Franck Bondoux l'avait laissé entendre dans La Charente Libre : à cause de la pandémie le Festival d'Angoulême ne pouvait pas se tenir dans le format traditionnel brassant sur un week-end des dizaines de milliers de personnes dans des lieux confinés. Une cote mal taillée a été trouvée pour sauvegarder un peu d'évènementiels aux dates initiales et un report plus tard dans l'année.
COMMUNIQUÉ
Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême 2021 :
la création d'un diptyque
la création d'un diptyque
La dernière édition du Festival d’Angoulême a eu la chance d’être épargnée par les conséquences de la pandémie.
L’organisation de la manifestation a longtemps espéré que la Covid 19 verrait sa course stoppée. Force est de constater qu’il n’en est rien.
Il est en effet probable que les contraintes sanitaires en vigueur jusqu’au 31 octobre se prolongent plusieurs mois au-delà. Dès lors, il est devenu impératif de prendre en compte cette réalité, de s’y adapter et d’anticiper sur l’avenir, finalement assez proche à l’échelle de l’organisation évènementielle, de janvier prochain, au cours duquel le Festival doit se dérouler (du 28 au 31).
C’est pourquoi les organisateurs, en lien avec l’Association du FIBD et en concertation avec les partenaires publics et les participants professionnels du Festival (sur la base d’échanges bilatéraux et dans le cadre de l’ADBDA*), ont fait le choix d’orienter leur réflexion et leur action sur un projet incarnant l’événement en deux temps complémentaires. Il s’agira d’un diptyque destiné à promouvoir le 9e art, fédérer ses parties prenantes et tous les amateurs de bande dessinée :
- Un premier temps aux dates initialement prévues de l’événement (28 au 31 janvier). Par « événement », entendons à la fois une manifestation à Angoulême et des réalisations « hors les murs » - répondant aux contingences en vigueur imposées par la pandémie.
- Un second temps qui verra le Festival décaler sa forme présentielle (sans doute en partie réadaptée) dans la période printemps-été (des dates restant à déterminer). Sa vocation sera de réunir un public le plus nombreux possible – en escomptant un assouplissement des règles sanitaires actuelles.
Le Festival, ainsi repensé en deux temps, ambitionne plus que jamais d’associer toutes les parties prenantes habituelles de la manifestation : auteurs, éditeurs, partenaires publics et privés, médias, et l’ensemble des acteurs de la chaîne du livre. Il se construira avec eux dans le contexte d’un engagement solidaire comme l’exige la situation.
Dans les semaines qui viennent, à l’issue de concertations et de réflexions approfondies, l’organisation du Festival présentera le contenu de ce projet.
Le Festival d’Angoulême est devenu en près d’un demi-siècle une référence pour les amateurs de bande dessinée. En ces temps où la culture résiste de toute part pour demeurer la composante majeure qu’elle est et doit-être dans nos vies, il a vocation à s’impliquer, à la place qui est la sienne et avec ses potentialités, dans le but d’être encore et toujours un médiateur incitant plus que jamais à la rencontre du 9e art et du public.
*ADBDA : Association pour le Développement de la Bande Dessinée à Angoulême