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Les grandes batailles navales

16/03/2017 20 planches

Du prestigieux label "Vécu" à la récente collection "Ils ont fait l'Histoire", les éditions Glénat ont marqué de leur empreinte le paysage bédéphile en proposant régulièrement de nombreux ouvrages permettant aux lecteurs de (re)découvrir des événements marquants de l'Histoire du monde. Les Grandes Batailles Navales en font bien évidemment partie et le choix de l'Amiral s'est tout naturellement porté sur Jean-Yves Delitte qui porte à bout de bras, et de pinceaux, une nouvelle aventure éditoriale dont les trois premiers albums viennent tout juste d'amarrer dans toutes les librairies - Les illustrations de couvertures qui accompagnent l'interview sont de Jean-Yves Delitte.

Interview de Jean-Yves Delitte


Les Grandes Batailles Navales, est-ce le maillon qui manquait aux éditions Glénat, spécialistes des bandes dessinées historiques ?

Affirmer que les éditions Glénat sont LE spécialiste de la bande dessinée historique est, de mon point de vue, un peu réducteur. Glénat ne publie pas que de la bande dessinée historique. Même s’il est vrai que la maison d’édition peut s’enorgueillir d’avoir été un pionnier dans la vulgarisation, au sens noble, de l’Histoire. D’ailleurs, il serait quelque part périlleux d’enfermer une politique éditoriale dans un genre quand on connaît la versatilité des lecteurs, mais aussi leurs diversités. Et justement, la collection, au-delà du fait qu’elle se réfère à des faits historiques, offre à tous les lecteurs un véritable voyage dans le temps. L’amoureux du péplum, celui des croisades, celui encore des guerres napoléoniennes ou du western va y trouver son plaisir.

Comment trouver le juste milieu entre récit trop didactique et histoire romanesque trop éloignée des faits réels ?

Quand Philippe Hauri, le directeur éditorial des éditions Glénat, est venu me trouver pour évoquer ce projet, ce fût ma première remarque ou condition. Ok pour de belles fresques historiques, mais surtout pas à la mode Oncle Paul, avec tout le respect que l’on doit avoir pour ces récits historiques qui ont fait les beaux jours des éditions Dupuis. Il existe suffisamment d’ouvrages qui traitent de l’Histoire pour ne pas ajouter une énième version en bande dessinée. Par contre, il m’est apparu pertinent de raconter l’Histoire par le « petit côté de la lorgnette ». Faire vivre la bataille de Trafalgar du haut de hunes d’un vaisseau dans la peau de gabiers apeurés, évoquer l’enfer de la bataille Jutland à travers le regard naïf d’un jeune marin, montrer le dépit d’un maître de calfat dans la bataille de Chesapeake qui n’a pas conscience de l’importance des instants qu’il vit. Bien entendu, avec d’âpres recherches, d’aucuns pourront toujours retrouver les rôles d’équipage des vaisseaux que j’évoque et affirmer qu’Erik, le jeune matelot d’un contre-torpilleur de la Kaizerliche Marine allemande, n’a pas existé. Ils pourront aussi dire que le Gros Louis, la Grenouille et Jean le fourgue n’ont jamais embarqué à bord du vaisseau le Redoutable et encore moins participé à la bataille de Trafalgar. Ils pourront aussi affirmer qu’il n’y a jamais eu d’André, maître de calfat, à bord du vaisseau de Bougainville lors de la bataille de Chesapeake. Mais tout cela n’a pas d’importance, le principal étant d’offrir une belle aventure romanesque sans trahir l’Histoire.


Jutland

Les dossiers historiques en fin d’album sont-ils nécessaires à la bonne compréhension de l’album ou sont-ils un complément pour ceux qui souhaitent aller un peu plus loin ?

