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Rêver sa vie ou vivre ses rêves

Entretien avec Fabien Toulmé

Propos recueillis par L. Gianati Interview 22/08/2017 à 10:58 6502 visiteurs

Après le poignant Ce n'est pas toi que j'attendais, Fabien Toulmé évoque une nouvelle facette de sa vie dans les Deux vies de Baudoin, même si c'est une prise de conscience, plus qu'un choc psychologique, qui a permis à l'ancien ingénieur de devenir auteur de bande dessinée. Pour tous ceux qui hésitent encore à donner un nouvel élan à leur carrière, la lecture de cet album sorti en février dernier aux édition Delcourt est quasi indispensable.


Des posters de rock dans l’appartement d’un homme plutôt terne : d’emblée, Baudoin affiche ses paradoxes…

Fabien Toulmé : Je voulais souligner le fait que lorsqu’on est enfant, on a plein de projets et de rêves parfois un peu farfelus. Quand on grandit, la tendance générale est de rentrer dans un certain cadre, un certain moule et on abandonne souvent tous ces rêves et ces excentricités. Quand on fait un métier sérieux, on a tous une personnalité différente au boulot de celle que l’on peut avoir chez soi. Quand on met une cravate, on endosse en même temps des responsabilités imposées par un poste. Ce n'est donc pas forcément antinomique : on peut adorer le métal tout en allant dans une banque pour travailler sur des chiffres. Créer un personnage terne et triste et qui en plus écoute du Véronique Sanson, ça aurait été un peu caricatural.

Le choix de la chanson que Baudoin écoute, Paint it black, ce n’est pas innocent…

F.T. : Curieusement, quand j’ai commencé à penser à ce livre, j’ai immédiatement pensé à cette première scène. Cette chanson a été utilisée sur des clips dans lesquels se trouvaient des hélicoptères au Vietnam. C’est exactement ce que j’imaginais. Pour lui, partir au boulot, c’est partir à la guerre. Il revêt une sorte d’armure pour se protéger de son environnement. C’est d’autant plus intéressant que cette chanson évoque des choses plutôt noires.

Dans un tout autre genre, Baudoin s’évade également sur une chanson de Brassens…

F.T. : La BO de Baudoin, c’est un peu celle de choses que j’ai écoutées. J’avais écouté cette chanson de Brassens quand je me trouvais dans ma période « ingénieur ». Elle parle de cette dichotomie qui existe entre les gens qui suivent leurs rêves et les autres qui s’enferment dans une vie de tous les jours : des volailles bien nourries qui se font un peu chier dans leur enclos et des oiseaux migrateurs très libres mais qui crèvent un peu la dalle. Cela peut paraître très caricatural mais quand j’avais entendu cette chanson à ce moment-là de ma vie, elle m’a fait poser beaucoup de questions.

C’est un album dans lequel la musique est très importante. L’avez-vous réalisé avec votre propre bande son ?


F.T. : Quand j’écris un scénario, j’ai du mal à écouter de la musique chantée. Si j’écoute de la musique, elle sera plutôt instrumentale, comme de la musique classique, du jazz ou des BO de films. Ce sont des musiques qui ne doivent pas mobiliser mon esprit. Par contre, en dessinant, je peux écouter la radio ou des chansons, dans un registre world music (africaine, brésilienne, tchadienne, berbère…).

Quand Luc dit a son frère qu’il doit payer aujourd’hui les besoins qu’il s’est lui-même créés, pensez-vous que cette phrase représente la société dans laquelle nous vivons ?

F.T. : J’en suis convaincu. J’ai écrit cette phrase en réfléchissant à ma vie. J’ai passé un diplôme d’ingénieur, puis ensuite il faut bien gagner des sous. Et la solution la plus facile est de faire le métier pour lequel on est diplômé. J’aurais pu faire déjà du dessin à l’époque, mais ça aurait mis du temps à venir. Puis, quand on commence à gagner de l’argent avec une famille à ses côtés, on commence à investir dans des meubles, dans un loyer... On se crée alors une sorte de confort dans lequel il est difficile de s’extraire. Il est beaucoup plus facile de gagner du confort que d’en perdre. Choisir ensuite sa vie en gagnant moins est beaucoup moins évident. Les premières questions que l’on se pose sont de savoir si on aura assez d’argent pour acheter à manger, pour payer son loyer… C’est ça qui retient beaucoup de gens dans leur métier, même si ce métier ne leur convient pas. La question financière demeure centrale.


