Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Jérôme Moucherot (Les Aventures de) 6. Une quête intérieure tout en extérieur, histoire de pas salir chez soi

21/04/2019 4649 visiteurs 8.0/10 (1 note)

« Je me pense donc je deviens ce que je pense. »
Un matin en apparence comme les autres, Jérôme Moucherot discute avec son reflet, lequel lui annonce que son visage s’est effacé. Quelques coups de crayon suffisent à réparer l’erreur. Les choses ne s’avèrent cependant pas si simples ; au cours de l’opération, le héros s’est prêté à un va-et-vient des deux côtés du miroir. A tel point qu’il ne sait plus trop qui est l’original et qui est le double. Une quête intérieure tout en extérieur, histoire de ne pas salir chez soi s’impose donc. Le vendeur d’assurances entreprend alors un long périple qui l’amènera des profondeurs du nombril aux temps préhistoriques, en passant par le néant et les jungles improbables. Il affrontera les crocodiles, les souvenirs qui le hantent et même une horde de secrétaires nymphomanes géantes.

François Boucq s’affirme comme un digne héritier de Fred. Dans son univers, onirique et surréaliste, se bousculent les situations absurdes et facétieuses. Sans être franchement drôle, le récit provoque fréquemment le sourire. Le propos n’en demeure pas moins sérieux ; le commis voyageur s’aventure à travers les principales phases d’une dépression : descente aux enfers, introspection et résurrection, avec au passage des clins d’œil à Freud et à des approches contemporaines tels la pensée positive, les « coachs » de vie, de même que la psychologie populaire et ses sens communs. La religion se voit pour sa part incarnée par une dame au tricot (est-ce Dieu ?) chevauchant une araignée mécanique. Au final, l'entreprise se veut avant tout un prétexte pour explorer tous les possibles de la bande dessinée. Le scénario se
montre parfois décousu, mais tout de même, quelle créativité !

Les illustrations sont à l’avenant. Dès la couverture, l’artiste présente un pastiche de René Magritte où le paladin, bien qu'il soit invisible, est aisément reconnaissable à ses attributs vestimentaires, lesquels flottent dans le vide, avec, à l’arrière-plan, un ciel bleu parsemé de nuages, comme les représentait le peintre belge. Et c’est tout, pas même de titre. À l’instar des créateurs de Philémon ou de Julius Corentin Acquefacques, Boucq exploite tout le potentiel de son média. Le personnage bafoue le quatrième mur, s’enfonce dans la page, puis orchestre sa propre renaissance : d’abord un petit cumulus, puis une ombre, un contour davantage affirmé, un dessin en noir et blanc et enfin la couleur. Cette dernière constitue du reste une couche de sens supplémentaire. Alors que les planches illustrant la tourmente adoptent la bichromie, les teintes deviennent plus vives au fur et à mesure que le représentant sort de sa torpeur.

En fin d’album, une série de toiles, peintes à la façon de Pablo Picasso, Giorgio de Chiroco ou Salvador Dali, sont sympathiques, sans pour cela être essentielles au projet.

Quête spirituelle doublée d’une allégorie de la création en général et de celle du neuvième Art en particulier, l’objectif se révèle ambitieux ; comme l’homme a du métier, il s’en tire avec brio.

Par J. Milette
Moyenne des chroniqueurs
8.0

Informations sur l'album

Jérôme Moucherot (Les Aventures de)
6. Une quête intérieure tout en extérieur, histoire de pas salir chez soi

  • Currently 4.00/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 4.0/5 (11 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    pouetepremier Le 24/04/2019 à 21:21:58

    Surement l'un de mes dessinateurs préféré...quel talent ! et il le prouve royalement tout au long de ce très beau volume avec de magnifiques oeuvre d'art copiées par des artistes reconnus mais largement moins inspirés

    Zelmiro Le 23/04/2019 à 09:11:53

    Formidable album !
    C'est fin, intelligent sans être prétentieux.
    Le dessin est une merveille d'inventivité et chaque page montre une inspiration débordante.
    A recommander absolument.