.jpg)
Frédéric Bosser, le très actif galeriste parisien spécialisé dans le 9e art, est le fondateur, le directeur de publication, le rédacteur en chef et l'interviewer principal du mensuel dBD (les dossiers de la bande dessinée), qui pendant six numéros fut nommé "BullDozer". Sous cette égide, on ne sera pas surpris de la place essentielle réservée au "beau dessin" dans le magazine !dBD#3 consacre son dossier central, sous forme d'un abécédaire, à Philippe Delaby, dessinateur de Murena et du second cycle de la Complainte des landes perdues : l'occasion d'en savoir plus sur cet artiste réputé pour son perfectionnisme. Le dossier d'une trentaine de pages est richement illustré, avec notamment des recherches et crayonnés érotiques, de nombreuses scènes antiques mais aussi, plus surprenante, la reproduction d'un ex-libris Goldorak (si, si !) créé pour la librairie Forbidden Zone.
Le scénariste Jean Dufaux a fait appel à toute sa verve pour adresser des éloges à son complice, n'hésitant pas à oser quelques métaphores un peu cryptiques : « L'évidence, c'est le don, le doigt d'un dieu oublié mais combien présent qui frappe contre la porte d'airain ». Ouch !
On lira aussi une interview-hommage de Marcel Gotlib à l'occasion de la sortie de l'intégrale T1 de Gai-Luron, une rencontre avec Marc Caro qui a depuis belle lurette quitté le 9e art pour le 7e sans jamais cesser de s'intéresser à la bande dessinée et enfin un entretien avec Philippe Vuillemin, interrogé sur les sujets les plus divers avec des questions qui commencent toutes par "T'en as pas marre...?".
N'oublions pas non plus ce portrait de Frédérik Peeters par Frédérique Pelletier, sous ce titre splendide : Peeters, l'helvète underground. Enfin, Henri Filippini se souvient d'Alain Saint-Ogan, un des pères fondateurs de la BD française, le créateur de Zig, Puce et Alfred.
6,50 euros, disponible en kiosques et sur :
www.dbdmag.fr