Si la question financière est importante, la pression du père sur son fils l’est également…

F.T. : C’est ce que j’ai voulu montrer dans le cas de Baudoin. La pression parentale peut s’exercer de deux façons : soit c’est une pression volontaire dans la cadre d’un commerce qui doit être transmis par exemple, cela peut aussi être une pression involontaire, par l’exemple, quand des parents font un métier qui semble indispensable pour réussir sa vie. Je pense que c’est surtout cette dernière pression invisible qui amène les gens à faire telle ou telle chose.

Cette pression a agi de façon très différente sur les deux frères…

F.T. : C’est l’histoire des fratries. Une même éducation peut donner des personnes très différentes. Chacun a sa propre personnalité, forte ou moins forte, leader ou suiveur. Luc possède une personnalité plutôt forte et a eu suffisamment de caractère pour s’affirmer : on le voit envoyer bouler ses parents alors que Baudoin en a été incapable. Chaque fois que Baudoin a essayé d’affirmer un peu ses envies, il s’est fait rabaisser. Certaines personnes ont beaucoup de mal à imposer leurs idées.

Le compteur du temps avant la retraite est-il une pure invention ?

F.T. : Je l’ai vu dans un documentaire dont le thème était le bonheur au travail. Quand j’ai vu cet appareil, il m’a semblé cristalliser l’insatisfaction que l’on peut avoir dans son travail. C’était dans un moment où je travaillais encore donc j’étais très sensible à ça. Dans le documentaire, une dame expliquait que c’était un collègue qui avait fabriqué ce compteur. Je me suis dit qu’il représentait une certaine impuissance… Cela fait partie des toutes petites choses qui m’ont poussé à me bouger les fesses pour changer de vie.

Compter les jours avant sa retraite, c’est aussi un peu compter les jours qu’il reste avant sa mort…

F.T. : Oui… C’est aussi spéculer sur le temps qu’il reste. Une autre histoire qui m’avait marqué quand j’étais ingénieur est celle d’un japonais qui s’était sacrifié toute sa vie pour son travail et qui est mort le lendemain de son départ à la retraite.

Le constat est rude : c’est la maladie qui va pousser Baudoin à reprendre en main sa vie, privée et professionnelle…

F.T. : Oui, comme beaucoup de choses. C’est souvent quand on est proche d’un événement grave qu’on se dit qu’il reste peu de temps pour faire ou dire les choses. Cela arrive aussi quand quelqu’un décède : on regrette après coup de ne pas avoir eu le courage ou pris le temps de lui avoir dit certaines choses. C’est que dit Luc à Baudoin quand il lui affirme que connaître l’heure de sa mort permet finalement de faire plein de choses en étant conscient d’une deadline. Même si c’est également très douloureux, cela permet de savourer tout de façon beaucoup plus intense.

Dans Ce n’est pas toi que j’attendais, le sujet est tout aussi grave. Comment, dans ces deux albums, éviter le pathos ?

F.T. : D’une façon générale, j’ai envie de parler de sujets qui me touchent. Ce sont donc des sujets qui m’émeuvent et qui me font ressentir des choses. Je pense que la façon dont je les raconte est aussi la façon dont je les ai vécues. Même dans les moments très tristes, j’ai du mal à être complètement sérieux. Chacun a sa propre façon de réagir par rapport à ça. Aborder un sujet grave de façon larmoyante, ça ferait beaucoup. J’ai donc choisi un sujet touchant mais j’y ai mis des blagues, des moments aussi plus légers, car la vie est aussi comme ça.

Si Ce n’est pas toi que j’attendais est clairement autobiographique, c’est peut-être moins évident dans Les deux vies de Baudoin

F.T. : Je pense qu’on peut être tour à tour Luc et Baudoin à certains moments de sa vie. On a besoin parfois de sécurité et de stabilité puis, au contraire, de profiter et de se faire plaisir. Reste à savoir quelle personnalité va prendre le pas sur l’autre. Beaucoup vont se conformer toute leur vie dans une situation qui ne leur convient pas mais qui est aussi confortable en ayant cette petite voix intérieure qui leur suggère de partir sous les tropiques pour faire prof de plongée. (Sourire) Quand on est auteur de BD, on a aussi le côté Baudoin qui va pousser à prendre des projets sûrs et le côté Luc qui va plutôt pencher pour des projets aventureux.

Si Baudoin a reçu un véritable choc pour qu’il change de vie, quel a été le vôtre pour donner un nouveau tournant à votre carrière ?

