11e Biennale du 9e art à Cherbourg-en-Contentin
du 16 juin au 15 octobre 2023
ÉTRANGES CITÉS DE NICOLAS DE CRÉCY
Depuis 2002, le musée Thomas Henry de Cherbourg-en-Cotentin propose, tous les deux ans, la Biennale du 9e art, consacrée à la bande dessinée, aux arts graphiques et à l’illustration. Après trois éditions consacrées à l’histoire de la bande dessinée américaine, la Biennale du 9e art offre, en 2023, une carte blanche à Nicolas de Crécy, figure majeure de la nouvelle bande dessinée.
En trois décennies, cet artiste diplômé de l’École des Beaux-Arts d’Angoulême a rapidement imposé une œuvre singulière et exigeante. En recherche constante, Nicolas de Crécy a par ailleurs développé un important travail graphique, enrichi par les techniques variées qu’il explore (gravures, fusain, aquarelles huiles).
La grande exposition présentée cet été au musée Thomas Henry aborde ainsi l’œuvre de Nicolas de Crécy sous l’angle des atmosphères urbaines. "Intitulée Étranges Cités de Nicolas de Crécy, elle met en lumière l'univers architectural qui jalonne les intrigues baroques et décalées de l’auteur, explique Catherine Gentile, maire-adjointe à la culture de Cherbourg-en-Cotentin. Au fil d’un parcours de 350m2, le visiteur découvrira les fantômes et autres entités subtiles qui peuplent, depuis des décennies, ses villes réelles ou imaginaires"
La centaine d’œuvres sélectionnées sur le thème du surnaturel urbain s’articule en cinq séquences distinctes :
- New-York-Sur-Loire en ouverture. La cité surréaliste chère à l’auteur, mégapole imaginaire riche de ses folies architecturales.
- Une vision de Kyoto et Tokyo par le biais de la mythologie japonaise.
- Une approche documentaire de la ville de Mexico
- Une évocation du rapport entre la nature et l’architecture, à travers une sélection d’œuvres inédites.
- Enfin une cinquième séquence, avec une série de dessins et de gravures autour de Cherbourg-en-Cotentin, réalisée pour la biennale.
Lors d’une résidence en octobre 2022 à Cherbourg-en-Cotentin, Nicolas de Crécy a arpenté les rues, les quais et les jardins de la ville afin d’appréhender le génie du lieu.
Pour son premier séjour dans ce port du bout du monde, Nicolas de Crécy, vierge de toute référence culturelle ou géographique, fut saisi par les discordances d’échelles et les associations saugrenues, le gigantisme des paquebots en escales, l’ampleur hors-norme de la rade artificielle et des équipements transatlantiques Dans un autre registre, l’exotisme de ses jardins, les témoignages architecturaux de son passé cosmopolite, les fantômes des icônes hollywoodiennes en transit constituèrent autant d’inspirations subliminales.
La dialectique du réel et de l’imaginaire représente le fil rouge du périple muséal.
