Lancé en octobre 1997, le vétéran des mensuels sur l'actualité de la bande dessinée fête en octobre 2006 son centième numéro, avec un sommaire pour le moins exceptionnel. 115 pages de dossiers, d'interviews, de critiques, de prépublications... La routine habituelle, direz-vous ? Oui, puisque la qualité, l'impertinence et l'indépendance des points de vue sont un souci constant de ce magazine. Mais là, 100 fois plus !Au sommaire de BoDoï n°100 :
- un dossier Tintin, sous l'éclairage de Raymond Leblanc, fondateur du Journal de Tintin et des éditions du Lombard (une biographie de Leblanc, signée Jacques Plessis, vient de sortir aux éditions De Fallois)
- des interviews de Moebius (qui évoque notamment sa passion pour l'oeuvre de Miyazaki), Davodeau, Kerascoët, Tibet...
- un dossier de 17 pages consacré aux conjoints des auteurs : 42 auteurs sont dévoilés par leur femme, plus Isabelle Dethan qui est racontée par Pierre Mazan. Voilà qui devrait rendre hommage à celles et ceux (enfin, celui...) qui au quotidien, inspirent, soutiennent, organisent, et parfois collaborent de façon plus directe à l'oeuvre. On espère un complément sur les maris des dessinatrices avant le numéro 200...
- une grosse dose de brèves et de critiques, avec des titres parfois remarquables : à propos de Papa, par Aude Picault (à L'Association), recueil de dessins qui évoquent le suicide du père de la dessinatrice, la journaliste Allison Reber titre "Un père trépasse et manque". On ne saurait mieux dire !
- La saga BoDoï en 99 articles, racontée dans une frise de bas de page qui retrace l'histoire du magazine.
Et bien sûr, BoDoï ne serait pas BoDoï sans les prépublications. Outre la dernière livraison de Cyclopes tome 2, par Matz et Jacamon, et la seconde de Grand Siècle par Andriveau, le grand cadeau de ce numéro commémoratif, c'est la prépublication du prochain Thorgal, qui promet d'être incontournable pour deux raisons. D'abord, parce que ce sera le dernier volume scénarisé par Jean Van Hamme (ne sortez pas les mouchoirs, Thorgal continue, repris par Yves Sente). Ensuite, parce que le dessinateur polonais a choisi d'exécuter l'album en couleurs directes, avec la maestria qu'on lui connaît depuis La vengeance du comte Skarbek.
Les prépublications sont souvent critiquées par les habitués de BDGest.com, qui considèrent que cela fait double emploi avec des livres qu'ils achèteront de toute façon. Peut-être... mais qui résistera à l'envie de découvrir ces pages en avant-première ?
Pour en savoir plus :
» site de BoDoï