F.T. : Il m’a d’abord fallu comprendre qui j’étais et ce que je voulais vraiment. Quand j’ai voulu être ingénieur, je pense que c’était parce que je ne me connaissais pas suffisamment, je n’avais pas non plus la personnalité pour affirmer mes choix. Comme je me suis rendu compte très vite que ce métier ne me plaisait pas, j’ai d’abord cherché à changer d’endroit et d’activité au sein de l'ingénierie. Pendant dix ans, j’ai donc fait beaucoup de métiers et de pays différents en pensant que je pourrais y trouver mon bonheur. Plus ça allait et plus je me rendais compte qu’aucun ne me correspondait vraiment. L’apogée de cette insatisfaction a été quand je suis devenu chef d’entreprise et que je me suis mis à gérer des gens. Ce qui était a priori une sorte de rêve pour l’essentiel des ingénieurs, est devenu une sorte d’enfer. C’est alors que je me suis rendu compte que je pouvais changer indéfiniment de métier, je serai toujours celui qui a voulu faire de la BD quand il était petit. C’est donc finalement une accumulation de frustrations qui m’a fait changer.

Aucun regret aujourd’hui d’avoir effectué ce virage ?

F.T. : Non, et en même temps je suis très content d’avoir fait ce métier auparavant. J’ai visité plein de pays, j’ai rencontré aussi beaucoup de gens que je continue aujourd’hui de voir. Je pense aussi que les histoires que je raconte à trente ans ont beaucoup plus de maturité que si je les avais racontées à vingt. J’apprécie d’autant mieux ce que je fais maintenant. Je prends tout comme un cadeau. Je suis très heureux de me lever le matin pour dessiner.

Baudoin, quant à lui, souhaitait être musicien, pas dessinateur…


F.T. : J’avais le choix de raconter ma vie ou de raconter quelque chose de fictif. Si j’avais mis de la BD dans l’histoire, Baudoin aurait été trop « Fabien ». J’ai eu besoin de lui créer une propre passion et qu’il vive sa vie de façon indépendante. Je suis en train de travailler sur une nouvelle série dans laquelle un jeune auteur de BD essaie de percer. Et pour le coup, c’est nettement plus proche de ce que je suis et de ce que j’ai été. Baudoin a vécu des choses assez extrêmes et je ne pouvais donc pas le mettre trop proche de moi.

Créer une histoire qui soit totalement fictive n’est pas dans vos projets ?

F.T. : Pour l’instant, je suis obligé de mettre un peu de moi dans mes histoires. Quand je crée un personnage, il y a forcément une part de moi et je les fais vivre comme moi je vivrais les différentes situations. J’aurais du mal à raconter des histoires purement fictives : comprendre les problématiques d’un chevalier qui va affronter un dragon me paraît très compliqué. J’aime beaucoup vivre les histoires comme si j’étais un personnage.

Le thème de la famille est également très présent dans Ce n’est pas toi que j’attendais et Les deux vies de Baudoin

F.T. : J’ai toujours été relativement proche de ma famille, même si géographiquement j’étais loin d’eux quand j’ai parcouru de nombreux pays. Ce qui m’a fait voir la famille sous un nouvel angle, c’est quand j’ai rencontré ma femme qui est brésilienne. Chez eux, la culture familiale est extrêmement importante. Je me suis rendu compte que c’était effectivement quelque chose de très précieux. On est cinq frères et sœurs et j’ai souhaité partager beaucoup plus de moments avec eux. C’est pour ça que la dédicace en fin d’album mentionne mes « frères, sœurs et amis ». Je pense que si nous n’avions pas ce lien fraternel, ils auraient très bien pu être de véritables amis, des gens que je prends beaucoup de plaisir à aller voir.

Écrire une histoire autobiographique, c’est aussi livrer une partie de sa vie à ses lecteurs. N’avez-vous pas été angoissé au moment de la sortie de Ce n’est pas toi que j’attendais ?

F.T. : Je ne suis pas quelqu’un de très angoissé. Cette question de divulgation de ma vie privée est plus apparue en amont du projet qu’au moment de la sortie de l’album. Je m’étais alors demandé dans quel périmètre je pouvais raconter les choses : c’était la naissance de Julia et tout ce que ça pouvait impliquer en terme de sentiments. Une fois que ce périmètre a été défini, je m’y suis tenu. Curieusement, quand je l’ai écrit, j’ai un peu oublié que ça allait être lu. C’est un peu le même sentiment que lorsqu’on passe à la radio ou à la télévision, on a tendance à oublier qu’il y a du monde derrière les écrans ou le poste. Quand j’ai écrit l’histoire, je ne me suis pas du tout représenté les gens en train de la lire. Quand le bouquin est sorti, dans la mesure où j’avais déjà défini l’espace dans lequel je devais me tenir, je n’y ai pas trop réfléchi. Je m’en suis plus rendu compte dans les retours que j’ai eus des lecteurs qui avaient tendance à s’approprier l’histoire et être pris d’empathie pour ma famille. Il m’arrive souvent que des gens me demandent des nouvelles de ma fille, de mon épouse… J’oublie que ma famille est un peu entrée dans la vie des gens qui ont lu le livre.

