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mployés d’un hôpital psychiatrique, Hélène et Jean-Paul invitent leurs pensionnaires à prendre part à une excursion de quelques jours dans le sud-ouest de la France. Le matin du départ, ils réussissent, tant bien que mal, à faire monter tout le monde dans l’autocar, même Léa qui souffre du mal des transports, Léon que la lumière effraie et Pomme qui craint toujours de déranger. Ne manque plus que le chauffeur, lequel est en retard. Un remplaçant finit tout de même par arriver. Il se montre fréquemment maladroit, mais il a un grand cœur… et de l’initiative, l’infirmier trouve qu’il en a d’ailleurs un peu trop et n’hésite pas à le rappeler à l’ordre, souvent brutalement. Une question se pose : qui diable est cet homme?
Le récit de Stéphane Louis est mignon et sa galerie de marginaux attachante, tant du côté du personnel d’encadrement que des malades (oups, on ne peut pas dire ce mot). À travers les épisodes dans le véhicule, les pauses sur le bord de la route et les visites de châteaux cathares, l’auteur présente ces personnages, leur vulnérabilité, leur humanité et leurs rêves. Il ne se passe fondamentalement pas grand-chose dans cette histoire, le lecteur aurait apprécié plus de rebondissements, mais dans l’ensemble la lecture demeure plaisante.
Au dessin, Lionel Marty propose un travail honnête. Ses héros affichent des physionomies particulières qui évoquent celles des acteurs de Jordi Lafebre dans Les beaux étés ou encore ceux de Paul Cauuet dans Les vieux fourneaux. Les décors sont jolis, notamment ceux dans les montagnes. Des couleurs claires de Véra Daviet se dégage une agréable douceur. Il y a certes des drames dans cette chronique, mais la colorisation temporise l’ensemble.
Un petit livre joyeux et sans prétention qui sent bon les vacances.
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