Les albums sont des aventures complètes avec un début, un milieu et une fin. Chaque album a ses personnages, son intrigue, ses tensions et sa conclusion. Ils peuvent tous se lire sans connaître l’Histoire. Les albums sont une aventure maritime qui est une porte d’entrée sur l’Histoire. Quant au dossier historique placé à la fin de chaque album et dont j’assume la rédaction, il est là pour compléter l’information, l’enrichir. Et quoi de plus légitime, je voulais absolument éviter que les scénarios et les dialogues soient didactiques. Les hommes entre eux, tout marin qu’ils soient, parlent de leur angoisse, de leur famille, maudissent la vie et crachent sur l’État-Major. Aucun marin ne commence à raconter par le menu la portée d’un canon ou l’épaisseur des murailles. Or, la connaissance de ces informations « techniques » permettent de comprendre certains faits, certaines tactiques de combat. Nous connaissons tous la fin tragique d’Horatio Nelson à la bataille de Trafalgar, blessé mortellement par une balle, tirée des hunes du vaisseau français le Redoutable. On y voit un exploit alors que c’est de la chance ou de la malchance selon où l’on se place. Les mousquets au début du XIXe étaient encore des armes à âme lisse, ils avaient une portée pratique d’une centaine de mètres et au-delà de la cinquantaine, la balle déviait aisément de sa trajectoire de plus d’un mètre. Placez un tireur dans les hunes d’un navire qui subit le tangage et le roulis, ajouter le bruit et la fureur du combat et puis demandez à ce tireur de toucher un homme perdu dans la fumée qui se trouve à plus de cinquante mètre. Il avait autant de chance de blesser mortellement Horatio Nelson que vous et moi de gagner au prochain tirage du Loto. Cette explication que je donne dans le dossier historique de l’album sur la bataille de Trafalgar, permet au lecteur d’avoir un avis critique sur la mort d’Horatio Nelson mais aussi, indirectement, de comprendre les tactiques militaires de l’époque où sur les champs de bataille, les régiments d’infanterie attendaient de se trouver à seulement quelques centaines de mètres les uns des autres pour ouvrir le feu.

Comment faire son choix parmi les innombrables batailles qui se sont déroulées en mer ? Privilégie-t-on le côté spectaculaire, les retournements de situations improbables, les récits propices à une mise en images impressionnante ?

Il y a plus de 600 batailles référencées dans l’Histoire. À défaut de pouvoir toutes les traiter, le choix est par nature partial et arbitraire. Quel est le fait majeur de la fin du XVIe, l’affrontement entre une flotte coréenne et japonaise ou la bataille qui oppose une armée navale espagnole à des escadres anglaises au large de Gravelines ? Peut-on parler de grandes batailles navales sans évoquer Trafalgar ? Néanmoins, toutes les batailles n’ont pas la notoriété de Trafalgar. J’ai retenu principalement deux critères pour faire le choix. Le premier est naturellement l’importance historique reconnue. Quand bien même et à l’inverse de Trafalgar, la bataille de Chesapeake est une escarmouche, elle demeure un basculement dans la guerre d’indépendance des États-Unis qui va contribuer immanquablement à la victoire finale des insurgents. Le second critère est les bouleversements techniques qui ont émaillé l’histoire navale. En mars 1862, le CSS Virginia, avec les couleurs des états confédérés, affronte dans un combat épique le USS Monitor des états de l’Union. Ce sont deux navires cuirassés, mus exclusivement par la vapeur et dépourvus de gréement. Une véritable révolution. Pour autant, il n’y aura pas de gagnant ou de perdant, ni même de réels dommages à l’exception de quelques blessés et de la tôle froissée. Le combat lui-même n’eut aucune incidence sur la guerre civile aux États-Unis. On peut même dire qu’il est anecdotique dans la guerre qui oppose les états du Sud à ceux du Nord. Mais, il est convenu que ce combat marque une nouvelle ère pour la marine.


Salamine


Sur les dix premiers albums prévus, un seul est scénarisé par un autre auteur ? Pourquoi ce choix ?

