Durant son adolescence, Aliénor d’Aquitaine, future mère de Richard Cœur de Lion et du Prince Jean, surmonta nombres d’épreuves (du moins selon Frédéric Brrémaud dans cette version revisitée de l’histoire). Alors que son père, Guillaume d’Aquitaine, est parti en croisade, sa mère profite de sa jeunesse avec un fougueux troubadour et la gérance du domaine est confiée à l'oncle Adhémar, dont la vie ne tient qu'à un fil. Comme si cela ne suffisait pas, le seigneur voisin, Aspic d’Anjou, leur déclare la guerre avec l’aide du traître Héfenne. Pour sauver ses terres, Aliénor part donc à la recherche de son père. Pour cela, elle est accompagnée du sage Shu-Alaïl, de Quentin le troubadour (à savoir le coéquipier de l’amant de la reine), et d’Etamine, une "jeune" mort venue pour tuer Adhémar, mais qui s’est retrouvée prisonnière du bracelet de Malte dans le premier tome.
Ce résumé rappelle étrangement celui écrit pour le troisième tome de Robin Hood. À savoir un texte quasi incompréhensible pour qui n’a pas lu les premiers tomes, tant le scénario est un creuset des idées farfelues issues de l’esprit quelque peu déjanté du scénariste. De toutes les séries dont il est l’auteur actuellement, Aliénor est sans conteste l’une de celle qui se rapproche le plus, dans la narration, l’humour et la dérision, de feu Robin Hood. Et c’est d’ailleurs dans ce registre qu’il semble le plus à l’aise. En effet, il faut bien avouer que Les Alchimistes de Byzance est un tome divertissant et amusant, dans la lignée du Bracelet de Malte. Les parodies et autres hommages sont nombreux et contribuent à faire de la lecture un moment agréable.
Frédéric Brrémaud sait s’adjoindre les talents de dessinateurs qui n’en manquent pas. Le dessin de Donald est irrésistible et cartoonesque à souhait. Nul autre style n’aurait pu convenir au ton de l’histoire. Quitte à détourner notre bonne vieille histoire, autant le faire à fond ! Les nombreuses situations comiques et les expressions du visage hilarantes n’ont de cesse de nous figer un sourire sur le visage. Pour cela, il faut tout de même ne point être hermétique à la narration et à l’humour du scénariste. Les couleurs de Paolo Lamanna et Daria Cerchi renforcent le coté fou et optimiste de l’histoire.
La conclusion de ce premier diptyque est à la hauteur de nos attentes et on espère revoir prochainement toute la petite troupe en librairie. Aliénor est donc une série tout public rafraîchissante, dynamique et drôle dont le graphisme attrayant et vivement coloré est un des atouts majeurs !
Bon volume toujours aussi frais et drôle avec quelques petits cleins d'oeil bien sympatiques (notamment la foçon dont Salmonella lit le futur d'Alienor). L'histoire est légère et nous entraine vers une fin logique mais assez triste. Entre temps on aura passé un bon moment avec des scènes très drôles et des personages tous plus louffoques les uns les autres.