L
a Poisse, un surnom qui lui colle aux basques, une affaire de famille même, puisque chaque génération en est entachée d'une bonne couche. L'orkelin aux yeux bleus se réveille avec deux moignons d'ailes dans le dos... ah non, rectification, ce sont deux lames de couteau. Loin du paradis, il se retrouve dans un village qui transpire le malaise. Il se souvient du massacre en voyant la plupart de sa compagnie pendue à un arbre, comme des boules sur un sapin de Noël lugubre. C'est l'œuvre de Draek, un demi elfe versé dans la sorcellerie, quel est son dessein ultime ?
Olivier Peru offre une incursion dans le domaine de la magie noire avec un scénario très sombre qui a du mal a susciter de l'empathie pour les personnages, non qu'ils soient antipathiques ou peu crédibles, mais plutôt à cause d'une ambiance assez glauque et l'absence de second degré, habituellement très présent dans cette série. En partant d'une mentalité pessimiste, l'auteur présente donc un contexte psychologiquement oppressant sur une dimension violente, horrifique. Néanmoins, les péripéties s’enchaînent sur un rythme haletant et le lecteur se retrouve facilement pris dans la tourmente de l'histoire.
Stephano propose un dessin de bonne facture, dans la lignée des autres albums Orcs et gobelins. S'il ne se distingue pas par un style particulier, l'ensemble se révèle relativement lisible et agréable à suivre, avec une composition dynamique et des protagonistes bien différenciés, ainsi que des décors détaillés générant une ambiance mystique marquée.
Pas le meilleur ni le moins bon, ce tome cinq se démarque par un fond qui explore des aspects peu reluisants de l'âme, de la dark fantasy assurément.
Déjà le 5ème tome de la saga Orcs & Gobelins. Ce dernier nous présente La Poisse, un Orkelin maudit, se réveillant aux abords d’une cité dans laquelle des forces obscures semblent à l’œuvre.
La magie noire est au cœur du récit donc si vous êtes amateurs de fantômes et de monstres en tout genre, vous aimerez sans doute cet album. Pour ma part, je préfère les histoires moins fantasques avec des ambiances plus réalistes (comme sur le tome précédent par exemple).
Ce numéro n’est pas mon préféré de la saga, néanmoins, le personnage de La Poisse a beaucoup de potentiel et il fera son retour prochainement sur la série Elfes pour le plus grand plaisir des lecteurs.
5e tome des orcs et la dark fantasy s'invite
Cet album marque le début d'une longue suite de réussites pour la série avec des personnages forts en gueule et une ambiance délétère.
Sur un scénario alambiqué qui prend souvent le lecteur à revers (on saluera la dernière page douce amère), se développe la personnalité de La Poisse : colérique, violent, mais lucide et juste. Les dessins sont précis, visages et corps sont justes et expressifs. Quelques beaux plans viennent sublimer des couleurs assombries et agressives (au deuxième degré).
Manquent évidemment les futurs points forts de la série : culture orque, liens entre les personnages, intégration à l'histoire d'Arran, mais l'hybride La Poisse est la chrysalide qui débloque l'évolution d'Orcs et Gobelins. La mue opère avec l'humour noir, la force morale et le cynisme inhérents à de ces races.
Un bon album qui introduit un personnage futur de la série Elfes.
Une fin de saison de toute beauté !
Emporté par l'histoire et par cet Orkelin aux yeux bleus qu'est La Poisse.
Au rendez vous, toujours des surprises, des rebondissements et une heure de bd bien chargée.
La Poisse, tel est mon surnom. Je suis un semi-orc, un mélange de gobelin et d’orc. Pourquoi « La Poisse » ? C’est une longue tradition familiale. Une cochonnerie de sorcier arriéré a jeté un sort à un de mes ancêtres il y a des centaines d’années. Depuis, le premier-né de chaque fratrie de la famille se tape ce fardeau.
La poisse, ça tue pas, ça abîme, ça endurcit son gobelin… Mais là, avec deux couteaux plantés dans le dos, c’est peut-être très joli comme décoration, mais cela vous affaiblit un Orkelin. Je n’ose pas me les arracher de peur de me vider de tout mon sang. Il faut que je retrouve les survivants de ma compagnie. Et pour ça, il faut que je pénètre dans cette maudite ville où ma compagnie a été piégée… Mais… Mais j’hallucine ! Je vois et j’entends Pépère, mon grand-père mort il y a vingt ans. Qu’il a l’air con avec cette flèche plantée dans le ciboulot ! Mais qu’est-ce qu’il me veut ?
Critique :
Après avoir dévoré les 4 premiers tomes d’Orcs et Gobelins, mon enthousiasme retombe quelque peu avec ce cinquième album qui fait la part belle à la sorcellerie. Olivier Peru nous assène un scénario bien construit de Dark Fantasy où les fantômes vivent parmi des vivants qui ont souffert quelques ratés à la conception. Ces monstruosités plairont sans nul doute aux adeptes des films d’horreur dont je ne suis pas. Je n’ai jamais apprécié un seul massacre à la tronçonneuse ni la moindre « carie » même si mon dentiste est un ami. Du coup, même si Benoît Delac a conçu un excellent story-board et que Stefano Martino a montré un sacré coup de patte pour le dessin, J. Nanjan soignant les couleurs, ce n’est pas l’album que je glisserai dans mon panthéon de la BD d’heroic-fantasy.
Grâce à un graphisme efficace, le plaisir est présent à la lecture de cet album. Concernant le scénario, je pense qu’il faut adhérer aux histoires de fantômes ce qui n’est pas trop mon cas. Pour ceux qui apprécient cela, je pense que c’est un très bon album.
La Poisse ! Une très belle création ! Les auteurs ont créé un personnage qui va rester dans le monde de la BD (du moins dans le mien ;) ).
L'histoire n'est pas la meilleure de la série (elle mérite 2.5 étoiles : 2 aurait été trop sévère).
Bémol : l'histoire des vers qui prennent le contrôle des personnes infectées m'a beaucoup fait penser à la série B "The Strain"
on s y attache à la poisse , un album correct , cependant l 'histoire sur le fond reste du grand classique .
graphisme correct .
Orc & gobelins manque de profondeur , dommage