L’occasion fait le larron ! J’ai évoqué l’opportunité auprès de certains auteurs de participer à l’aventure. Je ne sais pas si c’est de la peur ou un manque d’intérêt pour la chose maritime, mais bien souvent l’invitation a été déclinée. Certes, je reconnais aussi avoir reçu de la part d’autres des scénarios, mais je dois avouer que leur méconnaissance du sujet m’obligeait à leur refuser l’embarquement. Le film Les Pirates des Caraïbes, comme ses suites, est une belle aventure et même une magnifique aventure pour ceux qui aiment le genre... Mais totalement invraisemblable. L’architecture des navires est souvent fantaisiste, on y mêle des vaisseaux de toutes époques. Même si, comme je l’ai souligné, je m’autorise des libertés et autorise de fait à d’autres ces mêmes libertés, il faut rester crédible. Une exigence d’autant plus légitime que le Musée National de la Marine soutient la collection. Roger Seiter, qui a été le premier à me rejoindre, a parfaitement appréhendé cette contrainte. Avec la bataille de Stamford Bridge, il a réussi à développer une véritable aventure romanesque sur fond historique.

Comment avez-vous réalisé le casting des dessinateurs, quand les albums ne sont pas eux-mêmes dessinés par vous ?

Ici aussi ce sont les opportunités qui font les choix. Il n’y a pas de règle et encore moins un « style » de dessin privilégié. J’ai bien entendu mes sensibilités personnelles, mais je m’attache à les dépasser et c’est d’autant plus simple à envisager que chaque bataille développe son propre univers. Pour reprendre l’exemple de Stamford Bridge, Christian Gine avec les couleurs d’Antoine Quaresma, a réussi à développer un style graphique qui met parfaitement en scène le scénario de Roger Seiter. Et c’est pour moi ce qui a de plus important.

Les couvertures représentent toutes des navires à différentes époques. Ne craignez-vous que les non spécialistes aient du mal à les différencier ?

Chaque bataille a comme héros les navires et le lien entre toutes les batailles demeure les navires. Mais je ne pense pas qu’un croiseur léger de la Kaizerliche Marine allemande pourrait être confondu avec une galère de ligue catholique qui prit part à la bataille de Lépante ou avec un vaisseau de ’74 de la bataille de Chesapeake et encore moins avec un langskip de la bataille de Stamford Bridge. Bien entendu, la proximité de certaines batailles fait qu’un même modèle de vaisseau soit illustré. Le vaisseau de ’74, dont les meilleurs plans ont été dressé par Jacques-Noël Sané et qui était la machine de guerre par excellence dans la seconde moitié du XVIIIe, a été décliné en plus d’une centaine de variantes. Certains croiseurs de bataille et cuirassés lancés lors de la der des ders ont participé à la seconde guerre mondiale. Je ne peux pas, bien entendu, travestir cette réalité historique parce que des non-spécialistes ne peuvent éventuellement pas faire la distinction entre deux navires en apparences similaires. Comme je ne peux pas faire abstraction d’une bataille pour ce même motif. Il appartiendra aux lecteurs de se monter perspicace, car malgré certaines similitudes, les navires n’ont cessé d’évoluer. Le légendaire HMS Victory lancé en 1765 a connu plus de trois refontes et ses couleurs ont plusieurs fois variées.

Tsushima

Comment vous documentez-vous ? L’accès à internet a-t-il changé votre façon d’aborder vos histoires ? Cet accès facile à l’information rend-il les lecteurs plus exigeants sur les détails techniques ou visuels des navires ?

Internet a été pour d’aucun une petite révolution, l’accès en apparence à tout et la facilité de communiquer. Hier, à défaut d’avoir une imposante bibliothèque personnelle, il fallait se rendre dans des édifices publics et s’armer de patience ou investir dans l’achat de nouveaux ouvrages. Aujourd’hui, quelques mots entrés dans un moteur de recherche et des pages entières défilent. Mais il faut avoir certaines réserves. N’importe qui peut s’autoproclamer expert et dire ses vérités, qui ne sont pas LA vérité. Dernièrement, faisant des recherches sur la bataille de Texel (1694), j’ai lu sur plusieurs sites, dont certains très à la « mode », que le navire de Jean Bart lors de cette bataille était une frégate de 54 ! Le Maure était un navire de ligne de ’50, classé en troisième rang ! Rien à voir avec une frégate ! Donc pour répondre à votre question, j’ai pris le parti depuis longtemps de me référencer principalement à des ouvrages dressés par des « professionnels » reconnus, internet n’étant qu’une source d’information secondaire. Quant aux lecteurs qui se référent à internet, qui croient tout ce qu’ils se lisent sur la toile du numérique et qui se plaisent à pinailler, je préfère les laisser dans leurs croyances plutôt que de livrer bataille.

