« - Plus vite, plus vite ! Partez vite… Allez à Tibilissi !!! » ce sont les derniers mots que le père de Jake et Oto ait prononcés. Depuis, ils marchent dans le froid à travers cette interminable forêt. Qui sont ces mystérieux assaillants qui ont détruit leur village ? Les rares survivants qu’ils croisent n’en savent pas plus qu’eux. Alors, dans le doute et la peur au ventre, ils avancent toujours et encore vers leur destination en espérant y trouver un peu de sécurité.
David Chauvel signe avec La route de Tibilissi un imposant et glacial one shot. Plus conte psychologique que thriller, le scénario suit deux enfants – Jake l’ado et Oto le petit frère – dans leur fuite désespérée. Deuil express, moments chocs pleins de violence et longues marches permettent à l’auteur de dresser un double portrait saisissant et profondément touchant de ses jeunes protagonistes. Le chagrin, la détresse et l’incertitude ne les empêchent pas de se chamailler, bien au contraire ! Outre des dialogues extrêmement bien écrits, le traitement général est exemplaire et les différentes « épreuves » que traversent les deux héros judicieusement étagées. Seul bémol, le fin mot de l’intrigue gâche un peu la partie avec une conclusion passablement convenue.
Nouveau venu dans la bande dessinée, Alex Kosakowski réalise une superbe entrée en matière. Le trait d’une grande finesse est impressionnant de précision tout en laissant transparaître énormément de légèreté et de poésie. Si une certaine influence venue du Japon est visible, le style du dessinateur américain montre une belle maturité. Les grandes étendues enneigées font frissonner tandis que les émotions ressenties par les personnages prennent les tripes. Le résultat est tout bonnement impeccable de justesse.
Ouvrage solide malgré un dénouement en demi-teinte, La route de Tibilissi séduit, particulièrement grâce à l’épatant travail graphique d’Alex Kosakowski.
On suit les aventures de deux garçons qui viennent de perdre brutalement leurs deux parents et qui fuient des cavaliers sanguinaires dignes de l’époque Conan le Barbare.
Pour autant et progressivement, on va se rendre compte qu’on est dans un drôle de monde sans doute le futur après une apocalypse. Dans ce monde moyenâgeux, il y a l’irruption d’un drôle de robot qui fait office de compagnon. Nous aurons droit aussi à un gros nounours.
Il y a une grande partie qui est consacré aux dialogues entre les frères. Rien d’extraordinaire mais c’est pour souligner une dimension psychologique au récit. Il y aura certes quelques péripéties car la route sera longue.
La fin va prendre une tout autre dimension car ce monde en guerre est résolument hostile. Il y a des dragons qui survolent et qui menacent. Bref, les dernières cases apporteront un tout autre regard sur l’ensemble avec un effet garanti.
Un très bon album en demi-teinte.
Le dessin fin et élégant contraste beaucoup avec la noirceur des paysages froid et enneigées.
Les dialogues légers d'enfants entre les 2 frères s'opposent avec le drame des morts et de la guerre.
Mais surtout le dénouement final même s'il nous surprend, nous laisse sur notre faim...
Néanmoins, l'album est très solide, presque poétique, mais surtout très juste et graphiquement impeccable.
Alex Kosakowski signe ici son premier album et il est incontestablement entré dans la cour des grands.
Très joli dessin, le scénario nous fait languir, et au fur et à mesure cela devient long, envie d'abréger, pour arriver à une fin moyenne, dommage pour le dessinateur que j'espère revoir sur un scénario à sa hauteur.