Avez-vous plutôt tendance à travailler en solo ou dans le cadre d’un atelier ?

F.T. : C’est par périodes. Pour Ce n’est pas toi que j’attendais, je l’ai réalisé tout seul chez moi, j’étais encore ingénieur à l’époque et je travaillais le soir après le travail. Après cette phase de travail solo, j’ai ressenti le besoin de travailler en groupe, et je me suis rendu à l’atelier Gottferdom dans lequel j’ai réalisé pas mal de pages des Deux vies de Baudoin. Puis, j’ai de nouveau eu envie de travailler seul chez moi. Je pense qu’instinctivement le côté atelier me rappelle aussi le côté bureau. J’aime bien papillonner plutôt que d’être dans un cadre trop strict ou routinier.

Entre les deux albums, comment avez-vous fait évoluer votre dessin ?

F.T. : Je pense avoir pris un peu plus d’assurance. J’ai abordé l’idée de faire la bande dessinée comme un dessinateur. D’ailleurs, au tout début, j’étais plutôt à la recherche d’un scénariste. Je me suis alors rendu compte très vite que l’essentiel pour moi était moins le dessin que l’histoire que j’allais raconter. Quand je commence un projet, je suis content d’écrire une histoire et quand je commence à la dessiner, j’ai envie de raconter la suivante. J’ai donc progressé en dessin mais je cherche surtout à ce qu’il soit efficace, qu’il transmette une émotion. Le plus important pour moi, c’est la narration, l’enchainement des cases, plus que la technique propre même s'il faut que ça se tienne, qu’il n’y ait pas de grosses erreurs de proportion ou de perspective.

Quelques mots sur votre projet portant sur une famille syrienne ?


F.T. : J’ai rencontré à Aix une famille de réfugiés syriens. J’ai donc lu quelques éléments de leur histoire avant leur arrivée à Aix. C’était au même moment que le crash de l’avion de la Germanwings. Pendant des jours, les médias n’ont parlé que de ce crash, jusqu'au jour où un article a été consacré en fin de journal à un drame de la Méditerranée qui a fait quatre cents morts noyés. Je me suis alors dit que ces deux événements tragiques avaient été traités médiatiquement de façon très différente. Moi-même, je m’imaginais plus dans un avion que sur un petit bateau dans la Méditerranée. J’ai alors pensé que cette absence d’empathie pour les migrants provenait d’une méconnaissance totale des raisons qui les ont poussés à venir chez nous et à quitter leur pays. Je les ai donc écoutés et je me suis rendu compte qu’on aurait pu tout aussi bien être dans leur situation. Être réfugié, ce n’est pas venir voler le pain des français. C’était en grande partie des gens qui avaient de très belles vies dans leur pays mais qui, par la force des choses, ont dû quitter leur chez eux. C’est prévu en deux tomes.

Le thème de la famille y est encore très présent…

F.T. : Au-delà du caractère familial, c’est l’histoire humaine qui m’intéressait. Quand je rencontre des gens, j’ai plus tendance à les faire parler que raconter ma vie. J’aime bien connaître les lignes de vie des gens, savoir pourquoi ils sont arrivés à tel endroit, quel travail ils font… Tous mes albums racontent des histoires de vie, un cheminement.

Et concernant le projet portant sur la vie d’un auteur de BD ?

F.T. : Pour le coup, je me suis dit que je voulais raconter ma propre histoire mais avec des choses fictives. Tout ce que je n’ai pas dit dans Les deux vies de Baudoin, j’ai voulu le raconter de façon beaucoup plus détendu, plus humoristique. La série s’appelle Heureux qui comme Alex, ce qui rappelle la chanson de Brassens. C’est l’histoire d’Alex qui fait des études pour devenir technicien de mesures physiques. Ce sont ses parents qui l’ont poussé à choisir cette voie. Alex s’est très vite rendu compte qu’il n’était pas fait pour ça. L’histoire raconte toutes les étapes qui s’enchainent entre l’envie de devenir dessinateur et le moment où paraît son premier dessin dans un magazine ou dans un album. Ça fait appel à pas mal de choses que j’ai vues, lues ou entendues. Ce sont des récits courts qui racontent des moments de vie d’Alex.



Propos recueillis par L. Gianati

Bibliographie sélective

Les deux vies de Baudouin

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Ce n'est pas toi que j'attendais

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