Dès hier, Xavier Bonnefont annonçait la couleur :
[Annulation de l’acte II du FIBD 2021]
C’est avec regret que nous devons constater aujourd’hui l’annulation de l’acte II du FIBD 2021, prévu du 24 au 27 juin.
Malgré le travail, l’innovation, la volonté, l’engagement et l’optimisme dont les acteurs du festival ont fait preuve, la situation sanitaire (et ses conséquences internationales) ne permet pas d’offrir à cette manifestation toute la mise en lumière qu’elle mérite !
L’édition 2021, qui n’a pas profité au public, aura au moins permis de maintenir la compétition officielle, de réaliser des concours, de bénéficier d’une journée entière consacrée à la BD sur France Inter. Elle restera donc une édition consacrée malgré tout au 9ème art !... il a été décidé de miser sur 2022 ‼️
- Faute de visibilité sur la jauge possible en termes de public,
- et pour ne pas ternir, avec une édition limitée, l’image de ce festival aussi dynamique qu’ambitieux, phare de notre ville et de toute une profession...
Place désormais à l’édition 2022 qui sera encore plus innovante et surprenante et regardons l’avenir avec confiance, pour la BD, pour la création, pour Angoulême !
Aujourd'hui tombait le communiqué officiel - Extrait
L’organisation du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, en lien avec l’Association du FIBD, et après concertation avec ses partenaires, a pris la décision de vous donner à tous rendez-vous fin janvier 2022.
À l’évidence, au regard de l’évolution du contexte sanitaire actuel, réaliser une édition du Festival en juin prochain – comme il avait été envisagé en novembre dernier – aurait signifié renoncer à de nombreuses dimensions qui fondent l’identité et la raison d’être de l’événement depuis son origine :
Favoriser la rencontre directe entre les créateur.ice.s de bande dessinée et les publics de tous âges ; donner à voir et entremêler les œuvres issues du monde entier ; proposer une circulation libre entre l’offre des éditeurs qui présentent leurs catalogues de livres et les expositions et animations ; être un lieu de création in situ ; accueillir la jeunesse avec ses enseignants, parents, accompagnateurs, dans un espace qui lui est dédié et plus généralement permettre à tous de se croiser et s’entrecroiser dans une ville à taille humaine pour vivre et respirer bande dessinée l’espace d’une ou plusieurs journées.
Décider aujourd’hui d’annuler un événement tel que le Festival n’est pas chose aisée. Celui-ci irrigue socialement, culturellement et économiquement tout un territoire qui l’a fait grandir et dont il est, à juste titre, un objet de fierté. Il est aussi un vecteur de promotion des auteur.ice.s en devenir et d’œuvres qui ont besoin d’être mis.e.s en lumière pour mieux rencontrer leurs lecteurs. Il est encore un facteur d’échanges entre les créateurs et les citoyens du monde, des échanges qui se révèlent toujours plus nécessaires. Il est par ailleurs un espace de dialogue où les enjeux de l’univers culturel et du marché de la bande dessinée peuvent être évoqués entre tous et dans l’espace public. Une fonction utile pour traiter des problématiques actuelles liées aux auteur.ice.s.
En janvier dernier et dans les semaines qui ont précédé, le Festival a souhaité agir dans le temps qui est habituellement le sien. Il a ainsi pu faire aboutir le déroulement de ses Sélections Officielles et de son palmarès, la création d’un nouveau Prix – le Fauve des Lycéens –, ses concours dédiés à la médiation créative et la détection des talents (Concours de la bande dessinée scolaire, Concours Jeunes Talents…), le lancement de la plateforme en ligne de son Marché International des Droits, la mise en avant du 9e art dans plus d’une quarantaine de gares en France, une journée spéciale sur France Inter consacrée à la bande dessinée (sans doute une première dans l’histoire de la radio !), la co-organisation avec France Télévisions du Prix du public, le désormais classique numéro de « Libération tout en BD » et bien d’autres choses encore...
Fidèle à sa vocation, dans ce contexte exceptionnel, l’événement a donc permis de nouveau une rencontre, sous différentes formes, entre le 9e art et son public. L’ensemble de ces actions constitue la 48e édition du Festival, une édition hors norme, qui restera à la fois comme atypique et l’incarnation d’une période appartenant d’ores et déjà à l’Histoire, à notre histoire commune, tant elle aura eu d’incidences sur nos vies.
L’organisation de l’événement, avec tous ses partenaires, se tourne dès maintenant résolument vers l’avenir. Celui de janvier 2022 (du 27 au 30 janvier), synonyme d’un nouvel élan, d’une espérance de liberté retrouvée rimant de nouveau avec bande dessinée. La préparation d’une 49e édition ambitieuse a déjà commencé.
Nous avions fait le choix de décerner le Grand Prix 2021 fin juin pour mieux le célébrer dans un moment qui aurait rassemblé les autrices et les auteurs, nous décidons aujourd’hui de le maintenir à ces dates, malgré l’annulation de la manifestation, pour clore le Palmarès de cette 48e édition pas comme les autres.