Alors que les porteurs du projet de parc d’attraction Imagiland, soutenus par quelques élus de GrandAngoulême, attendent l’alignement des planètes, de nombreux auteurs et autrices dénoncent à l’occasion du Festival de la BD 2022 l’anachronisme d’un tel projet.
En tant que medium populaire, la bande dessinée a toujours occupé une place essentielle dans l’évolution des imaginaires. Chambre d’écho du monde, ses champs d’expressions dépeignent tous les pans de notre société. Associée à ses premières amours toujours vivaces que sont la fiction pour petits et grands, le 9ème art a ouvert ses pages au journalisme et au documentaire, offrant à son lectorat des regards singuliers sur l’actualité. De plus en plus d’ auteurs et autrices s’engagent et sensibilisent leur public aux enjeux sociaux, culturels et environnementaux de notre époque.
Les parcs d’attractions représentent pour beaucoup d’adultes des morceaux de leur enfance. Qui n’a pas été amené par ses parents dans un de ces lieux où la réalité donnait corps à la fiction ? Doux souvenirs…
… Souvenirs du monde d’avant.
C’est cet imaginaire que nous nous attelons à déconstruire. A travers nos récits, nos images, nous défrichons de nouvelles voies. Nous avons toujours la tête pleine de rêves, mais nous ne croyons plus en la fable d’une croissance infinie. Nous abhorrons vos “projets culturels rentables”, le cynisme de votre greenwashing, votre chantage à l’emploi.
Face au désastre environnemental, nous devons questionner en profondeur le sens de toute nouvelle infrastructure que nous choisissons de construire. Au groupe Vinci, à la Banque des Territoires, à Jean-François Dauré et aux quelques élus mégalomanes de l’agglomération de GrandAngoulême : quel est l’avenir dont vous rêvez pour nos enfants ?
Nous soutenons toutes les initiatives qui promeuvent la bande dessinée et lui offrent la visibilité qu’elle mérite. Mais l’image sur laquelle s’appuie ce projet tire le monde du 9ème art quarante ans en arrière. Non pas que les figures comme Gaston Lagaffe ou Valérian ne puissent plus nous parler, nous faire rire, nous émouvoir, nous faire voyager, mais pas dans un parc d’attractions. Non.
Il n’y a pas de place pour Imagiland dans le monde que nous construisons.
Collectif ImagiNon
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