Islander
1. L'éxil
Futur proche Le continent européen est victime de catastrophes multiples, des réfugiés de tous les pays s'amassent au port du Havre, lieu de transit vers un hypothétique salut. L'Islande est encore épargnée, mais pour combien de temps ? Liam, qui a déjà tout perdu, va tenter sa chance en subtilisant le pass d'une migrante, sans savoir que l'Islande[…]
Cette BD est signée par l'un des auteurs brésiliens les plus réputés à savoir Marcello Quintanilha considéré comme un enfant de la bulle. Son œuvre « Tungstène » a obtenu par exemple le Fauve polar à Angoulême en 2016.
Il s'agit de s'aventurer dans la découverte d'une œuvre loin du continent européen ce qui ne peut pas faire de mal parfois. Aller à la rencontre d'autres cultures m'a toujours passionné.
Nous avons une galerie de personnages différents qui évoluent à travers 7 récits courts de tonalité différente : tragique ou comique. C'est censé nous montrer la diversité de la population brésilienne du milieu du XXème siècle à nos jours.
Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemin : pour moi, c'est encore une grande déception dans la même veine que son fameux «Tungstène» que je n'avais pas du tout aimé. Idem pour « Écoute, jolie Marcia ». Je ne suis guère sensible à son genre à son style d’écriture et même de graphisme trop lourd et appuyé.
D'ailleurs, pour tout dire, j'ai trouvé que ces récits manquaient singulièrement de consistance et que finalement on s'y perd. Franchement, aucun intérêt. Il y a bien mieux même sur le marché brésilien.
Oui, on peut vouloir découvrir d'autres cultures mais on ne tombe pas forcément sur le bon numéro même en faisant preuve d'esprit d'ouverture. J’ai vainement cherché quelques mérites mais non !
Bref, quand je m'ennuie sur une lecture, je préfère passer tout simplement à autre chose. Je pense que je vais vous faire gagner du temps...
Bob et Bill enquêtent sur un trafic d'opium à Hong Kong. C'est rythmé et très fluide, mais le récit se perd un peu autour d'une histoire de trésor et s'éloigne de sa ligne directrice initiale. Par ailleurs la conclusion n'est pas vraiment convaincante. L'action omniprésente et la complicité qui règne entre nos deux héros en font tout de même un bon album de divertissement au dessus de la moyenne.
Le dessin est classique mais très réussi. Le colorisation l'est moins, trop souvent criarde.
Uchronie terrible! Le journal "Fluide Glacial" se retrouve à l'entre guerre et son bord politique est à l'inverse de notre univers. Fluide Glacial est d'une bien pensance conservatrice, la même qui s'amusera fort durant les belles heures de la collaboration.
Et, si les physiques des auteurs du journal n'ont rien de ressemblant, ils sont toutefois présent et oscillent dans ce monde ou la bassesse est la norme. Chaque personnage possède un nom proche à une lettre près. Même le grand Marcel est là dans un corps obèse, bonhomme et lénifiant.
Blutch s'amuse comme un petit fou à utiliser tous les bas instinct de l'humanité pour conduire ces petites histoires qui narre la suffisance, la méchanceté, la fouberie, la veulerie.
Et le parcours de ces êtres prétentieux, boursouflé d'orgueil mal placé sont un bonheur à lire tant c'est drôle de bêtise.
Comme toujours Blutch cherche le détail de l'absurdité pour construire un humour toujours fin et juste. Chaque histoire s'assoit toujours sur la même trame et c'est ça qui est réjouissant. Car à force de regarder leurs nombrils de vrais fripouilles, ils tournent en rond pour descendre toujours plus bas dans le ridicule et la turpitude.
Le dessin de Blutch est sublime. Ce noir et blanc de trait tout en virgule et gesticulation comme ces hachurés qui ballotent sont absolument parfait pour symboliser toute ce cahot de mesquinerie.
Ces histoires de pauvres types sont donc un bonheur. De toute façon Blutch est l'un des artistes les plus talentueux de notre génération. Question de gout c'est sur. Mais, perso, j'aime qu'un artiste nous porte ailleurs. Et Blutch, son ailleurs à lui, est unique....
Un concept original, des ladies attachantes et des couleurs explosives. Certaines cases sont véritablement splendides. Malheureusement, l'histoire s'enlise dans des situations répétitives, et le lettrage plus que confus nuit à la fluidité de lecture. Dommage car il y avait mieux à faire avec tant de bons ingrédients…
C'est plutôt exclusif d'avoir une intégrale qui regroupe autant de tomes (10 au total) et c'est un problème de poids car elle pèse lourd dans les mains et donc pendant la lecture. La lire avec l'aide d'une table rend l'épreuve bien moins contraignante et ne gâche plus le plaisir de lecture du "Monde d'Arkadi". Passé ce point, il s'agit d'un magnifique livre notamment avec une première de couverture représentant un des tome central du récit d'Arkadi (T.6 Noone), le dossier en post-face de Nicolas Trespallé est d'une grande qualité. C'est apprécié de voir une intégrale complète sur cette série, car "Le Monde d'Arkadi" bouleverse encore l'imaginaire aujourd'hui.
J'ai pu lire ce préquel grâce à la nouvelle intégrale du "Monde D'Arkadi" sortie chez Humanoïdes Associés (Édition 50 ans) et qui intègre ce tome.
Au niveau du dessin, c'est pour moi magistral, d'une grande précision dans le trait, un style rectiligne avec des effets de flou et de transparence (surement grâce aux outils numérique) peu vu auparavant dans une BD. Une magnifique mise en couleur. L'atmosphère et l'univers graphique permet de hisser ce tome dans les plus réussis de la série graphiquement, dans ce style qui défini si bien Caza.
En revanche, le récit ne nous apprends pas grand chose de plus sur l'ère de la masse, si on le lit avant la série du Monde d'Arkadi, il est une introduction à l'univers (avec des personnages différents). On découvre avec "Nocturnes" une face sombre du récit du père d'Arkadi qui a trahi les siens car soumis au plaisir de la chair. Encore une fois, on découvre de nouvelles créatures mystiques qui enrichissent l'univers. La beauté est de mise dans ce one shot, mais j'aurais apprécié un peu plus de force dans le propos.
J'ai trouvé cet épisode brouillon,
J'ai bien compris le choix des scénaristes, en souhaitant nous faire passer d'un groupe à un autre pour montrer la simultanéité des actions. Même si j'ai trouvé l'idée intéressante, je n'ai pas été subjugué par le scénario.
2.5/5
Je serai tout de même là pour l'ultime épisode.
Je viens de recevoir une réponse des éditions hachette-robinson concernant la suite de cette magnifique BD malheureusement il n'y a pas de suite de prévue.
Je viens de recevoir une réponse des éditions hachette-robinson concernant la suite de cette magnifique BD malheureusement il n'y a pas de suite de prévue.
J'ai profité de la récente réédition de cet album pour me le procurer, ça faisait un moment que je tournais autour.
Plaisir de retrouver le duo Zentner-Pellejero. Scénario à la narration originale, qui utilise avec habileté l'art de l'ellipse, et dessin époustouflant qui proposent des ambiances inoubliables. Les couleurs, en particulier, restent à l'esprit.
J'ai terminé ce livre avec l'impression d'avoir lu une très longue histoire, alors qu'on ne m'en a donné que quelques bribes. Joli tour de force.