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Le Dernier Voyage

Entretien avec Aude Mermilliod

Propos recueillis par L. Gianati avec la participation de V. Attard Interview 28/08/2017 à 11:09 7730 visiteurs

C'est au festival de Solliès-Ville qu'Aude Mermilliod a donné sa toute première séance de dédicaces, l'occasion pour elle de faire face aux lecteurs qui découvrent le récit d'Elsa, d’Émile et de Jean, les trois principaux personnages des Reflets Changeants. Lauréate du Prix Raymond Leblanc en 2015, elle évoque dans cet entretien son parcours initiatique, la relation très forte qu'elle entretient avec Edmond Baudoin mais également ses nombreux projets. Assurément une auteure à suivre.


Alors, cette toute première séance de dédicaces ?

Aude Mermilliod : J’alterne entre dessins et tampons. C’est plutôt chouette. Les gens découvraient la BD puisqu’elle est sortie il y a deux jours. J’ai donc pu savoir si la couverture pouvait donner envie ou pas et si le libraire la conseille. L’avantage aussi, c’est qu’en étant entourée de très grands auteurs, Cosey et Loisel, j’ai attiré quelques personnes qui attendaient à côté. (Rires)

Quelques mots sur votre parcours avant ce premier projet ?


A.M. : J’ai fait des études artistiques au lycée et passé un BAC d’Arts Appliqués. Ensuite, globalement, j’ai un peu raté mes études. J’ai échoué dans la mode, aux Beaux Arts… J’ai ensuite appris à faire du graphisme un peu toute seule. Comme ça ne marchait pas suffisamment, j’ai fait serveuse à Bruxelles pendant cinq ans. Ce métier m’a permis de bosser mon dessin à côté, puisque j’avais du temps de libre. J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer pas mal d’auteurs de BD, puisque je leur servais des bières. C’était dans une brasserie belge dans laquelle venaient beaucoup de gens du métier. Parallèlement, j’ai fait un blog de voyages car au bout d’un moment, j’en ai eu un peu marre d’être serveuse. Je suis donc partie en voyage en solo plusieurs fois. Deux ans plus tard, j’ai écrit avec un autre auteur un ebook sur l’art de voyager seule qui a plutôt pas mal marché. J’ai aussi préparé le prix Raymond Leblanc pendant un an, tout en sachant que mon scénario pouvait les intéresser. Néanmoins, ce prix récompensant d’habitude des albums qui sont orientés jeunesse, je ne pensais pas que mon projet allait être pris. Et finalement… J’ai donc arrêté de voyager car je ne pouvais pas mener tout de front. J’ai travaillé sur Les Reflets Changeants pendant presque deux ans. J’ai écrit le scénario en trois fois : une première phase dans laquelle j'ai jeté un peu toutes mes idées, une autre, six mois après, de relecture et d’élagage, et une troisième, une fois que le projet a été accepté par l’éditeur, pendant laquelle j’ai tout repassé en revue en apportant encore quelques modifications.

Ce blog de voyage a-t-il été un tremplin pour le projet de BD ?

A.M. : Non, pas vraiment. Dans le milieu du blogging, on est très entouré car on a énormément de retours sur notre travail. Alors que lorsqu’on réalise une BD, on est souvent isolé. En revanche, comme j’ai pas mal raté mes études, je n’ai jamais eu peur d’aller frapper aux portes, notamment quand il a fallu rencontrer des auteurs reconnus dans le métier alors que je n’avais pas le support des diplômes. Cette attitude fonctionne aussi très bien dans le domaine des voyages en solo puisqu’on a souvent tendance à demander de l’aide. Le voyage en solo est aussi très introspectif et rappelle un peu la solitude de l’auteur de BD.

Votre voyage préféré ?

A.M. : Il y en a deux. La Thaïlande, car c’est la première fois que je suis partie toute seule et j’ai trouvé ça vraiment génial. En voyageant de cette façon, on découvre vraiment une facette de soi que l’on ne connaît pas. Le deuxième est le Tibet, notamment pour la traversée de l’Himalaya.

La liste des auteurs remerciés dans la préface est impressionnante. Quels ont été leurs apports pour votre album ?


