Kain est le Chasseur d’Eclairs, celui par qui l’espoir renaît. Marqué par le Soleil à l’œil gauche, il est l’homme dont le destin est de ramener la lumière sur un monde en ruine, baigné d’obscurité et continuellement sous la pluie. De par son statut et sa responsabilité, la lutte qu’il mène se révèlera bien plus difficile qu’il n’osait l’imaginer. Perdre des amis, être loin de sa fille Pluhie, combattre des ennemis et les créatures engendrées par cette nuit constante, telles sont les épreuves qu’il devra surmonter... car il est l’élu !
Il nous aura fallu attendre plus de deux ans pour retrouver ce monde post apocalyptique fascinant tant il est crédible. Il n’est d’ailleurs pas rare de reconnaître ça et là des bâtisses rappelant fortement des monuments actuels, comme la Cathédrale de Notre Dame de Paris. On peut alors se poser la question de la date de cette catastrophe qui a privé le monde des rayonnements du soleil et modifié si brutalement la surface de la Terre. Si un tel évenement devait survenir en réalite, tout porte à croire qu'il arriverait dans les prochaines années.
En parallèle de ces interrogations concernant ce monde futuriste ou parallèle, nous suivons le cheminement de Kain et de ses amis vers la Lumière. Cela le conduit vers une remise en question au sujet de la prophétie, de son destin et du monde dans lequel il vit. Le titre de ce second tome, Responsabilité, traduit bien cela. Nous avons donc droit à plusieurs flashs back qui nous éclairent sur ses motivations, mais également sur sa personnalité. Charismatique et sûr de lui, ses faiblesses se nomment Pluhie et le souvenir d’Echoh, sa défunte femme. Enfin, la révélation finale remet en cause le pourquoi de son existence, tandis que ses compagnons d’aventure sont à sa recherche et que sa fille ne cesse de jouer du violon. Ce second tome aux nombreuses surprises est mené de mains de maître par Kenny Ruiz qui semble à l’aise dans cet univers très convaincant.
Déjà prometteur et d'excellente facture dans Espérance, qui est également son premier album, son trait gagne en maturité et en précision. Cependant on regrette toujours cette alternance de superbes planches et d’autres moins attrayantes, notamment celles de la scène se déroulant dans le métro. Sans doute est-ce le choix des couleurs en cause qui, bien que correspondant aux lieux, n’est pas forcément esthétique. Rien d’alarmant étant donné que ces critiques ne concernent que six planches, d’autant plus qu’en comparaison avec le premier tome, le dessin est nettement plus soigné et expressif.
Vous l’aurez compris, Le Chasseur d’Eclairs est une série de qualité à l’univers post-apocalyptique qui plaira sans nul doute aux lecteurs de Prophet, Les Chroniques de Magon ou autres Felicidad. Sans conteste l’une des meilleures séries de l’éditeur Paquet alors laissez vous tenter !
>> Le Blog de Kenny Ruiz (en espagnol)
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