Obscurcia 2. Chapitre 2

B lessée et inconsciente, Laecia a atterri sur la table d'opérations de l'effrayant docteur, tandis qu'une partie des sbires de Bidibidou venait en aide à Alex. Le garçon ne sait toujours pas comment retrouver sa sœur et va désormais devoir délivrer son amie. Le tout en échappant aux robots lancés à ses trousses et en calmant l'ardeur des doudous qui voient en lui leur sauveur. Une situation qui ressemble de plus en plus à un véritable cauchemar...

Dans la continuité directe d'un premier chapitre qui avait laissé les protagonistes en bien mauvaise posture, ce second opus s'ouvre sur le même rythme. David Boriau n'a semble-t-il pas l'intention d'épargner ses héros : combats, courses-poursuites, c'est l'action qui prédomine. Toutefois, loin de dériver vers une ennuyeuse succession de bastons, il distille quelques informations bienvenues, grâce à l'introduction et aux rôles de nouveaux personnages. Le lecteur en apprend ainsi plus sur les motivations et le passé du tyran des jouets ainsi que sur les ambitions de son bras droit. Le ton se veut plus sombre, illustré par le découragement qui s'empare d'Alex. Mais l'espoir reste permis car le scénariste, plutôt que d'avancer sur la recherche de son héros, dévoile certaines capacités qui, à n'en pas douter, lui seront bien utiles.

Pour accompagner ces ambiances, Steven Dhondt et Yoann Guillo troquent les teintes rougeoyantes contre des bleus plus glaçants. Toujours dynamique, le trait du premier souligne parfaitement l'urgence et le danger omniprésents. Un découpage étudié, marquant les changements de rythme, et des angles de cadrage adaptés sont une nouvelle fois les deux axes d'une lisibilité constante. Malgré un ensemble de bonne tenue, certaines représentations s'avèrent inégales et ont pour effet de nuire par moments à une pleine immersion.

Globalement convaincant, même s'il laisse quelque peu sur sa faim quant au sort de Nina, ce deuxième acte reste une réussite. Une histoire plaisante dont la conclusion devra parachever l'ambition pour faire d'Obscurcia une série qui sort du lot au-delà du premier album.

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