A.M. : Edmond Baudoin m'a beaucoup apporté. J’ai été en couple pendant deux ans avec un auteur de BD qui était ami avec lui. J’ai un jour envoyé des dessins à Edmond en lui demandant s’il pouvait me faire un retour. On est finalement aussi devenu amis. C’est vraiment lui qui m’a appris à apprécier le dessin pour le dessin et l’acte de dessiner. J’ai aussi dû me défaire de quelques influences : quand on part de rien, on a un peu tendance à essayer de faire comme l’ « autre ». Il a fallu que j’admette que je ne serai jamais Edmond Baudoin. (Sourire) Mais j’ai toujours l’impression d’avoir un peu Edmond sur mon épaule en train de me prodiguer quelques conseils. Par exemple, il m’expliquait que le fait de s’attarder trop longtemps sur un dessin était ressenti par le lecteur. Sa sincérité autobiographique qu’il distille dans ses bouquins m’a aussi beaucoup parlé. Quant à Jimmy Beaulieu, c’est lui qui m’a donné ma première opportunité de publier quelque chose même si c’était uniquement cinq pages dans un collectif. Mais pour moi, être publiée dans un bouquin pour la première fois était juste génial. Même si ce n’est pas très objectif puisqu’on est en couple, il y aussi bien évidemment Jean-Louis Tripp. C’est mon premier lecteur et il a, avec courage, suivi la réalisation de l’album, d’autant plus que je n’avais absolument aucun bagage technique. J’ai commis de nombreuses erreurs de débutant. Par exemple, j’avais tendance à ne pas faire de premier plan alors que c’est très important pour donner plus de force à une case. Il y avait des choses que j’avais beaucoup de mal à entendre. (Sourire) Mais le fait de me le répéter m’a permis de comprendre au fur et à mesure la mécanique. Jean-Louis a aussi eu la force de croire très fort en mon projet. Avoir ce soutien, comme celui de Régis Loisel, a été pour moi très appréciable.

Les trois planches qui ont été présentées pour participer au prix Raymond Leblanc sont très différentes des versions finales…

A.M. : Sur ces différences, Jean-Louis n’est pas trop intervenu. Il m’avais juste dit que j’avais une exigence sur l’anatomie des personnages que je n’avais pas sur les décors. Le résultat était donc un peu bancal. Il fallait donc soit descendre une exigence, soit remonter l’autre. Ça m’a mis un coup au moral car je ne savais pas du tout comment m’en sortir. Il m’a beaucoup aidé sur ce point. Il y a eu ensuite la gestion des couleurs qui a été longue et douloureuse. (Sourire) Autant le dessin peut être perçu d’un point de vue objectif, on se rend vite compte que certaines choses sont fausses, autant un ressenti sur les couleurs est impalpable. C’est quelque chose que j’ai fait toute seule, Jean-Louis ne maîtrisant pas du tout l’ordinateur.

Est-ce Edmond Baudoin qui vous a donné l’envie de situer l’histoire dans la région niçoise ?


A.M. : Non, c’est une raison plutôt familiale. Mes grands-parents maternels vivaient à Cannes, ma mère est partie faire ses études à Nice et mes grands-parents paternels étaient niçois. Les parents de mon ancien petit ami dont j’ai parlé était lui aussi de Nice. Même si j’ai ensuite habité longtemps à Lyon, mes racines sont plus méditerranéennes. Ça me demandait beaucoup moins d’efforts de dessiner une calanque que de dessiner une rue lyonnaise. Il s’avère aussi qu’Edmond habite dans le coin et qu’il habite une maison superbe qui m’a beaucoup inspirée.

On apprend en toute fin d’album que votre grand-père, comme Émile, a également fait la Guerre d’Algérie…

A.M. : Mon grand-père s’est suicidé quand j’avais trois ans. Ma mère nous l’a dit mais ne nous a pas expliqué les circonstances. Je n’ai appris la vérité que lorsque j’ai eu vingt-deux ans. Comme je suis de nature curieuse, j’ai demandé à mon père qu’il me raconte la vraie histoire. Deux semaines après, j’ai moi-même pris un train qui a été arrêté à cause d’un suicide. J’ai alors immédiatement pensé à un scénario. J’ai trouvé qu’il pouvait être intéressant d’imaginer plusieurs regards sur un même événement. J’ai par contre dû demander à ma mère si elle était d’accord pour que je dévoile des secrets familiaux. Puis, ce n’était pas forcément mon drame, mais le sien. D’autant que ce qui m’intéressait, c’était de montrer le côté raciste de mon grand-père. Comment faire avec un personnage de notre famille que l’on aime tout en étant en total désaccord politiquement ? Je voulais mettre le lecteur dans cette position. Finalement, ma mère m’a dit oui tout de suite.

Quel est son retour après lecture ?


A.M. : On est plutôt pudique chez moi. Je pense que ça lui a vraiment plu et je sais qu’elle a eu sa petite larme quand elle a vu que ce livre lui était dédié.

