A
près avoir arrêté Yoshi et le sensei Seijun pour interrogatoire, Interpol envoie ses troupes d'intervention chez le yakuza Takeshi Mitsumune. Avec une froide efficacité, l'obayun se défait des soldats d'élite et s'échappe, au nez et à la barbe du chef de police. Pendant ce temps, les deux tatoueurs se font cuisiner par l'agent Holdaway qui leur propose un marché : leur témoignage contre le clan Yamaguchi-gumi en échange d'une protection en cas de représailles. Muet comme une carpe, le vieux maitre sait bien que l'affront ne pourra être lavé que dans le sang d'un seppuku. Un sacrifice suffisant pour les chefs de Tokyo, mais pas pour le fugitif qui ne pardonne pas que ses confidences aient été éventées. Cette vendetta devenue personnelle s'ajoute à la vague de meurtre perpétrés par le mystérieux assassin Shura.
Dans ce dernier tome de la trilogie, la violence se déchaine et les esprits en colère le font savoir de manière ostentatoire. José Robledo fait se nouer les fils des différentes intrigues et expose le motif final. Si le résultat est un peu convenu, la cohérence dans l'utilisation des éléments traditionnels du patrimoine japonais et la modernité galopante est imparable. Le découpage efficace procure le souffle indispensable à la montée de tension et au finish cataclysmique. Une réflexion sur le besoin de spiritualité et les intérêts matérialistes est amorcée, épaississant le fond du scénario, déjà bien riche.
Mis à part l'accentuation de quelques traits de visage et le contraste élevé des couleurs clinquantes qui pourraient déplaire à certains lecteurs, le style très propre de Marcial Toledano demeure irréprochable dans la fluidité des mouvements et le choix du cadrage. Ce dessinateur espagnol a prouvé précédemment dans Ken games qu'il est décidémment très à l'aise dans les scènes d'action.
Après avoir mis la barre très haut, la conclusion apparait en demi-teinte, car sans réelle surprise. Cependant, Tebori est une série de grande qualité qui rend un bel hommage à la culture et aux coutumes nippones, le tout servi par un graphisme racé et une mise en images idoine.
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Vraiment déçu par cette fin vaguement mystique et carrément "too much", où l'invraisemblable le dispute à la niaiserie happy end. Le scénario s'égare complètement (un tsunami, sans déconner??) et s'enlise dans des bons sentiments gluants et des personnages qui deviennent caricaturaux.
Heureusement, les dessins sont toujours bons et rendent la lecture plaisante, mais quel dommage !
2/5 pour les dessins.
Final explosif entre un yakuza enragé et un séisme-tsunami...
Les dessins sont toujours aussi bons, surtout les grandes doubles pages.
Après, le scénario en lui même n'est pas exceptionnel, c'est du classique : le garçon et la fille sont amoureux --> happy end !!
J"ai eu du mal également avec le côté mystique sur ce tome là... les interventions de "l'oiseau-totem" ne m'ont pas convaincues / intéressées... n'apportent rien (pour moi - simple lecteur) à l'histoire.