Quatre sœurs (Baur) 4. Geneviève

L 'été approche et avec lui des envies d'ailleurs s'emparent des sœurs. Bettina et son « BBD » partent camper, Enid accompagne Hortense à Paris voir de la famille et Geneviève va vendre des glaces sur la plage. Charlie pourrait trouver les journées un peu plus longues qu'à l'habitude mais ce serait oublier que rien ne se déroule dans le calme à la Vill'Hervé !

Ultime opus de la saga créée par Malika Ferdjoukh et réinterprétée par Cati Baur, Geneviève s'ouvre comme un carnet de vacances. La période, en plus de permettre de changer d'air, s'amuser et recharger les batteries, est propice aux nouvelles relations, amicales ou amoureuses, ou aux anciennes, à renouer. La fratrie, même séparée, pourra compter sur l’œil bienveillant des spectres parentaux au-dessus de leurs épaules pour traverser ces événements. Suivant le même schéma que les précédents albums, celui-ci est centré sur la cadette mais n'en délaisse pas les autres sœurs pour autant. Les filles pleurent, rient, grandissent et évoluent, avancent et surtout réussissent à faire le deuil de leurs parents. Entre les amis, les amours, les emmerdes, comme le dit la chanson, le lecteur retrouve le ton doux-amer caractéristique de la série. Ces pérégrinations estivales seront aussi l'occasion de revoir nombre de personnages secondaires, de Basile à tante Lucrèce en passant par Jupitère et ses enfants, et parsemer le récit de touches d'humour bien agréables. L'autrice restitue les émotions vécues avec réalisme et fluidité. Portée par le trait léger et fin de la dessinatrice et les couleurs aux teintes pastels d'Élodie Balandras, une atmosphère à la fois mélancolique et joyeuse se dégage des 144 planches.

Après neuf années à arpenter la Vill'Hervé et côtoyer ses occupantes, Cati Baur peut poser les pinceaux, sereine : à l'image des trois premiers opus, Geneviève respire la fraîcheur, l'authenticité et s'avère une conclusion aussi attendue que réussie.

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