Le milieu marin n’est pas particulièrement féminin. Dessiner aussi peu de femmes dans ses albums, n’est-ce pas une frustration ? (sourire)

C’est le drame de notre époque, on veut que notre passé soit conforme aux modes actuelles. On en vient même à critiquer notre passé au principe qu’il ne correspond pas aux critères moraux, sociologiques ou encore religieux d’aujourd’hui. Oui, dans le passé la femme était considérée comme un être inférieur, tout comme l’esclavage était chose jugée normale. Oui, la femme était juste bonne à procréer et à s’occuper des tâches ménagères à défaut d’avoir des domestiques. La femme n’avait pas sa place à bord des navires, qu’ils soient dédiés au transport des marchandises ou pour mener la guerre. Pour comprendre l’Histoire, il faut accepter cette réalité. Alors, on peut toujours imaginer une héroïne, digne de figurer au palmarès des plus belles pin-up avec l’intelligence d’Albert Einstein et maîtrisant l’art du combat... Mais ce ne sera toujours qu’un fantasme ne correspondant pas à une quelconque réalité de l’histoire marine. On retrouve trace de quelques femmes dans la marine, des boucaniers qui sévissaient dans les Antilles. Elles sont tellement séduisantes et féminines dans leurs formes qu’elles n’ont pas de mal à se faire passer pour des hommes jusqu’à l’odeur corporelle nauséabonde ! Je me suis imposé une rigueur historique, certains pourraient y voir, peut être, un manque de créativité. Pour ma part, j’estime plus intéressant de s’immiscer dans l'Histoire avec ses mystères que de se laisser aller à la facilité en imaginant d’improbables aventures où une femme pesant tout au plus 50kg assomme d’un seul coup de poing une armoire normande de plus de 100kg!

Vous travaillez très régulièrement sur plusieurs projets tous très documentés autant historiquement que techniquement. Quelle est votre journée type ?

Il n’y a pas de journée type ou alors c’est admettre une forme de monotonie. Il m’arrive de lire durant des journées entières. D’autres, je les consacre à l’écriture, et d’autres encore exclusivement au dessin. Parfois dans la même journée, je dessine le crayonné d’une planche, je découpe le scénario d’une autre aventure et je fais des recherches pour un projet d’un nouvel album. Aujourd’hui, j’ai commencé par dessiner une planche du Sang des Lâches, j’ai suivi avec le synopsis de la bataille de Texel et j’ai fait des recherches pour les prochaines aventures de Black Crow. Je pourrais aussi vous dire qu’en plus j’ai joué avec mon chien et j’ai fait un tour en vélo de 45km pour me changer les idées.

Trafalgar

Un tome 7 de Black Crow donc dans les rails...

Ce sera un diptyque, deux tomes « La Mission » et « Pour l’Honneur ». Notre héros retourne aux Amériques à bord d’un vaisseau de ’74. Une intrigue où George Washington aura un rôle. Je ne peux pas encore donner de dates de parution... Mais on peut attendre le tome 7 pour le premier semestre 2018.

Vous êtes depuis 2016 Président de l’Association des Peintres de Marine Belges fondée par Georges Rémi, neveu d’Hergé, joli pied de nez ! (sourire) Quelques mots sur cette association ? 

