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alcolm Max a beau être séduisant et doué dans ce qu'il fait, il n'en reste pas moins agaçant au possible aux yeux de Charisma Myskina, son acolyte demi-vampire, qui ne voit pas comment excuser ses manières. Les deux détectives n'ont pas vraiment le temps de jouer au chat et à la souris, ils ont sur les bras une bien étrange enquête à résoudre. Et vu le tour qu'elle prend, il ne faut négliger aucune piste, aucun indice. Le temps est compté !
Le dossier en fin d'ouvrage en atteste, Peter Menniger a mûri son histoire et sait parfaitement où il va. Époque victorienne, teintée steampunk, et une dose de paranormal forment le cadre des aventures d'un duo détonant. Le dessin stylisé d'Ingo Römling donne à l'ambiance autant qu'aux protagonistes, une saveur particulière qui sied parfaitement au ton choisi par le scénariste. Le trait du dessinateur, duquel l'influence de Mike Mignola transparaît, se veut généreux et constant tout au long des cinquante-six. Malgré quantité de narratifs, la mise en page garantit une bonne lisibilité à chaque séquence. Toutefois, les nombreux textes hachent le rythme et nuisent à l'immersion. L'équilibre entre informations à donner et fluidité s'avère fragile.
En dépit de ce défaut, ce premier tome tient la route. L'intrigue, qui rappelle Jack l'éventreur, demandera certes d'adhérer au genre en acceptant, sans se poser trop de questions, l'ésotérisme mais l'ensemble est agréable. Les passages humoristiques viennent atténuer les nombreuses scènes sombres ou sanglantes tandis que le scénario livre au compte-gouttes les clés d'un récit visiblement dense. Peter Menniger sème plusieurs pistes tout en maintenant l'intérêt du lecteur. De quoi attiser la curiosité et donner envie de voir où tout cela mènera.
Copieuse mise en place, au style marqué et plaisant, Les pilleurs de sépultures offre à Malcom Max un démarrage sur les chapeaux de roues. Si les longueurs et les quelques errements de rythme sont gommés, nul doute que cette nouvelle série aura tous les atouts pour séduire un large public.
Visiblement, la période victorienne inspire beaucoup d'auteur de BD. On va avoir droit à un enquêteur courageux Malcolm Max accompagné d'une acolyte intelligente et impulsive pour résoudre des mystères dans le Londres des années 1889.
Cet enquêteur est un peu spéciale car c'est un chasseur de monstres accompagné par sa compagne demi-vampire. Comme dit, il vaut toujours mieux balayer devant sa porte plutôt que de s'en prendre aux autres.
J'ai bien aimé le début qui est assez marrant avec cette demande en mariage sur fond de macchabée flottant dans les eaux. Il y a de l'humour un peu ironique avec tout ces crimes sordides vont s'accumuler.
C'est très bavard par moment ce qui ne concourt pas à un dynamisme de l'ensemble. Certes, certains dialogues sont plutôt savoureux notamment ceux mettant en scène notre couple.
Par ailleurs, il y a une belle maturité graphique avec des décors qui font ressortir cette période victorienne et ce côté ésotérique.
Un bon polar à découvrir mais il faudra s'accrocher un peu. A noter qu'il s'agit d'une série allemande ce qui change un peu.
Pour le côté positif de cet album, voilà une surprise étonnante mélangeant un boulot foisonnant de dessins, des idées, un scénario riche même si les auteurs disposait d'un temps de réalisation long et de supports antérieurs. La lecture est très dense, longue d'environ deux bonnes heures et des pages nombreuses avec 57 planches. Plus noire que la série Aspic et à la fois un peu parallèle avec nos deux héros, intelligemment construits, possédant, au travers de ces nombreuses pages, un semblant d'humour. La magie noire, des références sans équivoques à Scherlock Holmes, l'ambiance sombre de l'Angleterre victorienne et de Jack L’Éventreur ainsi que les body snatchers font de cette BD une jolie perle. Ce n'est que mon opinion. J'ai adoré. Le sketchbook, magnifique et riche d'explications sur les sources, commence très fort, avec notre héroïne dans un dessin somptueux et sexy.
Mais à chaque thèse, une antithèse : outre ce travail remarquable et riche, j'espère que la suite sera meilleure. Je m'entends. Certains points sont à corriger. Les textes dans les bulles vertes de narration sont bien trop petits, c'est à en devenir pénible, même chose à dire sur l'ensemble des textes dans les dialogues, je sais que c'était voulu, on l'apprend dans le sketchbook, c'est parfois trop long. Je pense que c'était un tort et que c'était une mauvaise idée chassant alors les fainéants de la lecture. Pour revenir au roman Dracula de Bram Stocker, j'en garde plus de 250 pages d'ennui inoubliable. Un autre point négatif c'est la conclusion de notre aventure. L'album n'est pas bouclé, même s'il appelle à une suite. Je trouve ça dommage. Enfin le dernier point : les couleurs. Lorsqu'on prend l'album en main et qu'on le feuillette doucement, on se rendra compte que ça manque foncièrement de couleurs. Là encore c'est dommage.
Cet album aurait pu être un chef-d'oeuvre. Dommage.
Bon livre mélangeant Sherlock Holmes pour l'enquête, Frankenstein pour le docteur se prenant pour le créateur, vmpire pour la jolie Charisma, et Jack l'éventreur pour les meurtres et une mise en avant des conditions des femmes à l'époque victorienne et son évolution.
Quel duo! Avec un très beau dessin nous voilà plongé dans l'époque victorienne avec des crimes, de l'humour et un peu de fantastique. J'adore vivement la suite.
Quel duo! Avec un très beau dessin nous voilà plongé dans l'époque victorienne avec des crimes, de l'humour et un peu de fantastique. J'adore vivement la suite.