Tolevau écrit :
Par contre, j'ai l'impression que la fin est un peu vite expédiée.
C'est que je ressens aussi, pourtant il disposait de sept numéros pour tisser son histoire.
Pire, dans ce dernier épisode, Snyder commet une grave erreur : Tout le long du récit, il nous a présenté son assassin comme un monstre mais qui ne dispose d'aucune facultés surnaturelles. C'est un tueur en série sadique, rusé et cruel qui peut faire semblant d'être absolument normal et qui fait songer, par ses rites cannibales, à Ed Gein (qui inspira le personnage de Norman Bates dans Psychose). Mais, il appartient au genre humain.
Pourtant, dans les dernières planches, on sous-entend qu'il serait plus que cela. Ce fait pulvérise l'édifice construit par Snyder et nous replonge dans ce vieux cliché du cinéma d'horreur qui veut que le monstre ne meure pas, à moins que la mort ne veuille pas de lui... Réalisme ou fantastique, il faut choisir et s'y tenir. Snyder n'en fait rien d'où un sentiment de gachis.
Paradoxalement, son Jim Gordon Jr., dans Batman : The Black Mirror (Sombre Reflet en VO), en dépit de l'univers fictif et exhubérant de Gotham, me semble plus crédible et monstrueux en tueur sociopathe que celui de Severed.
Severed reste très agréable à lire, mais cette fin donne un goût amer.