Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Ange-Marie 1.

16/05/2005 10507 visiteurs 6.1/10 (7 notes)

Ange-Marie a vécu l’horreur des tranchées de 14-18. Bien qu’il en soit ressorti vivant, il est constamment hanté par des souvenirs sonores et visuels, notamment la vue de ses compagnons morts. Depuis, il ne cesse de fuir la vie et refuse de se reconstruire moralement. Tentant de s’opposer à ses pulsions, Louis, son Caporal Savon, joue le rôle de sa conscience en le guidant vers la voie de la résurrection. Celle-ci arrivera peu à peu grâce à Luce, une gamine d’une dizaine d’année. Elle voit en lui l’Ange des Poilus, celui qui l’emmènera retrouver son père, mort à la guerre…

Après le premier tome de Blues 46, paru dans la collection Long Courrier de Dargaud, Eric Stalner nous revient une fois de plus en couleur directes, cette fois-ci pour une histoire d’amour sur fond d’après guerre. Ce contexte n’est pas sans rappelé les œuvres de Gibrat parus dans cette même collection Aire Libre de Dupuis (Le Sursis et le Vol du Corbeau), mais force est d’avouer qu’il est difficile de passer après ce dernier. Le récit d’Ange-Marie, coscénarisé avec Aude Ettori, est certes bien écrit et bien conté, mais il reste assez bateau. Toutefois, on se laisse facilement convaincre par l’histoire et on la suit donc avec intérêt. D’autant plus que les personnages sont attachants, notamment la jolie Luce, et que le thème de l’amour de l’art est joliment exploité. Néanmoins, des facilités scénaristiques, comme les apparitions de Louis toujours au bon moment, et le trop plein de bons sentiments peuvent lasser les lecteurs peu sensibles au romantisme.

On se laisse facilement entraîner par les auteurs grâce, en grande partie, au dessin d’Eric Stalner. Son trait réaliste et sa maîtrise de la couleur directe ajoutent un peu plus de charme à l’histoire. L’ensemble se révèle donc très beau et en accord avec le ton du récit, rendant ainsi la lecture plus agréable. On pourrait tout de même reprocher au dessinateur certains cadrages peu judicieux et des visages sans expression, et donc sans émotion. Mais ne boudons pas notre plaisir, les décors sont irréprochables et les couleurs particulièrement bien choisies.

Ange-Marie est donc un album réussi, qui, s’il ne brille pas par son originalité, parvient tout de même à nous convaincre. Un cran en dessous des autres Aire Libre, il mérite tout de même d’être lu pour la beauté du récit et des dessins.

Par R. Bézard
Moyenne des chroniqueurs
6.1

Informations sur l'album

Ange-Marie

  • Currently 3.42/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 3.4/5 (78 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 04/09/2021 à 18:16:59

    Le dessin de Stalner est toujours aussi beau et captivant. C'est un vrai régal pour les yeux avec une parfaite maîtrise des techniques de la couleur directe! Stalner n'a rien à envier à Gibrat avec une exploitation de toutes les teintes de couleurs pour donner une sublime ambiance à ces récits. Toutefois, la calligraphie en ancien français de la voix-off est un peu pénible à lire. Le lettrage un peu informatisé est déficient à souhait.

    Côté scénario, l’histoire manque singulièrement de souffle. J'avoue m'être totalement ennuyé ou être totalement passé à côté de quelque chose. Trop de lyrisme et une pseudo poésie qui m'ont laissé totalement insensible alors que je suis généralement preneur. Peut-être est-ce lié à la bizarrerie du début où l'on se pose des questions sur ce héros un peu incohérent dans ses décisions. Ce n’est pas passionnant car on retombe dans les clichés du genre « réparation des blessures physiques et morales de la première guerre mondiale ».

    C’est la première fois que je suis un peu déçu par une oeuvre de Stalner que j’apprécie réellement. Moralité : il n’y a pas que des réussites systématiques dans chaque œuvre d’un dessinateur apprécié. Mais est-ce réellement sa faute? Il n'était pas aux commandes du scénario...

    J'ai revendu ce one-shot car il y a beaucoup mieux dans cette fabuleuse collection "aire libre". C'est très rare que je me trompe sur un titre que j'achète et c'est très rare que j'en arrive à revendre une bd car je suis un collectionneur. Ce fait démontre que l'on peut se tromper en toute innocence.

    toine74 Le 20/10/2008 à 16:09:32

    Campagne française 1920, Ange-Marie, ancien combattant traumatisé par la guerre, essaye de fuir ses démons par la fuite en avant. Acceuillit dans une famille, il va se reconstruire et constater que ceux qui sont restés derrière ont aussi des blessures à panser.

    Eric Stalner et Aude Ettori nous propose une histoire forte très bien réalisée. Ce n'est pas une BD "facile", les thèmes abordés (traumatisme de la guerre, sentiments passionnés et destructeurs, apprentissage à la dure de la vie) sont ambitieux mais parfaitement amenés et développés. J'ai particulièrement apprécié le récit d'Ange-Marie, très peu de BD (ou même de roman) ont montré le dur retour à la vie civil des combattants de 14-18. Les anciens combattants n'aimaient pas parler de leurs expériences des tranchées (Tardi montre pourquoi dans ses histoires) et beaucoup se sont enfermés dans le mutisme face à ces horreurs. Ange-Marie a un "ami-caporal" imaginaire pour se décharger, pour parler; cette trouvaille scénaristique montre parfaitement les luttes intérieures du personnage.

    Les dessins sont somptueux, on reconnait bien la patte d'Eric Stalner (Fabien M); son traitement en couleurs directes (aquarelle) est impressionnant. Les textes narratifs alourdissent un peu la lecture, ils sont, à mon sens, pas tous indispensables car le récit est presque toujours suffisant pour comprendre ce qui se passe.

    Par les thèmes abordés et l'époque je n'ai pu faire le rapprochement d'Ange-Marie avec Zoo de Frank et Bonnifay. On retrouve beaucoup de points communs entre ces deux histoires : le rapport à l'art (sculpture), la verrière avec ses animaux exotiques, la "violence" romantique du récit et certains personnages. Je pense que les amateurs de l'une aimeront l'autre histoire et vice-versa.

    Hugui Le 13/05/2007 à 17:36:37

    La renaissance à la vie grace à l'art et à l'amour d'un jeune soldat traumatisé par la guerre. C'est naïf et poétique, mais les dessins d'Eric Stalner magnifient tout et on se laisse entrainer dans ce conte rural où l'amour triomphe de la mort.
    C'est beau d'y croire !

    zaaor Le 17/01/2007 à 19:34:12

    Alors que cet album se devrait être poétique et lyrique, je n'ai pas vraiment ressenti d'émotions en le lisant. Les dessins sont superbes mais la voix "calligraphiée à l'ancien français est effectivement très difficile à lire.

    Sans plus, sans moins...

    yvantilleuil Le 20/06/2005 à 09:41:33

    Belle histoire, mélangeant le traumatisme d’après guerre, l’art, l’amour, l’enfance, la jalousie ... Paisiblement le tout s’installe, se mélange et nous prend. Si le dessin m’a fort plu et que les personnages sont attachants, je dois néanmoins déplorer le choix du caractère d’écriture de la "voix off" qui est pénible à lire et pas toujours lisible.

    sbuoro Le 27/05/2005 à 17:07:21

    Belle histoire, servie par la maîtrise graphique de Stalner.
    Attention par contre à cette calligraphie "voix off" que j'ai trouvée pénible à déchiffrer.