Tout comme je suis aussi Membre Titulaire de l‘Académie des Arts et Sciences de la Mer. Les Peintres de Marine Belges est une association (ASBL) qui réunit les POMs – les Peintres Officiels de la Marine –, une distinction officielle. Il y a des POMs dans plus d’un pays, en France naturellement, mais aussi en Belgique. L’association a pour mission de mettre en valeur le travail des artistes qui valorisent dans leur œuvre le monde de la Mer et qui détiennent, naturellement, le titre de POM. Malheureusement, dans notre époque où seul compte le profit immédiat, l’art et la culture sont ouvertement méprisés par les instances officielles et politiques. Dernièrement, les POMs français pour leur exposition biannuelle et le concours au titre qui précède, ont dû se résigner à faire appel au don ! Et il ne faut pas croire qu’en Belgique la situation est plus enviable. Triste réalité d’une société qui perd ses repères et où l’on a plus d’estime pour un imbécile qui court derrière un ballon ou une vedette de la TV réalité. Je suis convaincu que si notre association regroupait les poules sans tête de la TV réalité, on gratterait à la porte pour être sur la photo! Quant à mon ami Georges, il a été le co-fondateur de la structure actuelle. Il avait remis sur pied une ancienne association, la société belge des peintres de la mer. C’est grâce à Georges et Michel Dumont, tous deux hélas aujourd’hui partis vers d’autres horizons, que je suis devenu POM. Je garde de Georges le souvenir d’un homme bon et juste. Le fait qu’il ait été le neveu d’Hergé a été plus un handicap qu’une aide. Il faut dire que son charmant tonton ne l’a jamais aidé! Monsieur Hergé ayant probablement une trop grande estime de sa propre personne pour s’intéresser à son neveu !

Quelques mots sur le quatrième tome du Sang des Lâches ?

Il est la suite et la fin de l’intrique ébauchée dans le tome 3. J’attaque les dernières pages et si tout se déroule bien, il sortira en librairie durant le mois de juin de cette année. Après, notre major devrait embarquer pour de nouvelles aventures... Mais je préfère garder le mystère à ce stade. Chaque chose en son temps.

Avez-vous encore de la place pour d’autres projets ?

J’ai toujours des projets et des rêves. L’un d’eux d’ailleurs découle de la collection sur les Grandes Batailles Navales. Ce sera un « beau » livre, 200 à 300 pages qui relateront les batailles évoquées en bande dessinée. J’en assumerai la rédaction, la chance d’avoir comme éditeur Glénat qui n’est pas seulement un éditeur BD, mais aussi dans le livre. Des documents inédits, des dessins et surtout l’histoire avec un grand « H ».

Lépante


Prochaines parutions 

La Bataille de Salamine (480avJC) 

Scénario: Jean-Yves DELITTE

Dessin: Francesco Lo Storto

Couleurs: Douchka DELITTE

Illustration de C1/C4: jean-Yves DELITTE

Dossier didactique: Jean-Yves DELITTE

La Bataille de Stamford Bridge (1066) 

Scénario: Roger SEITER

Dessin: Christian GINE

Couleurs: Antoine QUARESMA

Illustration de C1/C4: jean-Yves DELITTE

Dossier didactique: Jean-Yves DELITTE


La Bataille de Lépante (1571) 

Scénario: Jean-Yves DELITTE

Dessin: Federico NARDO

Couleurs: ?

Illustration de C1/C4: jean-Yves DELITTE

Dossier didactique: Jean-Yves DELITTE


La Bataille de Gravelines ou
l’Invincible Armada  (1588) 

Scénario: Jean-Yves DELITTE

Dessin: Denis BECHU

Couleurs: Denis BECHU

Illustration de C1/C4: jean-Yves DELITTE

Dossier didactique: Jean-Yves DELITTE


La Bataille de La Hougue (1692) 

Scénario: Jean-Yves DELITTE

Dessin: Jean-Yves DELITTE

Couleurs: Douchka DELITTE

Illustration de C1/C4: jean-Yves DELITTE

Dossier didactique: Jean-Yves DELITTE


La Bataille de Hampton Roads (1862) 

Scénario: Jean-Yves DELITTE

Dessin: Jean-Yves DELITTE

Couleurs: Douchka DELITTE

Illustration de C1/C4: jean-Yves DELITTE

Dossier didactique: Jean-Yves DELITTE


L’Épopée de l’U9 (1914) 

Scénario: Jean-Yves DELITTE

Dessin: Philippe Adamoff

Couleurs: ?

Illustration de C1/C4: jean-Yves DELITTE

Dossier didactique: Jean-Yves DELITTE




Hampton Roads

Chesapeake