On se demande alors, au regard de la date qui est mentionnée, si l’image en tout début d’album ne représente pas votre grand-père et votre mère…

A.M. : J’ai en fait dû faire tout un micmac de dates. Mon grand-père, s’il était en vie, aurait plus de cent ans, ce qui ne fonctionnait pas. Je ne voulais pas, pour des soucis de simplicité et de cohérence, situer l’histoire dans les années 80. Ça m’aurait fait un boulot de doc assez conséquent et j’aurais été incapable de relever ce défi. Il a donc fallu que je me cale sur la Guerre d’Algérie au niveau des dates pour que mon grand-père puisse avoir quatre-vingt ans aujourd'hui car au moment où il quitte le territoire algérien en 62, il avait plus de quarante ans. Pour revenir sur l’image, je l’ai représenté avec son fils présent dans l’histoire. J’ai mis en revanche la vraie photo en toute fin d’album.

Les quelques pages d’introduction avant les trois chapitres étaient-elles présentes dès le début du projet ?

A.M. : Au départ, elles n’existaient pas. Mais j’ai voulu qu’Elsa et Émile se rencontrent, ce qui par la suite n’arrive jamais plus. Je souhaitais aussi qu’Elsa voit le chien. C’est aussi une scène d’introduction qui était assez calme pour permettre une bonne immersion dans l’histoire.

Un calme qui contraste avec le brouhaha présent immédiatement après dans la première page du chapitre consacré à Elsa…

A.M. : Oui… Cette planche fait partie d’une scène que j’ai un peu laissé tomber par la suite. Elsa se méfie d’Idir aussi en raison de son milieu social. Quand j’étais adolescente, j’ai moi aussi été entourée de gens qui venaient beaucoup des cités. Du coup, j’avais envie qu’on voit Elsa regarder ça un peu de loin tout en ayant un peu la trouille. Dans le scénario initial, cette scène revenait plusieurs fois avec au final un sourire qui s’échangeait entre Elsa et le jeune de la cité. J’ai finalement mis de côté cette idée. Reste cette planche qui se suffit à elle-même sans vouloir dire grand chose. Je ne prêche pas pour ma chapelle en disant ça. (Sourire) Je pense qu’elle sert plus le rythme que le sens de l’histoire.

Comment avez-vous effectué le casting des trois personnages ?

A.M. : Elsa est un peu un avatar de moi à son âge. Jean est un avatar d’un de mes ex-amoureux. Emile est mon grand-père. Mais les trois se sont un peu construits leur propre parcours de vie. D’ailleurs, mes personnages disent parfois des choses qui ne correspondent pas du tout aux personnes qui les ont inspirés. Ils sont finalement devenus autonomes par rapport à leur modèle initial.

Avez-vous plus d’affinités avec l’un des trois personnages ?


A.M. : Déjà, ça ne peut pas être Émile… C’est une question difficile, mais je pense que ce serait plutôt Jean car c’est quelqu’un de finalement très cafouilleux, qui essaie beaucoup de choses sans y arriver.

Cela veut donc dire que vous ne vous aimiez pas quand vous aviez vingt-trois ans ? (Sourire)

A.M. : Si, mais on change… Au début de l’histoire, Elsa me gonfle. J’ai de l’empathie pour elle et si c’était ma petite sœur, je lui dirais de se secouer un peu. Et puis, je ne peux pas dire non plus que mon personnage préféré, c’est moi. (Rires)

On ne voit pas en revanche le visage de Micka…

A.M. : Micka représente un ex petit ami. Je souhaitais qu’il ne représente plus qu’une présence fantomatique qu’Elsa a du mal à lâcher, comme celle des fins de couple.

Le chien est un peu la main de Dieu…

A.M. : Il est directement issu de l’histoire de mon grand-père. Il avait un caniche qui était devenu sans doute la présence la plus importante de sa vie à cause de sa surdité. Le lien qui existait entre eux était très fort. Pour moi, il était évident qu’Émile aurait un chien. Il est devenu par la suite un outil narratif qui permet à tous les personnages de se rencontrer. Le pied de nez que j’ai fait à mon grand-père, c’est le fait qu’Idir récupère le chien alors qu’il était raciste. (Sourire)

Les deux objets présents en début de chaque chapitre représentent la vie actuelle du personnage et ce qu’ils aimeraient être…


A.M. : Je n’ai absolument pas pensé à ça ! (Rires) Mais j’aime bien l’explication. J’ai tout simplement cherché des objets qui pouvaient les représenter. C’est quelque chose qui m’a été inspiré par Frederik Peeters dans Pilules Bleues.

