarce, et j’en ai d’ailleurs repris la direction éditoriale depuis près de 10 ans. Scarce est un magazine de fans, amateur et à but non lucratif, qui traite des comic-books et de BD anglo-saxonne. Le numéro 70 sort d’ailleurs début septembre. Ce sera un numéro de 120 pages consacré aux Indépendants US, dont Scarce a été souvent le premier à parler en France, au cours des années passées.
- Pourquoi avoir repris Zoo ?
Lorsque j’avais vu Zoo il y a environ un an, cela m’était apparu comme une formule intelligente, intéressante, et qui méritait qu’on voie ce qu’elle donne. Je caressais l’idée d’y collaborer, mais j’avais d’autres choses à faire à l’époque. Lorsque j’ai appris récemment qu’Eric Borg voulait passer la main, cela m’a paru une bonne opportunité de reprendre Zoo et de continuer l’expérience. Un peu comme j’ai repris Scarce lorsque son fondateur, Yvan Marie, a souhaité prendre du recul en 1998. (A la différence que Scarce est une publication d’une association à but non lucratif). Il s’agit avant tout d’expérimenter, d’innover, sans prétention.
- Qu'est ce qui va changer dans le magazine ?
Dans un premier temps, pas grand-chose. Je n’ai pas d’idée préconçue. Je souhaite avant tout expérimenter, voir ce que cela donne. Je suis ouvert aux idées des lecteurs, des rédacteurs, mais aussi des libraires et des éditeurs. Les quelques grandes directions qui sont plus ou moins arrêtées pour l’instant, c’est que Zoo sera vraiment centré sur la BD, et que les articles seront un peu plus « grand public » qu’auparavant. Ce sera également un magazine « sur » la BD et non un magazine « de » BD.
Liens :
- Zoo : www.zoolemag.com
- Site de la revue Scarce