Le récit ne dure finalement que quelques jours. Une contrainte ?


A.M. : Ce n’était pas vraiment une contrainte. Je me rends compte que j’aime les BD dans lesquelles on prends du temps, dans lesquelles il y a des silences, quand ce n’est pas trop bavard… Les Reflets Changeants n’est pas une BD bavarde, elle se lit assez vite même si elle est assez épaisse. Si le récit devait se dérouler sur un mois, l’album aurait peut-très fait 400 pages. Je me suis quand même posé la question du temps passé avec chaque personnage, savoir si le lecteur n’allait pas avoir l’impression de trop peu les connaître, de ne pas avoir assez d’empathie. Je vouais surtout sentir qu’il y a une accélération dans la vie de chacun.

Avec l’image du feu d’artifice…

A.M. : Oui. D’ailleurs, cela a posé problème avec les événements survenus à Nice sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016… J’ai appelé mon éditrice puis je me suis dit que Nice restera Nice même après cet événement. Peut-être que les gens qui achèteront cet album dans quelques années n’y penseront plus.

A quel moment la couverture a-t-elle été réalisée ?

A.M. : J’avais en fait commencé cette couverture pour réaliser un carton d’invitation pour la fondation Raymond Leblanc pour la remise du prix.

Et l'idée du titre ?

A.M. : Je l’ai trouvé assez rapidement. Après avoir fait de nombreux brainstorming, je revenais toujours sur La Mer, la chanson de Charles Trenet. Je trouve qu’elle colle très bien à mon histoire, ce côté à la fois vibrant et super calme. De plus, ce que j’ai appris par la suite, c’est que Charles Trenet avait écrit cette chanson dans un train qui passait devant la Méditerranée...

Il y a également une chanson de Bashung dans la BO de l’album…

A.M. : Bashung est mon grand amour de la chanson française et je voulais absolument qu’il soit présent.

Après l’obtention du Prix Raymond Leblanc, comment l’éditeur a-t-il participé à l'élaboration de l’album ?

A.M. : Il est très peu intervenu. J’ai déjà eu l’aide de Jean-Louis sur les trente premières planches qui a eu un regard plutôt pointu, notamment sur les erreurs techniques. Ce boulot-là était donc déjà un peu fait quand c’est arrivé chez l’éditeur.

Le premier tome d'Extases de Jean-Louis Tripp est bientôt dans les bacs. Quel est votre regard sur cet album ?

A.M. : Il m’en a parlé avant de le réaliser. Je trouve qu’il est d’utilité publique qu’il y ait un regard masculin sur la sexualité. Je trouve aussi que c’est un album génial car il réussit à mettre de la joie et de l’intelligence. Il prend en fait le lecteur par la main depuis ses dix ans. On est donc embarqué avec lui  dans une proximité qui fait qu’on ne peut avoir que de l’empathie pour un homme qui explique pas à pas ce qu’il y a dans sa tête. Cela montre aussi une diversité de corps et de désirs qui fait vraiment du bien, aujourd’hui en particulier. Je suis d’ailleurs très contente d’être présente dans le tome quatre ! (Rires) Il m’a aussi donné l’élan qui me manquait pour faire quelque chose d’équivalent. Mon prochain album aura pour thème l’IVG et sortira chez Casterman probablement à la fin de l’année 2018. Et ce qui va suivre va être donc l’équivalent d’Extases, dans une version fille. Ce ne sera par contre pas du tout sur le même ton pour de nombreuses raisons : nous n’avons pas eu la même vie, nous avons vécu notre début de sexualité à des époques différentes, nous sommes de sexe différent… Ce qui est intéressant, c’est aussi de voir les différences de peur et d’envie selon que l’on est un homme ou une femme.

Tous vos projets sont issus de vos expériences et de votre vie…


A.M. : Pour l’instant, je me demande surtout ce que ma propre histoire à d’intéressant à amener en terme de scénario. Par exemple, j’ai vraiment l’impression qu’Extases amène quelque chose de très important, c’est un album qui va faire du bien. Mon expérience d’IVG, même si ce n’est évidemment pas drôle, peut permettre, en la passant dans la moulinette de la création artistique, de faire du bien aux lectrices, tout en me faisant aussi du bien. Je suis tellement focalisée là-dessus que pour l’instant je me sens incapable d’écrire une fiction.




Propos recueillis par L. Gianati avec la participation de V. Attard

Bibliographie sélective

Les reflets changeants

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Extases
1. Où l'auteur découvre que le sexe des filles n'a pas la forme d'un X...

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